Un avion de collection français de l’Escadrille du Souvenir, un Nord 3202 (immatriculé F-AZFT) avec une livrée jaune très reconnaissable, s’est écrasé samedi dernier, à l’aérodrome de Bénifontaine. Selon le capitaine Dany Dorlencourt, de la brigade aéronautique, dépendant de la police aux frontières (PAF), qui dirige les investigations techniques, « il n’y a pas de défaillance mécanique a priori ».
Mais l’expertise médico-légale, réalisé hier, écarte également le malaise cardiaque ou toute autre affection sur le pilote qui aurait pu entraîner l’accident. On se dirigerait donc vers une erreur humaine ou une prise de risque. Les auditions des témoins se poursuivent et des prélèvement sur le pilote défunt ont été faits.
Christian Salze, 63 ans, et Pascal Campion, 47 ans, avaient décollé entre 17 heures et 17 h 30 dans leur avion de collection Nord 3 202B. Il s’agit « d’un appareil fabriqué à la fin des années cinquante pour l’entraînement militaire. L’armée a cessé de l’utiliser dans les années soixante-dix. » L’officier Dany Dorlencourt ajoute : « Ce n’est pas un avion de démonstration pour faire de la voltige, même s’il peut en faire. » D’ailleurs, preuve qu’il n’est pas fait pour ça, « il est assez lourd ». Les habitués du meeting de la Ferté-Alais avaient pu voir l’appareil encore au mois de juin.
L’avion de collection n’a pas décollé seul samedi. Deux autres appareils l’accompagnaient. Il s’agissait d’un vol « en formation » comme on a l’habitude de le faire dans cet aéroclub. Puis est arrivé le moment de l’atterrissage. Il était alors 18 h 35. Le premier avion a atterri. Le deuxième était en position mais a dû repartir car le premier était toujours sur la piste herbeuse de l’aérodrome. Selon notre enquêteur, le troisième, dans lequel se trouvaient Christian Salze et Pascal Campion, a doublé le deuxième, pour une raison encore inconnue.
C’est alors que leur avion a fait des tonneaux. « Il était entre 50 et 100 mètres du sol. (…) Mais il n’était pas assez haut pour faire cette figure. » Bref, c’était « très risqué ». Il faut savoir que l’appareil volait à au moins 90 km/h puisque en-dessous de cette vitesse, la portance cesse d’être suffisante et l’avion décroche. Reste à savoir pourquoi ces deux hommes ont pris le risque de faire une figure acrobatique à si basse altitude.
Une certitude, ils étaient tous les deux expérimentés, titulaires de brevets de pilotes professionnels même si ce n’était le métier que pour l’un des deux. Du reste, Christian Salze, celui qui était aux manettes, totalisait 3000 heures de vol.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
13 Responses
Manque de rigueur dans les informations.
Le pilote 53 ans, le copilote 47 ans.
Le Nord aviation 3202 était un avion d’entrainement de l’armée de l’air.
Apte à la voltige, a participé à des championats du monde.
Une patrouille de voltige de l’ ALAT a été équipée de cet excellent appareil.
J’ai repris ces informations sur les pilotes diffusés par le quotidien « la Voix du Nord ».
Pour le N.3202 et la voltige, il s’agit de l’avis d’un des membres de l’aéroclub… Regardez-bien les guillemets…
Dommage que l’incompétence de l’enquête dénigre un « AVION DE VOLTIGE » j’ai effectué 4000 h d’instruction sur cet avion et ai participé aux championnats du monde de voltige 1970 à HULLAVINGTON G-B le maxi de « G »
encaissé : + 13 et -8 demontre de la solidite ;le problème de l’altitude n’est pas en cause mais plutot celui de la vitesse car en basse ou très basse altitude il faut majorer celle ci de 15 à 20% ex le tonneau se fait à 240 km/h au ras du sol sans problème……..à condition de savoir le faire!!!
AEROBATIQUEMENT VÔTRE
R. PAAR PATROUILLE DE VOLTIGE
DE L’ ALAT
g
🙁 fille de christian salze, j’attebds toujours les résultats de l’enquète…mon p’pa avait bien 63 ans, et la version donnée sur ce blog est la plus rigoureuse lue jusque là, et qui correspond aussi aux versions des pilotes de la patrouille, à ceci près qu’ils sont les premiers convaincus que jamais mon p’pa ni son copilote n’auraient fait une figure volontairement trop bas…je rappelle qu’il était instructeur voltige et qu’il formait des pilotes pour des compets…
peut être en revanche était il dans les limites de l’avion, réputé parait il pour son instabilité à basse vitesse dans les virages…mais là ce n’est plus mon rayon, vous me repréciserez peut être les choses! merci en tout cas 😥
Bonjour
Sur ce très malheureux accident on a dit souvent beaucoup et surtout n’importe quoi ! Robert PAAR, lui, sait de quoi il parle, son palmarès en fait un expert incontournable de ce type (entre autre) d’appareil. Cela dit, le N3202, puis le N3202B (260cv au lieu des 240 de départ) sont des appareils école qui ont uniquement servit dans l’ALAT et non pas dans l’Armée de l’Air. C’était dans les années 60/70 un très bon appareil de voltige… avant l’arrivée des Zlin. Très bon appareil école, complet avec pas variable, compresseur, compensateurs sur 2axes (tangage et lacet) pointu a piloter… pour un élève… La bille devait être au milieu contrairement aux avions modernes qui pardonnent beaucoup. Mon instructeur donnait de la voix lorsqu’en dernier virage il n’y avait pas 130 au badin et que la bille…Le moteur est son point faible. 4 cyl Potez en ligne qui avec l’aide d’un compresseur sortait 260cv dans ses derniers retranchements ! L’accord vibrations moteurs-hélice, dans les premières versions, c’était une Ratier bipales) avait produit en 1963 la perte d’une pale (sur la piste de Dax puis sur celle de Soustons) ce qui a entrainé l’arrêt des vols. Une hélice Hartzel tripales avait résolu plus tard ce problème. Par la suite une version spéciale avait été très modifiée pour l’équipe de voltige : train droit, mono place, petit réservoir, suppression des volets et agrandissement des ailerons. Seulement 3 exemplaires ont été modifiés, de mémoire le N° 99, 100 et 101, soit les derniers exemplaires construits.
Le 3-2 restera toujours un appareil qui se mérite et qui ne pardonne pas grand écart. Que s’est-il passé à Lens ? Je ne le sais pas… Mais partir en tonneau (volontaire?) à faible vitesse et à faible hauteur n’est pas une bonne chose sur un 3.2.
Ai du mal à lire les expressions comme « ça se mérite »… quand je pense mon Papa qui le méritait pourtant largement… cela sonne comme une punition que je n’accepte toujours pas.
Cher Salzounette
Lorsque j’ai écrit « que le 3/2 est un avion qui se mérite », je voulais tout simplement dire que c’est un appareil pas facile à piloter. Cela était, en aucun cas, une constatation qui s’appliquerait directement à votre malheureux papa qui, si j’en juge ce que j’ai pu lire, était tout à fait à la hauteur du « piège » qu’est, et restera, le 3/2.
Je n’ai pas eu les résultats de l’enquête. Aura-t-on d’ailleurs un jour le réel « pourquoi » de cet accident ? Je ne le sais. Tonneau volontaire ou pas ? Incident mécanique ?
J’étais intervenu dans ce blog, non pas pour accuser qui que ce soit ou salir la mémoire de l’équipage. Loin de moi cette idée. Mais pour essayer de rétablir une vérité sur le 3/2. On avait dit, dans ces pages, beaucoup de n’importe quoi…
Cet avion a été un de mes appareils écoles, et je le regarde encore, ce, 50 ans plus tard, avec beaucoup de respect.
Voila, mademoiselle, mon humble explication à cette réflexion qui vous a parue malheureuse.
Très sincèrement et avec toutes ma sympathie.
🙁
merci d’avoir pris la peine de préciser votre pensée, ma soeur et moi sommes effectivement très en souffrance et sensibles à ce qu’on peut lire…papa totalisait plus de 4600 heures de vol dont de nombreuses en tant qu’instructeur et instructeur voltige, et il avait volé de nombreuses fois sur des avions de légende dont le nord 32…nous n’en savons nous non plus pas plus et nous ne saurons effectivement sans doute jamais le fin mot de cette tragédie. merci du respect dont vous faites preuve
vanessa
Bonsoir Salzounette,
Pardonner mon intervention tardive cas je viens de lire ces quelques lignes sur ce blog.
Sachez que je suis un des membres du club où votre papa oeuvrait en tant qu’instructeur voltige.
Je voyais votre pere regulierement tous les dimanches et nous avons de tres bon moment ensemble, notament nos escades a Duxford.
Malheureusement quand l’accident a eu lieu, je me trouvais a Salt Lake City, où j’atais en escale pour Reno pour des raisons professionelles.
La mauvaise nouvrelle m’avait beaucoup affecte et du a l’eloignement je n’ai pu etre present lors de la ceremonie. De cela j’aimerais profiter de cette occasion afin de vous faire part de ma profonde tristesse et aussi m’excuser pour mon absence lors des derniers hommages que toute l’equipe de Reims voltige ont certainnement temoigne a ce monent la.
Salzounet nous manque beaucoup aussi.
Voila en gros ce dont je voulais vous faire depuis longtemps.
Sinceres salutations a votre famille.
insy
bonjour Houang, surtout ne vous en voulez pas, chacun fait comme il peut, merci d’être là, merci de le garder vivant dans nos coeurs et nos souvenirs, merci de voler en pensant à lui. il nous manque toujours cruellement, sera-ce un jour différent????? bien sûr que non….soyez prudents vous les pilotes, prenez soin de vous, et de vos avions légendaires….pilotez les toujours avec amour et respect, c’est ainsi que papa volait… bien à vous, tous ceux qui l’ont approché et aimé, prenez soin de vous
vanessa
Bonjour à tte la famille de Christian … Je viens seulement d’apprendre aujourd’hui le 13 mars 2012 de ce terrible accident qui a envoyé Monsieur Christian au ciel… Oui Christian etait un grand Pilote très professionnel…j’ai d’ailleurs dans mon carnet de vol un joli dessin d’un spitfire… Je suis profondement triste et je n’arrive pas a croire qu’il ne soit plus là…
J’espere que son épouse que je connais bien qui porte le meme prénom que moi : Véronique, ( nous avions était ensemble Chistian et Veronique acheter des petites figurines…) ses filles que je ne connais pas mais il m’en avait tellement parlé, liront ce petit message, et je leur envoie tous mon soutien …
Une amie de Chistian et Veronique
Sinceres amitiees
Vero
bonjour véronique
merci pour ton soutien nous sommes toujours dans le vide absolu laissé par la disparition de papa…si tu peux me contacter directement je souhaitais savoir si tu avais toujours le carnet dans lequel il t’a tout écrit : « tout » ce qu’il y a à savoir des vols, de la météo etc… je n’en ai qu’une copie…et si tu étais d’accord, si tu ne t’en sers plus…bref mon mail c’est vanessa.salze@orange.fr
merci infiniment
vanessa
Salut Salzounette,
Les années passent et je n’oublie toujours pas Christian, mon maître à voler.
Combien d’heures passées à ses côtés.
Que de souvenirs…
Plus de 15 ans sans voler. Encore moins depuis qu’il nous a quitté.
Je sors de la visite d’un musée de l’aviation et je n’ai pas cessé de penser à lui, les souvenirs oubliés revenant à la surface.
Une pensée à vous