Source TF1-News
Oubliés les retards de développement. Place aux gros contrats pour la branche militaire d’Airbus. La France prendra livraison de son premier A400M début 2013, puis de sept exemplaires de l’avion de transport militaire polyvalent en 2014, pour une commande totale de 50 appareils qui reviendront à 8,4 milliards d’euros, a indiqué vendredi le ministre de la Défense français Hervé Morin.
L’avion sera mis en service actif en 2014 par l’armée française « car il nous faut assez d’appareils » pour le faire, a dit M. Morin chez Airbus, le concepteur, à Toulouse. M. Morin a précisé que 8,4 milliards d’euros, c’était « beaucoup moins cher qu’un achat sur étagère« , c’est-à-dire d’avions déjà existants qui « ne peuvent pas assurer les mêmes missions« .
Au-delà de la France, ce sont les sept pays associés au programme A400M qui ont finalisé vendredi avec Airbus Military le contrat renégocié stipulant la répartition du surcoût causé par les multiples vicissitudes du projet d’avion de transport militaire. Hervé Morin s’exprimait d’ailleurs à l’issue d’une réunion à Toulouse de l’agence européenne de l’armement OCCAR (organisation conjointe de coopération en matière d’armement). C’est elle qui représente les sept Etats partenaires du programme A400M (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique, Luxembourg). C’est aussi elle qui devait négocier avec le groupe aéronautique européen EADS un avenant à leur contrat initial à cause des retards et des surcoûts accumulés par le programme.
La finalisation de cet accord fait franchir un seuil considérable à ce programme après des années de déboires et de retards qui ont sounvent fait craindre pour sa survie. Le ministre et l’industriel ont estimé que cette finalisation sauvait le programme. Le contrat initial de 2003 prévoyait de livrer 180 appareils aux sept clients pour un montant forfaitaire de 20 milliards d’euros à partir de 2009. Les contretemps en série (mise au point du moteur, report répété du premier vol etc.) et les dépassements financiers ont rendu indispensable de renégocier le contrat initial.
Mais cette renégociation elle-même n’est pas allée sans d’inquiétants atermoiements qui ont fait craindre, en janvier, qu’EADS ne renonce purement et simplement au projet, malgré l’enjeu de 12.000 emplois en France et 40.000 en Europe. Après une année de psychodrame à rebondissements, les sept pays de l’Otan se sont mis d’accord le 5 mars avec EADS sur le partage du financement des 5,2 milliards d’euros de surcoût. La formalisation de cet accord de mars était initialement attendue en juin. Mais elle a été reportée dans une situation compliquée par les plans d’économies budgétaires de plusieurs Etats européens.
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