Plus que jamais le chasseur américain de 5e génération est le digne héritier des North American P-51 Mustang et General Dynamics F-16 Fighting Falcon. En cette première quinzaine d’août 2024 le Lockheed-Martin F-35 Lightning II a atteint et même dépassé les 1000 exemplaires construits ! Cela concerne les trois versions de l’avion de combat furtif mais exclut les deux X-35. Outre les États-Unis il a été acquis par dix-huit pays dans le monde, et ce n’est pas près de s’arrêter !
Qu’il soit terrestre dédié aux forces aériennes, embarqué STOVL, ou embarqué destiné aux porte-avions de l’US Navy le Lockheed-Martin F-35 Lightning II est donc devenu un superlatif volant. Ses détracteurs nous diront que 1000 exemplaires produits c’est peu au regard d’autres avions de combat comme le Mikoyan-Gurevich MiG-21 Fishbed soviétique. Et ils auront raison… et tort. Car oui le MiG-21 a été produit onze fois plus que le F-35 mais durant une période bien plus longue et suivant des process industriels bien moins rigoureux.
Si AA-1, le premier F-35 de présérie, est bien sortie d’usine en 2006 il aura encore fallu attendre huit ans de plus pour que les premiers avions de série soient assemblés et livrés. Les plus de 1000 exemplaires produits l’ont donc été en dix ans. Ce qui n’est finalement pas si mal, non ? Lockheed-Martin tient ici un sacré rythme industriel, ayant largement les moyens d’inonder le marché international. Il faut dire que son chasseur furtif se vend mieux encore que des pains au chocolat (ou chocolatine pour notre lectorat du sud-ouest) un après-midi à la sortie d’une école. Dix-huit pays étrangers l’ont donc d’ores et déjà acquis en dehors des États-Unis. Rappelons que dans ce dernier pays il vole aussi bien pour l’US Air Force que pour l’US Navy ou encore l’US Marines Corps.
Mais qui sont-ils ces pays qui ont choisi le Lockheed-Martin F-35 Lightning II comme nouvel avion de combat ? On y retrouve ainsi : l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, le Canada, la Corée du Sud, le Danemark, la Finlande, la Grèce, Israël, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque, le Royaume-Uni, Singapour, et la Suisse. Certains l’utilisent déjà, et d’autres l’attendent. Le Maroc, le Portugal, et la Roumanie devraient très prochainement les rejoindre. Gageons que dès lors que tous ces clients auront été satisfaits l’avionneur américain aura largement dépassé les 1500 exemplaires ?
Et la concurrence dans tout ça ? La concurrence théorique, chinoise et russe, est totalement à la ramasse au niveau industriel. On n’est toujours pas certains d’ailleurs que le Sukhoi Su-75 Checkmate pensé spécifiquement pour lui barrer la route voit le jour. La concurrence réelle est plutôt à aller chercher du côté de chez Dassault Aviation et du consortium Eurofighter. Et tous deux réussissent à tirer malgré tout leur épingle du jeu. Comme quoi le F-35 Lightning II n’est pas une forteresse inexpugnable.
Photos © Koninklijke Luchtmacht & US Marines Corps.
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19 Responses
»suivant des process industriels bien moins rigoureux. »
Soyons taquin, mais process rigoureux et F35 , pas convaincu .
Si vous comparez des process industriels américains contemporains avec ceux de l’URSS des années 1960 ce n’est pas que vous êtes taquin. C’est que vous n’y connaissez rien. Ce qui ne peut pas être votre cas Marc 02.
Toujours aussi agressif gratuitement on ce demande toujours si on et sur un blog de passionnés ou dans un elevage canin mal gérer ?
Sera il autant produit que son illustre prédécesseur le P38, l’avenir nous le dira
Divulgâchage: Non
1000 F-35 en 10 ans, donc pour arriver aux 10000 P-38, il faudrait 100 ans… Ce serait étonnant que le F-35 sera encore produit en 2110 ! Encore en utilisation j’en suis presque sûr, mais en production, il y a peu de chances.
Je rejoins MARC 02 pour la taquinerie sur le F35, j’allais dire la même chose.
Sans comparaison avec le process industriel, c’est l’appareil le plus vendu en pré-commandes.
Arriver à passer par-dessus les desiderata des pilotes et votations en Suisse, belle performance, ou balles dans les pieds pour les malheureux qui devront l’utiliser.
Cela va être difficile de rester qualifié si on leur diminue leurs heures de vol (coûts…) pour faire du simulateur.
Surtout qu’il y a une grosse polémique en Suisse sur le cout réel du F35 pour une remise à niveau du réacteur obligatoire alors que le F35 n’est pas encore livré. Cette mise à niveau sera à la charge de la Suisse, pour apparemment un montant non encore défini… Déjà que l’attribution du marché a eu des zones d’ombre très mal vu par nos amis helvètes.
Une modification moteur imposée par les généraux Suisses pour la configuration montagneuse du pays, les Mirage III français n’avaient-ils pas été modifiés justement pour cette situation montagneuse.
Quel pays en dehors d’Israël achète sur étagère sans exiger des modifications en fonction de la situation du pays, d’où des soucis avec certains hélicoptères (Belgique) ou A400M dont les caractéristiques ne correspondaient pas aux exigences françaises.
Qui chaque fois augmente le prix des avions, mais cela les généraux n’en disent jamais rien sauf quand cela fuit dans la presse.
Lockheed était un spécialiste des appareils très prometteurs, mais légèrement déficients.
Sauf que dans le cas du F35, je ne perds pas de vue le cahier des charges dantesque, qui relève un défi digne d’un avion de science-fiction.
Un bon nombre de problèmes relevés vient des contraintes de la version B, qui relève avec brio les défis relevés par le Harrier Britannique.
Pour les autres ben…
La furtivité est un atout face aux radars, mais pèse du poids et contrarie les formes efficaces pour la vitesse et la manoeuvre. Sans compter que le revètement résiste mal aux grandes vitesses.
La liaison de données et l’interface deviennent les atouts majeurs, capables de convaincre militaire et politiques qu’un appareil à l’interface aussi simple et performante peut faire des miracles, tel un smartphone.
Si j’en crois le temps que je passe sur le mien, le miracle tiens surtout dans son aspect gadget hautement addictif.
Et ce n’est pas sans effets secondaires.
Bonnes vacances à tous.
J’en rajoute un peu, je suis allé voir voler le F35 à Mt de Marsan pendant un exercice, déjà la furtivité est mise à mal par le fait qu’il condense énormément, au moindre petit virage.
Virage qu’il a du mal à négocier pour se présenter en bout de piste, et c’est étonnant d’entendre le pilote moduler le réacteur pour se poser, ou pour rester en l’air, au choix.
J’ai, bien évidemment, des photos, visibles sur mon site (non, je n’en fais pas la publicité !).
Pour un sabot volant ce n’est pas trop mal, il fera la carrière du F-16 et de bien d’autres avions US.
Je souhaite la même production pour le Rafale.
Bon vol.
Je ne comprends toujours pas ,comment les Américains parviennent à vendre à toute l’Europe ce type d’avions, qui ne sont pas plus performants que le Rafale !!
Y a-t-il un secret marketing derrière ça ??
Non pas de secret. C’est très simple:
« on leur fait une proposition qu’il ne peuvent pas refuser »
Pour vous donner une idée de la puissance du Lobby de Lockheed-martin, il suffit de regarder l’histoire du F-104 dans les années 1960. C’est exactement le même scénario qui se déroule actuellement avec le F-35.
Du reste, bien qu’excellent, jusqu’à preuve du contraire le Rafale n’est pas un chasseur de 5ème génération, il n’est ni furtif, ni VTOL, ni STOL.
Il suffit de ne pas tout dire…. quand à son coût de possession… Voir ce qui se passe en Suisse. On baisse le coût réel en majorant les heures de simu, et en tarifant le développement (obligatoire ) au client au delà de la période « gratuite »… Affligeant de voir que des dirigeants politiques se font berner dans les grandes longueurs. Je pense qu’un jour , tous les pays se révolteront (trop tard) devant le diktat de Lookheed Martin. Pour certains petits pays, l’ardoise va faire un trou dans les finances publiques…… A moins que l’Europe mette la main au porte-monnaie…
L’Europe paye déjà le matériel US (avions + chars) acheté par les polonais.
Au Québec, on utilise le mot chocolatine également. Je n’ai jamais été un fan du F-35, mais là je dois bien admettre qu’il a sûrement de grandes qualités pour qu’autant de pays en fassent l’acquisition. Comme le disait si bien le Capitaine Bonhomme: les sceptiques seront confondus !
Lookheed Martin est très fort pour le marketing : réussir à vendre 1000 F-35 dont le coût horaire est de 67550 $, belle performance politico-militaro-industrielle. L’Amérique m’étonnera toujours. Et la saga continue…
Le Rafale est bien placé et sort son épingle du jeu avec un coût horaire estimé entre 17 et 18.000 €. (Bien le bonjour à nos amis Suisses, à votre bon coeur M’sieurs Dames !)
Une question que je me pose, sans vouloir jouer les cassandres : le jour où un groupe de hackers réussi à pénétrer dans le système de liaison de données et l’interface informatique du millier de F35 en circulation, il se passe quoi ?
Enfin, une info complémentaire concernant l’article. Autre concurrent du F-35 avec un avion de génération 4.5 : le Boeing F15 II Eagle, mais qui peine à décoller sur les marchés export (sans mauvais jeux de mots). Je ne désespère pas pour cet avion magnifique, il a bien fallu 15-20 ans au Rafale pour trouver ses premiers succès dans d’autres pays que le nôtre.