La France se désengage du Tchad, et depuis ce mardi 10 décembre 2024 cela est particulièrement visible. En effet deux premiers avions d’attaque au sol et de pénétration Dassault Aviation Mirage 2000D ont quitté N’Djaména en direction de la Base Aérienne 133 de Nancy Ochey. En faisant cela l’Armée de l’Air et de l’Espace lance le début de son retrait de ce pays où elle est présente depuis février 1986 et le déclenchement de l’opération Épervier. L’ancienne et obsolète Françafrique finit ainsi de se consumer.
Les pilotes de la 3e Escadre de Chasse et leurs avions de combat retrouvent ainsi leur nid de Meurthe-et-Moselle. Ils pourront passer les fêtes de fin d’année en France, et sans doute en famille. Le départ ce mardi 10 décembre de ces deux avions a été salué à N’Djaména par les hautes autorités militaires tchadiennes, en la personne du général Amine Ahmed Idriss actuel chef d’état d’état-major de l’Armée du l’Air du Tchad. Il est venu saluer les pilotes français.
Le désengagement français au Tchad se fait de manière bien plus sereine et apaisée qu’avec des pays instables comme le Burkina Faso, le Mali, ou encore le Niger. N’Djaména retrouve la pleine souveraineté de sa défense sans pour autant se brouiller avec Paris. Les deux pays demeurent des partenaires sur bien d’autres questions que la défense, notamment en matière de culture et de développement environnemental. La présence du général tchadien en témoigne. La presse locale était d’ailleurs présente et a filmé le décollage des deux biplaces de l’Armée de l’Air et de l’Espace.
La prochaine étape sera le départ du troisième avion de combat et de l’avion de ravitaillement en vol prépositionné à N’Djaména. Au rythme où les départs sont annoncés il est pleinement envisageable que tous nos aviateurs et toutes nos aviatrices célèbrent le réveillon de la saint-Sylvestre à la maison. L’Armée de l’Air du Tchad aura alors la pleine et totale souveraineté sur cette base aérienne. Un chapitre des relations entre nos deux pays se referme.
Affaire à suivre.
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.
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Une réponse
Un autre chapitre s’ouvre. Les pays africains ont le droit de se défendre seul, et ils se sentent suffisament solide pour le faire, nous devons les encourager. On ne regle jamais les problemes en faisant à la place des autres. L’apprentissage par l’echec, est parfois frustrant mais tellement gratifiant. N’oublions pas que la république francaise ne s’est pas faite en claquant des doigts et la France est passée par 2 empires, et 2 rois pour attérir à la troisieme république avec un systeme « relativement » stable.
Pour les nostalgique du colonialisme et tous commentaires relatif à la perte d’influence francaise. Regarder nos « influenceurs » a nous. Ce n’est pas en maquillant la réalité qu’on est forcément les plus beaux et intélligent. En geopolitique, c’est pareil, c’est le mimi c’est le rarara, c’est le miracle. Et nos challengers ont bien montré les limites de leurs méthodes. A nous de nous montrer à la hauteur en accompagnant du mieux possible cette nouvelle dynamique, sur que tout le monde a y gagner.
Merci Arnaud pour l’article, je plussoie