Au Zhuhai Airshow 2024 le Shenyang J-35 va t-il ridiculiser le Sukhoi Su-57 Felon ?

Envoyer un avion de combat qui ne se vend pas à un salon aéronautique d’un pays concurrent c’est forcément une énorme prise de risque. Alors qu’United Aircraft Corporation va y présenter le Su-57 Felon la China International Aviation & Aerospace Exhibition accueillera également le dernier né des chasseurs locaux : le Shenyang J-35. Le choix de son numéro n’est pas anodin puisque la Chine compte en faire le principal concurrent du Lockheed-Martin F-35 Lightning II américain. Et si au final l’avion russe allait être le dindon de la farce ?

Pour que cela n’arrive pas il faudra qu’à l’issu des présentations en vol du Sukhoi Su-57 Felon les professionnels soient totalement ébahis. Sinon ils risquent bien de s’esclaffer face au Shenyang J-35. S’il s’agit de sa première présentation officiel l’avion furtif chinois n’est pas totalement un inconnu. Il s’agit de la version de série du chasseur connu jusque là comme FC-31 Gyrfalcon. Actuellement le J-35 n’est pas codé par l’OTAN.

Entre le mardi 12 et le dimanche 17 novembre 2024 inclus le nouvel avion de combat chinois va devoir en imposer… au monde entier. Car oui la China International Aviation & Aerospace Exhibition, aussi appelée Zhuhai Airshow 2024, sera scrutée par à peu près tout ce que la planète aéronautique compte d’experts, de spécialistes, et de passionnés. Un avion de combat inédit ce n’est déjà pas fréquent mais quand en plus on sait qu’il est annoncé de 5e génération et qu’il doit concurrencer les F-35A Lightning II alors là ça devient carrément un truc super excitant. Et rien qu’au premier coup d’œil on voit bien que la polycopieuse pékinoise a bien fonctionné. Il a tout du sosie asiatique de l’avion de Lockheed-Martin.

L’intérêt de l’industrie aéronautique chinoise c’est de démontrer sa pleine capacité à jouer jeu égal avec celles des Américains. Et à ce petit jeu là le Su-57 Felon pourrait bien jouer les sparring-partners de luxe. Ou le dindon de la farce, c’est au choix. Les Chinois savent pertinemment qu’ils ne peuvent pas opposer leur J-35 directement au F-35A dont les capacités en vol sont connues. Alors ils choisissent un avion moindre, qui peine à trouver sa place sur le marché international, et ils vont le surpasser. Car oui les Chinois n’ont pas accepté la venue de l’avion russe pour rien. Il est là pour mettre en lumière le J-35, et donc le savoir-faire chinois.

L’Égypte et le Pakistan sont souvent cités comme des pays s’intéressant de près au Shenyang J-35. Ils est évident qu’ils seront présents à Zhuhai. Il se dit aussi que l’Égypte pourrait se servir du chasseur chinois pour obtenir au moins aussi bien de la part d’avionneurs américains ou européens.

Une chose est sûre : la semaine prochaine le Shenyang J-35 sera au cœur de toutes les attentes du monde aéronautique. L’affaire est donc à suivre.

Photo © ministère chinois de la défense.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 Responses

  1. J’ai toujours eu du mal avec les matériels chinois. Ce J35 me fais furieusement penser à toutes les contrefaçons que l’on trouve sur certains sites chinois bien connus. Il est quand même amusant ou navrant de voir que quasiment toutes la productions aéronautique chinoise est plus ou moins de la copie de matériel occidentaux.

    1. Copie visuelle mais j’ai un vieux doute sur la qualité de leurs moteurs et celle de leur équipements électroniques, notamment les radars.

  2. Lorsqu’on parle ici de présentation en vol, s’agit-il de présentation type airshow, pour montrer l’agilité de l’avion ?
    Dans un meeting, c’est très joli pour les spectateurs, mais dans un cadre plus professionnel, j’ai toujours des doutes quant à la pertinence de ce genre de démonstration.
    Un peu comme les présentations du concorde et (tragiquement) du TU-144 au Bourget dans les années ’70. Comment juger un avion supersonique faisant des petits ronds à relativement faible vitesse ? De même pour un avion de 5e génération, ce n’est pas une simple présentation en vol qui permettra de juger de la qualité de sa furtivité ou de son système d’arme.

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