Retiré du service au printemps dernier le plus célèbre des hélicoptères français de l’arsenal autrichien s’est offert la semaine dernière un ultime vol. C’est en effet vendredi 18 octobre 2024 que l’Alouette III codée 3E▼KZ a rejoint le Militärluftfahrtmuseum Zeltweg sur la base aérienne éponyme. Il s’agit d’une des plus célèbres machines de ce type, connue pour sa livrée particulièrement chatoyante. Il est à noter que même s’il devient une pièce de musée cet hélicoptère demeure une machine militaire.
Pour nombre de passionnés d’aviation un peu partout dans le monde l’Alouette III est à l’aviation française ce que le Douglas C-47 Skytrain et le Supermarine Spitfire sont respectivement à celles des États-Unis et du Royaume-Uni. C’est un marqueur historique, c’est un appareil mythique, connu bien au-delà des aérophiles. Même le grand public sait reconnaitre une Alouette III. Et en Autriche c’est d’autant plus vrai tant, comme en France et en Suisse, cet hélico a sauvé des milliers de vies dans les Alpes.
Il est donc parfaitement logique que l’Aérospatiale SA.316B Alouette III rejoigne les Agusta-Bell AB-204, Bell 47G, Bell OH-58C Kiowa, et autre Sud-Est SE.313 Alouette II au sein de la salle des voilures tournantes du Militärluftfahrtmuseum Zeltweg. Le tout sera de lui faire une place de choix, celle qu’elle a dans le cœur des Autrichiens. D’ailleurs vendredi dernier quand l’hélicoptère s’est posé sur le tarmac de la base aérienne de Zeltweg la télévision l’attendait. Ça en dit long sur l’image de cet appareil d’origine française dans ce pays d’Europe centrale finalement pas si éloigné que ça de chez nous.
Avant d’arriver à Zeltweg l’hélicoptère avait décollé de son ancienne base d’Aigen im Ennstal où il était stocké depuis cinq mois maintenant. Il était accompagné d’un Bell OH-58C Kiowa à bord duquel les photographes de la Luftstreitkräfte avaient pris places. L’Alouette III a ensuite été remisé dans un hangar accueillant également un jet d’entraînement Saab 105Ö lui aussi en attente d’exposition.
Il faut savoir que si l’Alouette III codée 3E▼KZ demeure une propriété du Bundesheer d’autres exemplaires sont également proposés à la vente, sur le marché de seconde main. Et en Autriche il se dit que le Hangar 7 des Flying Bulls pourraient prochainement mettre en œuvre une patrouille sur cette machine.
Affaire donc à suivre.
Photos © Bundesheer
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6 Responses
Je sais bien que je me répète mais vous faites comment pour savoir ce genre d’infos ? Même les sites germanophones n’en parlent pas. Mais vous oui. En tous cas c’est passionnant à lire. Est-ce que vous savez combien d’Alouettes III sont dans des musées en Europe?
En fait Rebecca j’ai un radar spécial à Alouette III. Quand à votre question, je vais faire des recherches dessus.
Avec des milliers d’exemplaires produites et utilisées à travers le monde, elle représente le savoir-faire Français dans l’aéronautique. Ces performances ont permis sa large diffusion. Elle était particulièrement apprécié pour ces capacités et qualités de vol en altitude et par temps chaud. Elle était capable d’embarquer et de déposer 6 personnes au sommet du Mont-Blanc ou encore 3 personnes et 250 kg de matériel à 6000 m sur l’Himalaya.
Légendaire cette Alouette 3!
Surtout, Flightcombat, une machine simple et robuste avec une maintenance très facile à réaliser, ce qui est aussi gage de succès.
On est bien d’accord, c’était aussi sa force. Une belle réalisation efficace et sans véritable défaut pour sa catégorie avec sa cabine était spacieuse.
Combien de fois n’ai je entendu son sifflement particulier et synonyme pour moi de secours. Ici à Briançon avec Bravo Oscar disparu un jour neigeux de 96 pilote Chandelier et son mécano. Sur les pistes a Serre Chevalier en Hymalaya du Népal ou au Ladakh avec l’armée indienne. Le 145 pas la même gueule.