Des aéronefs de l’US Air Force évacués de leurs bases en Floride.

Ce jeudi 10 octobre 2024 au matin, heure locale, le sud des États-Unis sera frappé par l’ouragan Milton. Annoncé comme le plus dévastateur depuis Katrina en août 2005 il a obligé des centaines de milliers d’Américains à fuir sa zone de frappe, les militaires n’y faisant pas exception. L’US Air Force a ainsi choisi de mettre à l’abri de ses vents et pluies les avions sur son passage en commençant par ceux de MacDill AFB, nid des 6th et 927th Air Refueling Wing. Six autres implantations sont également concernées.

Depuis le début de la semaine et la confirmation des craintes autour de l’ouragan Milton, classé catégorie 5 sur l’échelle Saffir-Simpson, c’est le branle-bas-de-combat au sein des bases de Floride. Cet état sera en effet le premier sur la trajectoire de ce monstre de pluies et de vents, celui qui sera donc impacté le plus violemment. Car jusque là Milton ne connait que les eaux du golfe du Mexique.

Il est évident que les ravitailleurs en vol Boeing KC-135R Stratotanker ne sont pas des avions taillés afin d’affronter un ouragan de catégorie 5. En fait aucun aéronef ne l’est, surtout au sol ! Dans les airs c’est une toute autre histoire il y a les Lockheed-Martin WC-130J Weatherbird de l’US Air Force et les Lockheed WP-3D Hurricane Hunter du NOAA. Les vieux quadriréacteurs de MacDill AFB ont donc été disséminé là où l’US Air Force pouvait absorber temporairement ce flux d’appareils. Les bases qui ne sont pas sur le trajet direct de l’ouragan sont les bonnes, ça en laisse donc quelques-unes.

Eglin AFB, également aux abords direct du golfe du Mexique, a elle aussi été obligé d’évacuer ses chasseurs Lockheed-Martin F-35A Lightning II appartenant au 33rd Fighter Wing ainsi. La floppée d’avions en essais et tests au sein des 40th et 486th Flight Test Squadrons, ainsi que des 84th et 85th Test and Evaluation Squadrons, est également concernée. Considéré comme l’annexe de cette base l’installation militaire ultrasecrète de Duke Field, qui accueille plusieurs modèles d’aéronefs opérés pour le compte de l’US Special Operations Command, n’y fait pas non plus exception. Ses très discrets Dornier C-146A Wolfhound ont donc été déplacé ailleurs. Pouvant recevoir elle aussi des aéronefs en essais ceux-ci étaient déjà absents depuis la connaissance de l’arrivée imminente de l’ouragan Milton. Également intimement lié au fonctionnement de l’US Special Operations Command la base de Hulburt Field a choisi d’envoyer ailleurs le gros de ses Bell-Boeing CV-22B Osprey, Lockheed-Martin AC-130J Ghostrider et MC-130J Commando II, ou encore Pilatus U-28A Draco. Cependant certains auraient été conservés sur zone dans des abris en dur spécialement pensés pour résister à de tels phénomènes météorologiques extrêmes. L’avenir proche nous dira si l’US Air Force a eu raison ou non. Des hangars en anti-ouragans qui semblent également exister à Tyndall AFB puisque les chasseurs furtifs Lockheed-Martin F-22A Raptor et F-35A Lightning II du 325th Fighter Wing n’ont visiblement pas été déplacés. La base est pourtant elle aussi sur le trajet supposé de Milton. Aucune information n’a été divulgué concernant les drones cibles et les deux De Havilland Canada E-9A Widget également stationnés à Tyndall AFB. Enfin Homestead AFB à la pointe sud de la Floride devrait être épargné, selon les météorologues américains.

L’US Navy de son côté n’a pas franchement communiqué sur la question se bornant à annoncer que tous les vols non essentiels étaient suspendus jusqu’à nouvel ordre. Pourtant les fameuses bases de NAS Pensacola et NAS Whiting Field se trouvent pile sur la trajectoire de cet ouragan de catégorie 5. L’US Army et l’US Marines Corps de leur côté n’ont pas d’installation aérienne majeure dans la zone. Et l’US Coast Guard dans tout ça ?

C’est l’inverse. Les CGAS Clearwater et CGAS Miami ont placé leurs aéronefs en alerte maximale. La première est pourtant elle aussi dans l’axe envisagé de Milton. Qu’à cela ne tienne non seulement ses Alenia HC-27J Spartan II, Lockheed-Martin HC-130J Super Hercules et Sikorsky MH-60T Jayhawk sont restés mais en plus leurs équipages se tiennent parés à décoller en alerte si le besoin s’en fait ressentir. Dans la seconde, plus épargnée selon toutes logiques, les Airbus DS HC-144B Ocean Sentry et les Eurocopter MH-65E Dolphin sont également sur le pied de guerre. Décidément les coasties ne sont pas des militaires américains comme les autres. Ils ont un truc en plus. Ou en moins faut voir !

Affaire à suivre.

Photo © US Air Force


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

Une réponse

  1. Le monde va mal, et certains scrogneuneux osent encore dire que le réchauffement climatique n’existe pas. Qu’ils aillent demander aux riverain du golf du Mexique.

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