Version modernisée et adaptée aux opérations navales du fameux MQ-9 Reaper le MQ-9B SeaGuardian pourrait bien être le drone MALE américain des années 2025-2030. Il en prend en tous cas le chemin avec le Japon qui se prépare à signer un contrat pour vingt-trois exemplaires à destination de sa Fleet Air Force, ou Kōkū Shūdan, c’est à dire son aéronavale. Ces avions sans pilote devront à la fois permettre de remplacer les Lockheed OP-3C Orion de surveillance et renforcer les moyens aériens face aux incursions navales chinoises et russes. Il s’agit de l’aboutissement d’un peu plus d’un an et demi d’essais en vol et de tractations commerciales.
Si on excepte les avions de patrouille maritime la surveillance aéroportée du littoral nippon et de ses eaux revient actuellement aux quatre vieux Lockheed OP-3C Orion et à une trentaine de Learjet U-36A à peine moins dépassés. Un tel format pouvait parfaitement sembler adapté quand le Japon était fort de sa souveraineté maritime. Mais avec une Chine de plus en plus expansionniste et une Russie qui joue régulièrement les trouble-fêtes ces avions deviennent désormais insuffisants. Ajoutez à cela une Corée du Nord dont la dictature n’a de cesse de tester des armes balistiques en Mer du Japon et vous comprendrez que la Fleet Air Force se tourne désormais vers une flotte de drones MALE dignes de ce nom.
Ça tombe donc bien que le General Atomics MQ-9B SeaGuardian existe dans ce sens. Cet engin est d’ailleurs déjà en service à hauteur de trois exemplaires au sein de la Kaijō Hoan-chō, la garde côtière du Japon. En outre depuis mai 2023 les femmes et les hommes de la Fleet Air Force testent ce même avion sans pilote. Et la décision est donc tombée ce lundi 27 janvier 2025 : vingt-trois exemplaires seront commandés.
Si le montant du contrat n’est pas encore connu on sait par contre les MQ-9B SeaGuardian en question devront être livrés entre l’année prochaine et le début de la décennie prochaine. Ils ne seront pas armés mais pourront réaliser des missions d’environ 19 heures à une distance pouvant aller jusqu’à 2200 kilomètres de leur point de départ. Ils pourront en outre communiquer et transmettre des données aux avions de patrouille maritime et aux navires de guerre présents dans la zone. Le Fleet Air Force deviendra donc le client numéro 1 de ce drone MALE pensé pour les survols maritimes.
Affaire à suivre.
Photo © General Atomics
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5 réponses
Il y a aussi une soixantaine de Kawasaki P1 : le Japon a une force de PatMar assez considérable.
Si vous relisez bien la première ligne du deuxième paragraphe Captain Pif, il est fait mention des « avions de patrouille maritime » du Japon.
Je me permet un petit hors sujet mais qui ce rapporte à l’article, évidemment maintenant avec l’endurance et la polyvalence des drone le choix du japon parait logique.
mais je me suis toujours poser la question est les infos ne sont pas facile à trouver le japon à t-il essayer un jour de modifier le Shin Maywa US-2 pour en faire un avion de patrouille maritime, à l’heure actuel si je ne dis pas de bêtise il sert comme avion SAR et une version bombardier d’eau à été développé mais jamais acheté par un quelconque clients
Pour clore le HS je dirais que la mauvaise expérience du PS-1 à partir de l’US-1 a sans doute vacciner les Japonais dans l’idée d’adapter leurs amphibies géants à la patrouille maritime.
Merci pour cette réponse Arnaud, effectivement après la lecture de la fiche sur PS1-US1 je comprend qu’il n’y ai pas eu d’essai.
Et merci pour la passion que vous mettez dans ce site et tout les articles que vous publiez chaque jour avec un sérieux incomparable.