L’aéroport de Strasbourg sera préservé malgré la création d’une zone d’entraînement pour les avions militaires européens et américains.
La perspective de la création, en 2014, d’un espace d’environ 230 km sur 120, réservé à l’aviation militaire de 7 pays : Benelux, Allemagne, Suisse, France et Etats-Unis, n’apparaît plus comme une menace aux yeux des dirigeants strasbourgeois. Dans un courrier adressé, via le préfet de région, au maire de Strasbourg, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) confirme le projet militaire, mais promet que « des solutions recherchées doivent permettre de répondre aux besoins d’exploitation des aéroports de Strasbourg-Entzheim et de Bâle-Mulhouse ».
Pour Roland Ries, sénateur-maire et Jacques Bigot, président de la Communauté urbaine de Strasbourg, « ces éclaircissements sont rassurants quant à la pérennité de l’activité de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim ». Ce courrier indique également « qu’aucune disposition ne sera prise sans l’accord de l’Etat français sur l’ensemble des dispositions du projet ». Le directeur de l’aéroport, Thomas Dubus, partage cet optimisme. « Quand nous avons eu vent du projet, nous l’avons trouvé extrêmement inquiétant, mais les contacts que nous avons eus depuis nous ont totalement rassurés. Désormais, nous sommes certains que le contrôle aérien de Strasbourg sera intégré dans la préparation de la zone militaire. Les intérêts de notre aéroport seront préservés », considère-t-il.
Reste que cette zone, au nom de code CBA 22, représente une nécessité pour les armées de l’air de six pays et s’inscrit dans la logique de réorganisation de l’espace aérien européen, avec la création de grands couloirs aériens civils, qui privent l’aviation militaire de zones d’entraînement. Dans ce contexte, le petit aéroport strasbourgeois ne pèsera que le poids que les autorités françaises y mettront, dans le cadre de la promotion du rôle international de la ville. En 2010, la plate-forme, qui aura subi les grèves et le nuage de cendre, devrait parvenir à 1,05 million de passagers. « La chute est enrayée et depuis l’été, nous enregistrons une croissance du trafic », note Thomas Dubus.
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