Berlin et Madrid font le forcing pour que la Colombie choisisse le Typhoon.

Partenaires sur le programme de chasseur de 6e génération SCAF tout en demeurant adversaires sur l’exportation des avions de génération 4.5 que sont le Rafale et le Typhoon. La dualité entre Airbus Defence et Dassault Aviation n’a jamais été aussi prégnante depuis quelques semaines qu’autour de la Colombie. En effet l’avionneur européen cherche par tous les moyens à piquer le contrat à son homologue français sur le remplacement des vieux I.A.I. Kfir. Ce qui redonne un peu de piment à cette compétition qu’on croyait gagnée par l’avion clodoaldien.

En dirigeant les négociations avec les Colombiens les Allemands et les Espagnols ont fait en sorte d’évacuer leurs partenaires britanniques et italiens. C’est donc bien Airbus Defence et non le consortium Eurofighter qui tente de renverser la table auprès de la Fuerza Aérea Colombiana. Et le moins qu’on puisse dire c’est que leurs arguments pourraient faire mouche et finalement fermer le marché colombien au Dassault Aviation Rafale F4.

En effet là où actuellement l’avionneur français semble ne proposer que des avions neufs qui ne pourraient pas être livrés avant au plus tôt 2028 son concurrent européen avance un contrat double. Celui-ci consiste en une partie de Typhoon Tranche 4 neufs et une partie de Typhoon Tranche 2 Block 15 d’occasion prélevés sur les stocks de l’Ejercito del Aire y del Espacio. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal c’est ainsi que la France a fait pour imposer le Rafale auprès de nos amis grecs. C’est la version aéronautique de l’arroseur arrosé si cher aux frères Lumière. Berlin et Madrid y jouent aussi un peu de la légitimité internationale de l’avion européen qui peine toujours autant à s’imposer face à son concurrent français.

Car envoyer deux mastodontes diplomatiques comme l’Allemagne et l’Espagne auprès de la Colombie c’est une manière aussi d’avouer les difficultés technologiques du Typhoon face au Rafale. La France va t-elle se laisser faire sans broncher ? C’est mal connaître aussi bien notre diplomatie que notre avionneur national. D’autant que plus le temps passe et plus les seuls obstacles existant encore entre Dassault Aviation et la Fuerza Aérea Colombiana sont d’ordre financiers. Sur le papier le Rafale F4 a déjà vaincu ses concurrents. C’est maintenant la résistance économique de la Colombie qui doit être démontrée. Ce qui le sera forcément aussi pour la partie Typhoon Tranche 4 de l’option proposée par les Allemands et les Espagnols.

Affaire (forcément) à suivre.

Photo © Ejercito del Aire y del Espacio


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

21 Responses

  1. Je reste confiant dans les chances du Rafale.
    Si les pourparlers sont allés aussi loin, c’est qu’il intéresse les forces Aériennes locales.
    Sa polyvalence et son coût à l’emploi sur la durée de vie de l’avion le rendent économique face à son rival et faux frère de toujours.
    Si les Colombiens veulent un appareil économique, autant qu’ils optent pour le Grippen et une alliance avec le Brésil.
    Sauf que c’est pas comme ça que ça marche :ce serait trop simple.
    Je sais par ailleurs que l’Italie et la Colombie ont une relation très profonde car les problématiques sont similaires : une grosse corruption, un grand banditisme qui a un rayonnement international et des moyens colossaux. Et encore une fois, les pods dont dispose le rafale, sa capacité à absorber les technologies étrangères seront un bonus appréciable.
    Et pour finir, l’Eurofighter traîne comme un boulet la pénible diplomatie Allemande : des années de tergiversations en bloquant des pièces vers la France pour bloquer des contrats exports français vers les EAU, des réticences pour offrir l’Eurofighter à l’Arabie Saoudite alors qu’il s’agissait d’une levée d’option, Et des blocages à géométrie variable sur les pièces du missiles METEOR.
    La diplomatie entre les Allemands et Israël est excellente, la Colombie est coincée pour avoir eu du courage envers B. Netanyahou
    Si la Colombie reçoit une offre avec des Rafales d’occasion, elle y gagnera sur tous les tableaux.

    1. À noter au passage qu’il n’y a plus que 2 pays qui investissent dans l’Eurofighter, l’Italie et le Royaume Uni semblent avoir déjà jeté l’éponge. Il y a des raisons évidentes à cela, liées au GCAP et au F35. L’Italie et le Royaume Uni ont obtenu des compensations substantielles sur le F35, avec pour la première une ligne d’assemblage et le second 15% de la charge industrielle. Leur priorité est le développement du GCAP sur lequel ils souhaitent tester leurs nouveaux équipements. L’Espagne et l’Allemagne paient ici le mauvais tour qu’ils ont voulu jouer à la France avec l’achat de F35, faisant peser un risque existentiel sur le calendrier du programme SCAF et donc à l’industrie aéronautique tricolore, ce qui a par effet ricochet précipité la création du club Rafale et le lancement du standard F5. Le combat d’arrière garde pour préserver des compétences que l’Allemagne et l’Espagne ont sciemment méprisées (malgré les appels de la France) doit être lu en ce sens. Le mauvais tour qu’ils ont voulu nous jouer leur revient droit dans les dents. De notre côté, les investissements ayant été menés continuellement, nous avons une nette avance sur le Rafale qu’ils sera bien compliqué de combler pour le très cher Eurofighter. Nous verrons bien ce qui se passera… Je pense qu’il est des politiques de vétos liées au secteur automobile Allemand que certains décideurs vont amèrement regretter… On ne se refait pas en 15 jours ou même un an ne réputation sur un marché aussi sensible.

  2. Salut Arnaud et les Passionnés,
    Plus le temps avance, et plus je me dis que l’aventure Scaf va se terminer en « eau de boudin »; comme l’avait été un jour d’Août 1985, le précédent programme de remplacement des chasseurs européens dans une ultime version selon l’accord « European Staff Target for a European Fighter Aircraft » ou EST-EFA, avec le retrait de la France par la voix de Charles Hernu alors Ministre de la Défense, annonciateur du lancement futur de deux programmes distincts : l’Eurofighter et le Rafale. Le 1er pour le compte des Britanniques, Allemands, Espagnols et Italiens, le second pour les Français; bien leur en pris pour ces derniers, car la suite leur a donné totalement raison sur tous les plans, financiers, technologiques, industriels, politiques, diplomatiques, malgré le scepticisme de certaines hautes personnalités, directement concernées par la Défense Nationale…..!
    Pourquoi cet article sur le marché de remplacement des chasseurs colombiens et cette guerre commerciale entre européens, me laisse à divaguer sur cette hypothèse ?
    Tout simplement parce qu’il est difficile de travailler en confiance avec des partenaires ou ses représentants lorsque ceux-ci vous savonnent la planche ou vous mettent la pression; cela vaut évidemment quelques soit les partenaires. Quand tout récemment, Sébastien LECORNU annonce le lancement du programme de l’Ailier du futur Rafale F5, c’est une manière diplomatique de dire à ses partenaires du Scaf, et en particulier nos amis Allemands, que nous accèderont et disposerons des technologies pour un Scaf franco-français, sans leur aide et…..que le Scaf est peut-être devenu le…..Plan B! Par conséquent, soit vous vous ralliez à nos « propositions » ou « exigences » selon le partenaire…, soit vous n’accèderez jamais à ces technologies ou trop tardivement et à un coût prohibitif ! Evidemment ça ne facilite pas les relations de confiance nécessaires pour développer un programme aussi stratégique …! Dans cette histoire, les Allemands commencent à comprendre qu’ils perdent la main, un peu comme une réponse du berger à la bergère, similaire à la façon dont ils mènent le projet MGCS pour Main Ground Combat System, pour le remplacement des chars Leclerc et Léopard.
    Alors, quand vos partenaires du Scaf viennent remettre en cause un contrat qui vous est promis, dans une ultime négociation qui ressemble presque à une opération de la « Dernière Chance », afin d’assurer la survie de son protégé qui c’est le cas de le dire « Bat de l’Aile…! » , évidemment ça laisse des traces !
    Au final, cet article est l’illustration même de la complexité des relations politico/militaro/industrielles entre la France, l’Allemagne, et à un degré moindre l’Espagne; la Belgique, qui n’est pour l’instant qu »Observateur », et dont l’accord CAMO dans le domaine des capacités motorisées terrestres la protège des velléités rancunières de Trappier, n’est pas dans le viseur de casque du Scaf….! A ce titre, je ne serai pas étonné d’un futur Scafb, Système de Combat Aérien Franco Belge.., je vous en reparlerai peut-être lors d’un prochain article d’Arnaud sur le Scaf…
    Je suis impatient de suivre la suite et fin du feuilleton colombien, je compte sur Arnaud pour m’en informé comme d’hab..; je ne serais pas étonné de nouvelles surprises à la sauce Lecornu/Trappier…
    Aéronautiquement,

    1. Il est acté depuis au moins 18 mois que les français auront un Rafale F5 et les allemands, espagnols et belges du F-35. Ce seront les 2 avions du SCAF. Ce qui pose d’énormes problèmes industriels aux allemands et surtout aux espagnols. Comment vont-ils faire pour garder chaîne de montage et compétences industrielles liées à l’Eurofighter ? Ils ne vont pas continuer à faire une commande tous les deux ans ? D’où l’intérêt de fourguer de l’Eurofighter même à perte à tous les clients qui se présentent. C’est pour ça qu’ils font le forcing en Colombie. Alors l’Allemagne a récupéré une chaîne d’assemblage de F-35 au grand dam des italiens d’ailleurs. Ça fera un peu passer la pilule aux industriels allemands. Au passage on ne construit pas une chaîne d’assemblage pour produire 30 avions, autre preuve que l’idée d’un nouvel avion en commun dans le cadre du SCAF est mort sauf que personne ne veut le dire et en porter la responsabilité. Pour les espagnols, c’est une catastrophe industrielle par contre. Au passage, ça ne signifie pas forcément que le « système » SCAF est mort même si les peaux de bananes du genre faire rentrer IBM Allemagne pour construire le cloud montrent que chacun essaie de provoquer le divorce.

  3. Correction pour les Ayatollahs de l’orthographe et de la grammaire…. je compte sur Arnaud pour m’en « informer » (er et non é) comme d’hab….! – je ne serai ( sans « s » au futur) pas étonné ….mais le conditionnel avec un « s » pourrait être aussi employé ….!
    Je pense être meilleur en infos aéronautiques….
    Aéronautiquement,

  4. « Je sais par ailleurs que l’Italie et la Colombie ont une relation très profonde car les problématiques sont similaires : une grosse corruption, un grand banditisme qui a un rayonnement international et des moyens colossaux. »
    Dans ce domaine, on n’est pas mauvais non plus.

    « , la Colombie est coincée pour avoir eu du courage envers B. Netanyahou »
    Lula a critiqué Bibi, ça n’empêche pas le Brésil d’acheter de l’armement israélien. Donner un petit coup de tête dans le sens du triumvirat ibère Sanchez-Borrel-Gutiérrez n’entraîne aucune conséquence quand on discute de choses sérieuses.

    1. Adnstep
      « Lula a critiqué Bibi, ça n’empêche pas le Brésil d’acheter de l’armement israélien ».
      D’après mes sources, la Colombie ne veut plus dépendre des pièces détachées Israéliennes après la sortie de l’ambassadeur après les propos du président Colombien.
      M. Lula est sur la même longueur d’onde que son homologue Sud Américain et il veut casser le marché sur les Atmos2000.
      Les militaires Brésiliens regardent les délais et tarifs sans se boucher le nez.
      Nous verrons qui a le dernier mot.

  5. Je ne comprends pas pourquoi nous ne pouvons pas proposer à la Colombie quelques Mirage 2000 pour patienter jusqu’à la livraison des Rafale ?

    1. Parce que nous les avons déjà promis aux Ukrainiens. Et que ceux ci se battent pour leur liberté et leur indépendance face à un des tyrans les plus sanguinaires des 75 dernières années. La guerre de la Russie contre l’Ukraine, ça vous parle PNL ? Tout comme la parole donnée ?

      1. Quand l’Ukraine sera devenue l’un des Pays les plus riches d’Europe (au détriment de notre agriculture), Zelensky pourra s’offrir des
        F 35 comme presque tous les autres Européens. A l’exemple de l’Ambassade d’Ukraine à Paris, dont le parc automobile se compose uniquement de grosses BMW, financees en bonne partie par la France.

        1. Un peu mythomane le PNL? Les deux dernières voitures de l’ambassade d’Ukraine que j’ai croisé la semaine dernière étaient une Citroën et une Ford. La BMW c’est la voiture du chargé de mission diplomatique. C’est balot pour vous je passe par l’avenue de Saxe, donc devant l’ambassade au moins trois fois par semaine. La prochaine fois que vous voudrez (encore) discréditer l’Ukraine évitez de mentir.

  6. Bonsoir Arnaud et les passionnés !
    Et félicitations à RafaleTiger, surtout pour la pertinence en général de ses commentaires, et particulièrement aujourd’hui pour ses excuses quant à l’orthographe et à la grammaire, si souvent malmenés sur ce site (comme sur tant d’autres hélas!) sans que leurs auteurs se doutent, comme le fait RafaleTiger, du tort que leur désinvolture fait à la pertinence de leurs propos.
    Bravo à la qualité générale de ce blog, et bravo à la contribution de rafaleTiger !

  7. Eh bien c’est du propre mais est-ce vraiment de « bonne guerre » entre « partenaires » (un peu obligés quand même, le plein gré n’étant pas de qualificatif venant naturellement à ma pensée) européens?
    Bel article, belle analyse d’Arnaud et de Rafaletiger! De mes maigres souvenirs du collège et du lycée de l’apprentissage scolaire de langues anglo-saxonnes (allemand LV1, anglais LV2), il reste les listes de mots et d’expressions appelées les faux-amis… CQFD. Ce qui se passe en amérique latine me fait plus penser à ce qui été tenté en Océanie, et couronné de succès par de chers amis et alliés, avec Aukus et les sous-marins de Naval Group.
    Pour le peu que j’en sais, l’Eurofighter pourrait être, sur le papier, légèrement supérieur au Rafale F3 dans le domaine du combat rapproché au dessus de 40000 pieds et puis c’est tout… Et faire du dogfight au dessus du FL400, c’est un truc qui a bien peu de chance de se produire de nos jours et dans le futur! Et ceux qui voudraient chercher querelle à un (ou des) Rafale en dogfight à basse altitude, ou ils sont à bord de F22 (et ce n’est pas à priori la doctrine d’emploi du Raptor) pour espérer raisonnablement y survivre, ou ils sont dépressifs et suicidaires, ou ils sont équipés en très belle paire de… Ce qui n’empêche pas une défaite.
    Pour les Rafale grecs, je n’avais vraiment pas pas vu la chose sous cet angle, Arnaud (mais je ne regarde absolument pas la TV). Vu les tensions entre les grecs (qui volaient déjà avec des avions Dassault Aviation) et la Turquie de Mr Erdogan, je croyais que prévalait la seule urgence de s’équiper du sensationnel « game changer » qu’est le Rafale F3 et + (+ Meteor) pour garantir la souveraineté de la nation-berceau de la démocratie, et que cet avion n’avait dorénavant plus besoin de « pression » politique (limite?) pour se vendre…

    En tout cas, c’est passionnant.

  8. Les propositions de contrats/cessions mixtes avec du neuf et de l’occasion ne vont-elles pas devenir la règle pour beaucoup de pays dont la flotte accuse le poids des ans? Est-ce que ça n’est pas la démonstration que les constructeurs sont un peu « entre 2 gués »… entre ce qu’ils produisent depuis une dizaines d’années.. et ce qu’ils ont promis pour 2040, mais qu’ils auront du mal à réaliser (prog. SCAF, TEMPEST, etc…) ?
    Finalement, les USA seront peut-être les premiers à franchir ce cap avec le NGAD.. mais au détriment du F-35??

  9. Bonjour Arnaud, Staff et Passionnés.
    Respectant les ordres d’Arnaud je ne parlerai pas du SCAF.
    La nouvelle selon laquelle l’Allemagne et l’Espagne « poussent » à vendre l’Eurofighter Typhoon est une bonne nouvelle pour ses quatre partenaires.
    A ce jour, seules la Grande-Bretagne et l’Italie se sont engagées à exporter l’Eurofighter Typhoon. L’Espagne n’a rien fait et l’Allemagne a souvent entravé les exportations. C’est le problème des consortiums multinationaux.
    Il est dans l’intérêt commun que la chaîne de montage de l’Eurofighter Typhoon reste ouverte le plus longtemps possible. Cela contribuerait également à réduire les coûts d’achat des dernières tranches par l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne.
    L’Italie s’est récemment ridiculisée avec la Colombie concernant les exportations d’armes. Massimo D’Alema – ancien président du conseil du p.c.i. – il a été pris la main dans la boîte à biscuits et fait l’objet d’une enquête judiciaire. Dans le même temps, l’industrie italienne a perdu un accord d’une valeur de quatre milliards d’euros. Il s’agissait de navires de Fincantieri et Leonardo M-346.
    Espérons que les Allemands et les Espagnols ne soient pas également stupides.
    Bonne nouvelle pour les membres d’Eurofighter. Moins bon pour l’industrie française.
    Traduit avec Google.

  10. Merci à tous pour la qualité des commentaires.
    Le F35 n’est pas menacé aujourd’hui qu’hier : le fabricant à des appuis solides dans tous les états d’Amérique, donc ce sont des avions de génération précédentes ou le F22 qui vont rapidement disparaître, laissant l’Air Force à l’os.
    Même.un budget de 800 milliards ne permet plus d’excès.

  11. Excellente analyse et très bonne hauteur de vue de la part de Rafaletiger. Il démontre de manière limpide que, dans le domaine de l’aéronautique militaire, tout est imbriqué. Le politique, les industriels, la finance et les avis des militaires (même s’ils n’ont droit parfois qu’à un strapontin). Imbrication, d’une part, à l’échelle de chaque négociation, mais aussi imbrication, d’autre part, sur un rapport de force plus global.
    Le contrat péruvien, aussi modeste soit-il, ne déroge pas à cette règle. La diplomatie germano-espagnole et le consortium « Typhoon » semblent y jouer leur va-tout. Gageons que le Rafale sorte gagnant de cette compétition latino-américaine.

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