Première véritable présentation à l’étranger pour le chasseur de 5e génération de Sukhoi la China International Aviation & Aerospace Exhibition de 2024 a t-elle permis de rassurer UAC ? Sur le papier ce n’était déjà pas gagné au départ puisqu’on savait que Pékin allait profiter de «son salon aéronautique» pour officialiser l’existence du Shenyang J-35, copie locale du Lockheed-Martin F-35 Lightning II américain. Mais en plus dès le premier jour elle a frappé fort en présentant le mock-up d’un très ambitieux chasseur de 6e génération : que restait t-il alors au Sukhoi Su-57 Felon ? Peut-être nous sortir du chapeau une première vente à l’étranger, une exportation pour le moins mystérieuse pour ne pas dire opaque.
United Aircraft Corporation est la maison mère de l’avionneur Sukhoi. Aussi puissant que soit ce conglomérat russe il ne peut pas aller à l’encontre des décisions diplomatiques des Alliés. Or l’une d’entre elles est de rendre indésirables ses aéronefs dans les salons aéronautique du Bourget et de Farnborough, les deux grands-messes de l’industrie mondiale. Que lui reste t-il ? Les salons russes bien sûr mais ceux ci n’ont jamais vraiment décoller sur la scène internationale. Alors jusqu’à hier son Sukhoi Su-57 Felon était en vedette américaine, un comble pour un avion russe, de la China International Aviation & Aerospace Exhibition mieux connue comme Zhuhaï Airshow.
Et face à la déferlante de nouveautés ou de semi-nouveautés made-in China comme le Chengdu J-20S, version biplace en tandem du fameux chasseur furtif J-20, ou encore le Harbin Z-20J de transport et de soutien opérationnel navalisé à partir du Z-20 le groupe russe ne pouvait que tenter de faire le buzz. Ce qu’il fit. Et son annonce d’un contrat d’exportation pour un nombre non communiqué et un client demeuré inconnu a beaucoup fait réagir à l’international. Pas cependant toujours dans le bon sens pour UAC puisque cette annonce très mystérieuse s’est rapidement retournée contre le conglomérat russe. Certains l’ont accusé de fakenews pendant que d’autres ridiculisaient un contrat sur lequel ni le vendeur ni l’acheteur ne daignent communiquer. Un peu comme si le Su-57 Felon était tellement raté qu’il ne fallait surtout pas savoir qu’on l’avait acheté.
Le coup de grâce dans cette communication russe mal gérée est venue de la Chine elle-même. Car niveau buzz l’exportation opaque mais aussi les surprenantes démonstrations aériennes du Sukhoi Su-57 Felon c’est de la gnognotte vis-à-vis de l’Empereur Blanc ! Lui il a vraiment fait parler de lui, parfois en bien parfois en mal mais généralement avec une extrême curiosité. Le chasseur chinois de 6e génération aura été la véritable vedette de cette China International Aviation & Aerospace Exhibition.
À force de nous rabâcher toujours les mêmes vieilles méthodes de communication la Russie finit par se prendre les pieds dans le tapis. Et du coup elle se ridiculise là où normalement elle aurait dû marquer des points, notamment en l’absence de concurrence américaine et européenne. De ce fait à moins de 24 heures après la clôture de ce Zhuhaï Airshow 2024 il est impossible de dire que la Russie a réussi son pari en venant en Chine avec son chasseur furtif.
Photo © agence Tass
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3 Responses
Je vais faire le troll pro occidental si c est permis : »ça m étonne pas c est une grosse daube cet avions. On dirait un mécano de prêt avec des écrous et des vis qui dépasse. Notre sainte mère la France n aurait jamais produit un truc aussi invendable et inutile que cet espèce de su57. Vous verrez quand nos rafales domineront le monde et que tout le monde en achètera. Jamais ce truc n arrivera à la cheville de nos rafales. Vive emanuel Macron »
J ai un peu grossi le trait à la fin, fallait que ça fasse vraiment troll russe mais nous on a pas Vladiminou.
Certes le J-35 ressemble beaucoup au F-35, mais il est biréacteur contrairement au F-35. De plus quand on compare les photos des deux chasseurs, le J-35 parait un tantinet plus fin. On sait que les chinois comme les russes pratiquent allègrement l’espionnage industriel, cependant la recherche de la furtivité sur un avion de combat conduit inévitablement aux mêmes solutions techniques et à des designs nécessairement proches.
Bonjour Arnaud, Staff et Passionnés.
J’avais écrit que la présentation de l’avion de combat « Baidi » de sixième génération par les Chinois au China International Aviation & Aerospace Exhibitionavait pour but d’intimider les Occidentaux.
J’ai eu tort. Il s’agissait de se moquer des « éternels amis ex-soviétiques ».
Au lieu de cela, la présentation des Chengdu J-20 et Shenyang J-35 avait pour but de démontrer aux clients potentiels la supériorité technologique de l’industrie aéronautique chinoise par rapport à celle des « éternels amis ex-soviétiques ».
Traduit avec Google.