Faute de pièces de rechange le Pérou a dû retirer du service ses MiG-29 Fulcrum.

Le célèbre chasseur de conception soviétique ne connaîtra jamais son successeur. Ce mercredi 16 octobre 2024 Lima a confirmé la fin de carrière des dix-neuf Mikoyan MiG-29 Fulcrum en dotation au sein de la Fuerza Aérea del Perú. Acquis de seconde main auprès de la Biélorussie voici vingt-huit ans leur entretien était devenu un cauchemar, notamment suite aux défaillances industrielles de la Russie. Leur sort demeure incertain même s’il se murmure qu’ils pourraient bien terminer… à la ferraille.

En fait les seize chasseurs monoplaces et les trois biplaces de transformation opérationnelle ne volaient plus depuis un mois. C’est à la mi-septembre que tous ces avions ont été cloué au sol. Le ministère péruvien de la défense ayant donné un mois aux militaires pour trouver une solution il a bien fallu trancher. Ils l’ont fait. Désormais les dix-neuf MiG-29 Fulcrum ne revoleront jamais.

Dur pour ces avions dont les plus récents ont fêté cette année leurs 40 ans. C’est en effet entre 1983 et 1984 que les avions péruviens ont été livrés aux forces aériennes soviétiques. Après l’effondrement de l’URSS en 1990 ils sont devenus biélorusses et en 1996 ils ont été revendus au Pérou. Douze ans plus tard huit d’entre eux étaient modernisés au standard MiG-29SMP, dotés notamment d’une perche fixe de ravitaillement en vol et d’une avionique occidentalisée. Dans l’absolu les MiG-29 Fulcrum péruviens auraient pu voler quelques années encore, à condition de leur trouver des pièces détachées. C’est là que le bat blesse dans leur aventure.

En effet l’industrie aéronautique russe est aujourd’hui plus forte pour encaisser les devises étrangères que pour honorer ses contrats. Elle a été incapable de fournir au Pérou les moindres pièces réclamées. Si elle ne peut rien pour son «fleuron» qu’est le Su-57 Felon imaginez donc pour un avion ancien comme le MiG-29 Fulcrum. Ces défaillances sont d’ailleurs à l’origine du rejet péruvien du MiG-35 Fulcrum-F au profit du Dassault Aviation Rafale F4 dont la commande officielle n’est désormais plus qu’une question de semaines. Un avion français qui devra donc remplacer des MiG-29 retirés du service avant son achat.

Aujourd’hui donc la chasse péruvienne repose sur les onze Dassault Aviation Mirage 2000P/DP encore en dotation. C’est bien peu pour un pays grand comme deux fois et demi la France. Pas de doute que les MiG-29 Fulcrum manqueront aux Péruviens.

Photo © Fuerza Aérea del Perú


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

25 Responses

  1. J’attend avec impatience les commentaire de tous les  » vrais patriote » Français et autres collabos Pro RuSSe sur cette nouvelles , cela ne vat pas encourager les acheteurs potentiels de SU 35 et SU 57 . A quoi bon acheter des appareils de chasse pour alimenter directement les musées, sans passer par la case service aérien?

    1. Allez hop, tout dans des caisses direction l Ukraine. Mi abuela disait « ça sert à rien de garder de la ferraille, les russes en manque,faut pas être avare »
      Christian les russes et collabo et patriote on s en temponne, ce qui compte c est d être du bon côté de la ligne. Et perso, ce sont des bots gérés par des mecs sans cervelle assez doué pour compter sur leurs pouces

  2. Salut Arnaud et les Passionnés,
    Le gouvernement péruvien a pris la bonne décision pour protéger ses pilotes et préserver son budget, contraint et forcé par l’indigence de l’administration ou plutôt « mafia poutinienne », incapable de tenir ses engagements, gangrenée par la corruption et accaparée par cette satanée guerre, qui va causer sa perte inéluctable et celle de son chef ! Ils le savent mais ne peuvent plus faire marche arrière, ce qui précipiterait leur déchéance….alors on rafistole, on biaise, on triche à qui mieux mieux, avant que tout s’écroule…
    Cette décision péruvienne est une nouvelle preuve de la décomposition annoncée de l’aéronautique russe, dont les exportations s’effondrent et par conséquent ses rentrées financières. Les embargos technologiques, même partiellement respectés, impactent inévitablement la production russe et sa qualité. Les actuels clients de la production russe n’ont plus confiance, accélérant la déchéance de cette industrie, et celle de ses avions les plus récents Félon et du Flanker, dont les débouchés se tarissent à vitesse supersonique…ne parlons pas de la production civile….!
    Cette décision péruvienne, bien qu’handicapante pour les forces aériennes, va lui permettre de consacrer pleinement ses moyens budgétaires, humains et techniques, à la commande de son futur destrier, qui espérons le, sera le Rafale, encore lui ! Je n’ai vraiment pas la sentiment que les pilotes vont regretter leur Fulcrum…!
    L’effondrement de l’industrie aéronautique militaire russe profite déjà et profitera de plus en plus à celle de l’industrie française, comme dans un système de vase communicant. Le Rafale F4 et son successeur le F5, ainsi que son futur Ailier ont un boulevard, ou plutôt un couloir aérien devant eux, si nos gouvernants et notre Team Rafale font aussi bien le job que depuis la reprise en main des affaires en 2012 par l’ancien ministre de La Défense, Jean Yves Le Drian, un spécialiste de la chose militaire.
    Aéronautiquement,

  3. Même s’ils passaient cette année une commande de 24 unités avec un 1er paiement. Ils devront attendre 2028 au mieux pour avoir les premiers 6 Rafales sur leur sol… dans les faits ce sera presque une autre génération de pilotes

  4. Les ukrainiens n’en n’ont-ils pas besoin ?
    C’est probablement une banque potentielle énorme de pièces détachées. Avec 2 on en fait 1 …
    C’est faisable de les livrer en Ukraine ou pas ?
    On ouvre une cagnotte pour payer le fret ?

      1. Oui, les Ukrainiens ont besoin d’avions en état de vol.
        Mais aussi de pièces pour ceux dont ils disposent déjà, donc des Mig 29.
        La réflexion de vVDB est donc tout à fait pertinente.

        1. Il ne vous ait pas venu à l’idée que les Fulcrum péruviens ne seraient pas compatibles avec les exemplaires ukrainiens?

        2. Je me demandais Arnaud d’ailleurs si les MiG-29 ukrainiens sont dotés d’une perche? L’Ukraine n’a pas de tanker?

        3. Tes vraiment un gros ******* Arnaud. Tu te félicite de l’échec des Mig29 au Pérou mais tu veux pas les cd aux ukrainien que défent. J’aime pas ton blog tes antifrancais.

        4. Désolé PACO mais vous n’êtes pas sur un forum. Nous autorisons des commentaires aux articles, rien de plus. C’est pourquoi vous deux derniers ont été modérés. Il existe des forums de discussions aéronautiques, je vous conseille de vous y inscrire si cela n’est pas encore fait. Et là vous pourrez partir dans vos « délires » autant que vous voudrez. Ici non.

  5. En attendant la livraison des premiers Rafale, la France pourrait proposer au Pérou quelques Mirage 2000 qui sont encore pleinement opérationnels ?

      1. Peut-être la revente des Mirages 2000 Qatari, pourrait intéresser les Péruviens, sachant que l’Indonésie a finalement abandonné l’idée, à cause de ses dépenses militaires, un peu trop élevées.

      2. Bonjour Arnaud, en même temps on ne sait jamais si les négociations ont eu lieu. On ne veut pas donner les avions de combat moderne mais si l’Ukraine sort son carnet de chèque…Par contre les Gripen pour l’Ukraine ne donnent plus de nouvelle?

  6. Je fais partie de ceux qui verraient bien ces Mig 29 ornés du trident ukrainien, mais je me dis aussi que si les péruviens n’ont pas cannibalisé ces antiquités, ne serait-ce que pour en rendre une douzaine opérationnels, c’est qu’ils doivent être dans un état pitoyable.
    Or, même si les ukrainiens ont une réputation non usurpée de bricoleurs de génie, je crois qu’ils ont besoin de matériel immédiatement opérationnel, et pour le cas qui nous intéresse, d’avions qui ne mettent pas en danger la vie de leur pilote d’avantage que ne le ferait l’ennemi.

    1. Un avions ça prend des coups. Des impacts de balles ou un train qui est devenu fragile. Même un boulon à son utilité. Déplus c es mig 29 ont été occidentalises.Tout peut servir. Doit bien y avoir un ou deux moteur en état de marche, même une verrière. Bref, si on peut pas faire 2 pour 1, même 8 pour 1 aura du sens. Tout ce qui peut balancer de la grenaille sur poutine à du sens même un pigeon qui lui envoie 2g de guano.

      1. Je comprends l’idée, Raphael, et je pense que l’Ukraine est prête à faire feu de tout bois pour botter le cul de Poutine.
        Mais pour autant, si ces antiques Mig 29 peuvent être considérés comme du consommable, il n’en est surement pas de même pour les pilotes qui sont une denrée rare et chère.
        Alors, tant qu’à les envoyer au casse-pipes, autant que ce soit dans du matériel qui leur offre un minimum de chance de rentrer. Quelque chose du genre F16 ou M2000-5 qui eux seront de vrais game changer.
        Cela dit, on peut aussi compter sur le génie des ukrainiens pour droniser ces veilles carcasses et en faire de redoutables engins de destruction à longue portée. Mais je pense que le génie a bien d’autres fers au feu en ce moment…

  7. Le choix du Pérou de valider l’acquisition de MiG-29 peut être considéré comme une décision stratégique judicieuse, et voici pourquoi. Bien qu’il puisse y avoir des critiques concernant certains aspects techniques ou logistiques du MiG-29 par rapport à d’autres chasseurs modernes, il est essentiel de se concentrer sur les avantages tangibles et stratégiques que ce choix représente pour le Pérou.

    Tout d’abord, le MiG-29 est un avion de chasse éprouvé avec une longue histoire de succès opérationnel. Il a été utilisé dans de nombreux conflits à travers le monde, démontrant sa robustesse et sa capacité à s’adapter à diverses conditions de combat. Cette expérience opérationnelle est un atout majeur pour les forces aériennes péruviennes, qui bénéficieront d’un appareil ayant prouvé sa fiabilité et son efficacité sur le terrain.

    Ensuite, la maintenance et l’exploitation des MiG-29 peuvent être optimisées grâce à l’expérience existante du Pérou avec ces avions. Le Pérou possède déjà une flotte de MiG-29, ce qui signifie que les infrastructures de maintenance, ainsi que le personnel formé et expérimenté, sont déjà en place. Cela réduit considérablement les coûts et les délais associés à l’intégration de nouveaux types d’avions dans une flotte existante.

    De plus, le partenariat avec la Russie pour l’acquisition et la maintenance des MiG-29 peut renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. Cela ouvre la porte à une coopération accrue dans d’autres domaines technologiques et militaires, ce qui pourrait être bénéfique pour le développement des capacités de défense du Pérou.

    Enfin, le choix du MiG-29 peut également être justifié par des considérations budgétaires. Comparativement à d’autres chasseurs modernes, le MiG-29 offre un excellent rapport coût-efficacité, permettant au Pérou de maintenir une flotte de chasseurs performants sans compromettre d’autres priorités budgétaires nationales.

    En conclusion, la décision du Pérou d’investir dans le MiG-29, tout en minimisant les défauts perçus, repose sur des fondements pratiques et stratégiques solides. Elle illustre une compréhension claire des besoins actuels et futurs de la défense péruvienne, tout en renforçant les relations internationales et en optimisant les ressources disponibles.

    1. Je crois qu’en fait vous ne savez pas lire. Le Pérou n’a pas sélectionné le MiG-29. Il se sépare de ses exemplaires. Grosse nuance.

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