Depuis maintenant deux ans, les deux constructeurs américains Northrop-Grumman et Bell Helicopter travaillent main dans la main sur un programme de drone à voilure tournante désigné « Fire-X« . Celui-ci est censé pouvoir fournir aux forces navales un hélicoptère sans pilote capable de remplir aussi bien des missions d’appui aérien rapproché que de reconnaissance, voire, grande nouveauté, de lutte contre les submersibles. Chacun apportant sa spécificité, le chantier semblait dès le départ voué à un bel avenir.
Si on en croit le célèbre quotidien francophone canadien « La Presse« , le programme Fire-X aurait connu ses derniers jours une accélération avec le versement par le gouvernement fédéral américain d’une enveloppe de 262 millions de dollars US à Northrop-Grumman qui demeure maître d’oeuvre, donc « au-dessus » de Bell. L’hélicoptériste doit fournir à l’avionneur huit Bell 407, une version profondément modernisée et agrandie du Bell 206 Jet Ranger en service un peu partout dans le monde, y compris dans les forces armées américaines. Une fois transformé en drone l’appareil posséderait une autonomie de seize heures de vol, tout en conservant une possibilité d’être piloté par un être humain si le besoin s’en faisait ressentir.
En fait, Fire-X est tellement avancé qu’un premier prototype a volé depuis le centre d’essais de MCAS-Yuma dans le désert de l’Arizona en décembre 2010. Les premiers tests ont semblés concluants. Ce programme vise d’ailleurs déjà un objectif annoncé par ses concepteurs : remplacer à l’horizon 2020, les Northrop-Grumman MQ-8 Fire Scout en service dans l’US Navy.
Quoiqu’il en soit, et quelle que soit la morosité annoncée dans l’industrie aéronautique, force est de constater que les avionneurs américains débordent d’enthousiasme lorsqu’il s’agit de leurs chers UAV (Unmanned Aircraft Vehicles) et de les vendre aux militaires. Mais sur ce marché de voilure tournante, comme sur celui de l’AAS-72X, l’inconnue est la réaction du géant franco-allemand Eurocopter, désormais bien implanté en Amérique du nord.
Espérons pour Northrop-Grumman que le Fire-X ne subira pas le même sort que l’ hélicoptère de reconnaissance Bell ARH-70 Arapaho, lui aussi dérivé du Bell 407, ou l’appareil de combat Boeing RAH-66 Comanche, deux voilures tournantes promises au plus bel avenir, et qui furent tout bonnement abandonnées sur l’autel des économies d’argent. Affaire donc à suivre…
Photo (c) Northrop-Grumman.
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