Extérieurement les deux modèles d’avions sans pilote sont quasi identiques. L’Armée de l’Air et de l’Espace, et plus précisément l’Escadron de Drones 1/33 Belfort, a réalisé en fin de semaine dernière l’ultime vol d’un General Atomics MQ-9 Reaper Block 1. Depuis cette semaine ce modèle est remplacer par le MQ-9 Reaper Block 5ER nettement plus efficace. Même si certaines données les concernant sont couverts par le secret défense on sait cependant que ces nouveaux modèles disposent d’une autonomie accrue.
Grâce notamment aux opérations antiterroristes menées en Afrique sub-saharienne la France est un des pays utilisateurs de ce drone disposant du plus haut niveau de compétence. Il faut dire que cela fait onze ans que l’Armée de l’Air et de l’Espace évolue sur ce remarquable avion sans pilote de reconnaissance, de surveillance, et d’attaque au sol. Pourtant durant ce laps de temps le service opérationnel du drone de facture américaine n’a pas été de tous repos. Entre l’exemplaire perdu en action de contre djihadisme et un atterrissage pas forcément dans les règles de l’art le Reaper Block 1 a su donner quelques sueurs froides aux aviateurs français. C’est désormais de l’histoire ancienne.
Vendredi dernier, 17 janvier 2025, l’Escadron de Drones 1/33 Belfort a réalisé le dernier vol d’un de ces engins. Désormais le MQ-9 Reaper Block 1 ne sert plus en France. Il est à la retraite. Son remplaçant lui ressemble comme deux gouttes d’eau, et pour cause. Le Block 5ER découle directement de Block 1. Si sa charge de combat est sensiblement identique son autonomie est accrue. Le Reaper Block 5ER passe ainsi à 30 heures de vol possibles, contre 24 pour le Block 1, et à un rayon d’action de 2600 kilomètres à opposer aux 1850 d’origine. Il vole donc plus loin et plus longtemps. Son turbopropulseur à hélice propulsive possède désormais quatre pales contre trois sur le Block 1 et son train d’atterrissage a été renforcé afin de permettre l’usage plus fréquent de pistes sommaires. En outre il peut désormais recevoir, comme les avions de combat, des réservoirs annexes sous voilure.
Douze exemplaires ont été commandés par la France aux États-Unis. Les premiers sont déjà opérationnels.
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace
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4 réponses
Le terrain de chasse pour lequel les Reaper avaient été acquis, c’est à dire le Sahel, n’est plus d’actualité !
Il y a désormais d’autres théâtres d’opérations, notamment vis-à-vis de l’ingérence de la Russie dans les affaires de l’Europe.
Excellente nouvelle ! Une fois de plus, l’Armée de l’Air et de l’Espace démontre sa capacité à évoluer !
Dommage que le Aarok ne soit pas opérationnel (le sera-t-il un jour ?).