C’est l’aboutissement de négociations lancées l’été dernier. La Força Aérea Portuguesa et l’avionneur Embraer ont annoncé avoir trouvé un accord autour de douze A-29N Super Tucano. Cette version a été spécialement pensée afin de pouvoir mener des missions de reconnaissance armée et d’appui tactique rapproché tout en respectant les fameuses normes de l’OTAN. Les avions seront d’ailleurs assemblés à Lisbonne dans la future usine d’Embraer Defense Europe.
En effet il y a concomitance entre la révélation hier de l’accord passé entre les militaires portugais et l’avionneur d’un côté et entre l’annonce de la création de ce centre industriel à rayonnement européen dans la capitale du Portugal. On voit clairement une volonté d’Embraer de s’ancrer sur le Vieux Continent grâce à son partenaire et client. Car avant de choisir l’A-29N Super Tucano la Força Aérea Portuguesa avait déjà acquis l’avion de transport tactique C-390 Millennium, lequel est en service actuellement. Le fait que Brésiliens et Portugais partagent la même langue maternelle n’est sans doute pas étranger non plus à ce rapprochement.
Contrairement à d’habituels contrats d’acquisition d’aéronefs militaires les Embraer A-29N Super Tucano ne vont remplacer aucun avion au sein de la Força Aérea Portuguesa. Ils vont plutôt venir offrir une capacité perdue depuis quelques années. En 2018 sa capacité d’appui tactique rapproché avait disparu avec le retrait du service des Dassault-Breguet / Dornier Alpha Jet A ex Luftwaffe dont la charge de combat était notablement inférieure à celle annoncée par l’avionneur sud-américain pour son avion turbopropulsé. En fait avec cet A-29N Super Tucano les Portugais vont se rapprocher de la charge offensive de feus les Vought A-7P Corsair II retirés du service en 1999. Ils y gagneront en précision ce qu’ils ne retrouveront pas en masse pure de bombes.
Avec sa capacité à emporter et tirer des munitions de précision comme les GBU-12, GBU-38, GBU-39, et GBU-54 mais également des nacelles mitrailleuses et des paniers lance-roquettes l’A-29N Super Tucano représente une arme de frappes aériennes très moderne. Il est à signaler que selon les médias brésiliens au moins trois pays européens de l’OTAN seraient dans le collimateur d’Embraer. On parle notamment de républiques baltes mais aussi d’au moins un pays d’Europe centrale.
Illustrations © Embraer.
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5 réponses
Le super tucano est un bel avion, il me rappelle un peu ceux de la seconde guerre mondiale et je me demande si théoriquement il peu intercepter des avion aussi?
Je vais peut-être lancer un pavé dans la mare mais est-ce que la France a déjà pensé à se doter de cet appareil? Un Rafale, c’est top, mais c’est vachement plus cher. Et je ne suis pas sûr qu’un hélicoptère de combat puisse remplir toutes les missions de cet avion.
Il pourrait être complémentaire avec nos forces aériennes actuelles. Les américains se sont posé (ou se posent toujours) la question.
A moins qu’il n’existe une version armée du Pilatus PC21 qui est déjà en dotation pour la formation?
Les américains ont déjà sélectionné ce type d’appareil pour leurs Forces Spéciales (75 appareils) avec le AT-802U Sky Warden.
Une utilisation Forces Spéciales, « Armed Overwatch » comme dit les ricains, de contre-insurection, de protection de site sensible (Guyane avec Kourou ou des bases à l’étranger) , conflit de moyen et basse intensité, d’attaque au sol léger (GBU-12, Hellfire, roquette guidée-non guidée..)
Il y a pléthore de raison pour posséder ce type d’appareil en France, le vrai problème serait la gueguerre que l’AAE ferait à l’alarme pour savoir qui possederai ces aéronef.
Perso je pense que autant l’AAE et L’alarme devrait en posséder.
ALAT et non Alarme
Problème du traducteur auto de mon téléphone.. my bad.
L’illustration générée par ordinateur et le montrant sous les marques portugaises est sublime. Ca donne un rendu énorme.