C’est une prise de position qui intervient moins d’un mois après qu’aux États-Unis un drone grand public ait percuté un CL-415 en action de lutte contre le feu. En France la Gendarmerie Nationale a publié, via les réseaux sociaux, une information selon laquelle elle avait désormais recours à l’action conjointe d’hélicoptères de recherches et de sauvetages et de drones. Ces derniers doivent permettre de mieux distinguer ce qui échappe aux capteurs des Écureuil et autres EC-135. Est-ce là aussi l’aveu d’une certaine faiblesse suite aux retards de livraisons des Airbus Helicopters H160 censés disposer d’équipements dernier cri ?
En attendant donc les Forces Aériennes de la Gendarmerie Nationale reconnaissent avoir recours à des télépilotes maisons, des OASA ou Opérateurs Aéro Surveillance Avitailleurs dans le jargon gendarmesque. Ces personnels opèrent des drones dotés de caméras thermiques haute définition sur les mêmes zones où interviennent, parfois au même moment, des hélicoptères eux aussi dotés d’équipements de repérage. En fait dans le cas de nos forces de l’ordre c’est juste une clarification, qui intervient en fait au bon moment, alors qu’un procès d’intentions est régulièrement réalisé depuis quelques semaines contre les télépilotes amateurs. Même si dans le cas présent on parle de femmes et d’hommes hautement professionnels qui ne laissent rien au hasard. De gendarmes quoi…
Clarification donc car le recours simultané aux drones et hélicoptères de gendarmerie sur un site donné dans un temps précis avait déjà été observé à l’été 2023. Dans les Alpes-de-Haute-Provence à l’occasion de la disparition du petit Émile Soleil, deux ans et demi au moment de sa disparition, des images avaient fuitées dans la presse de la présence en même temps d’un hélicoptère de gendarmerie et d’un drone. La zone ayant été bouclée par les forces de l’ordre, j’avoue que personnellement je n’y avais pas prêté plus d’attention que cela. Surtout à l’aune de ce que l’on sait désormais il apparait que le recours au double emploi pilotes dans l’hélico et OASA au sol a tout l’air d’être systémique en Gendarmerie Nationale lors de recherches. Même si dans le cadre de l’affaire Émile cela n’a visiblement pas permis la découverte du corps de l’enfant, réalisée plusieurs semaines plus tard par une randonneuse, on peut évidemment se dire que cette méthode sait aussi porter ses fruits. Les gendarmes français sont réputés suffisamment pragmatiques pour ne jamais laisser de côté une innovation technologique qui leur permette d’avancer dans la résolution d’enquêtes et/ou de recherches.
Photos © Gendarmerie Nationale.
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Une réponse
Je veux croire que, contrairement aux évolutions de drones téléopérés par des amateurs, celles de drones de la gendarmerie seront coordonnées avec les évolutions des hélicoptères opérant dans la même zone.