80 ans après quel est l’héritage de Saint-Exupéry ?

Peu de personnages historiques contemporains possèdent une aura comparable à l’écrivain pilote français. Le lundi 31 juillet 1944 Antoine de Saint-Exupéry a disparu au-dessus de la Méditerranée lors d’un vol de reconnaissance préparatoire à l’opération Dragoon. Quatre-vingt ans plus tard qu’est-ce que la mémoire collective a su garder de lui ? Romancier de génie ou pilote à l’instinct ?

Le commandant Saint-Exupéry brêler à bord de son avion.

Pour le plus grand nombre Antoine de Saint-Exupéry est avant tout l’auteur du conte initiatique «Le Petit Prince» vendu à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde. Il figure parmi les œuvres littéraires françaises les plus traduites dans le monde, aux côtés de chefs d’œuvres comme «Les Misérables» de Victor Hugo ou encore «Les trois mousquetaires» d’Alexandre Dumas. «Le Petit Prince» a été adapté à neuf reprises sur grand écran, aussi bien en dessin animé qu’en film d’animations. Malheureusement aussi pour Saint-Exupéry ce bouquin d’à peine 93 pages a totalement éclipsé le reste de son œuvre littéraire dont les superbes «Terre des hommes», «Vol de nuit», ou encore «Pilote de guerre». Particularité notable le romancier français ne verra jamais le succès planétaire de son conte philosophique, mort bien trop tôt pour cela.

Car c’est bien cela que nous célébrons aujourd’hui : la mort d’Antoine de Saint-Exupéry. Une disparition qui demeure emplie de mystère. Si la destruction de son bimoteur par la chasse allemande ne fait plus aucun mystère l’identité du pilote qui l’a abattu est toujours sujet à débats. On a parlé de Robert Heichele évoluant alors sur Focke-Wulf Fw 190 au sein de la Luftwaffe avant que cette théorie ne soit largement démentie par des historiens. L’une des pistes les plus intéressantes concerne un autre pilote allemand de Fw 190 nommé Horst Rippert. Devenu journaliste télé au sein de la ZDF, l’équivalent allemand de France Télévision, il a reconnu peu avant sa mort être sans doute celui qui a tué Saint-Exupéry. Particularité à l’été 1944 Rippert connaissait parfaitement les écrits du pilote français pour qui il avait une profonde admiration.

Sur l’avion que pilotait Antoine de Saint-Exupéry lors de son ultime vol les grands médias généralistes ont toujours été particulièrement mauvais. Pour nombre de gens dans le monde le pilote écrivain est mort aux commandes d’un chasseur Lockheed P-38J Lightning. C’est presque vrai et en même temps totalement faux ! Saint-Ex ne volait pas sur chasseur à l’époque mais sur avion de reconnaissance. Sa monture était donc un Lockheed F-5B Lightning. La différence entre ces deux avions ? Le second a troqué ses mitrailleuses pour des caméras et appareils photos. Il n’était pas armé. Et cela rajoute un peu plus au panache du pilote : survoler la France occupée aux commandes d’un avion qui ne pouvait pas se défendre.

Quand le Dassault Aviation Rafale rendait hommage au Petit Prince.

En France en 2024 Antoine de Saint-Exupéry est une icône. Et 80 ans après sa mort son œuvre littéraire demeure totalement d’actualité. «Le Petit Prince» reste souvent le premier roman lu par les enfants. Une belle ouverture à la littérature.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

16 Responses

  1. Cest un enchaînement de circonstances extraordinaires qui a permis après 60 ans de recherches de retrouver l’épave du P 38 par le plongeur marseillais Luc Vanrell.
    L’examen des débris révèle quelquechose d’intéressant : une valve carburant en position fermée sur le moteur gauche permet de conclure que St Ex a coupé volontairement ce moteur avant le crash.

  2. Le petit prince est un conte par bien des aspects, notamment sa fin assez féroce.
    Le génie du dessin Romain Hugault lui à rendu un bel hommage dans un livre qu’il a illustré. On ne parle pas d’une BD, mais bien de sa biographie raconté -excellement- par un proche.
    St Ex s’est battu pour remonter dans un avion. Son talent illustre bien le propos: « un pilote de reconnaissance, c’est un pilote de chasse auquel on a greffe un cerveau »
    Oups, c’est pas moi qui l’ai dit.
    Assez maussade et pessimiste malgré la victoire certaine des alliés, St Ex semblait au bout du rouleau.
    Le matériel -passablement usé- ne l’a certainement pas aidé, le P38 lightning n’était déjà pas fiable, car poussé dans ses derniers retranchements alors un appareil de fin de guerre qui devait déjà avoir du vécu…
    On crois savoir que l’appareil de St Ex était déficient sur l’un des moteurs. Obligé de réduire les gazs et voler à moyenne altitude, il aurait fait une proie accessible pour un FW190, excellent appareil a moyenne et basse altitude.
    Le petit prince sortira en 46. Il éclipsera immédiatement « terre des hommes » pourtant consacré dès sa sortie aux USA.
    C’est donc un homme riche, célèbre, récompensé, qui a bravé le danger jusqu’ au sacrifice ultime.
    On ne saurait faire plus classe, non?

    1. Le P38 piloté ce jour-là par St Ex était l’une des versions les plus récentes livrées par les américains et en excellent état.
      Si l’alimentation du moteur gauche a été coupé ce n’est pas nécessairement à cause d’une panne mais probablement suite au mitraillage d’un chasseur allemand.
      Horst rippert, le pilote allemand dont le témoignage reste le plus crédible a précisé qu’il avait l’habitude de viser les ailes et jamais dans la mesure du possible le pilote dans son cockpit.
      Peut-être voulait-t-il se donner bonne conscience ? Il était très affecté d’avoir probablement tué le Petit Prince.
      Un autre petit prince, lui issu de la haute noblesse allemande , pilote de chasse, s’est fait descendre quelque temps avant et presque au même endroit.
      Pour la petite histoire, Rippert était le frère de Yvan Rebroff, un chanteur allemand très en vogue dans les années 1970.

      1. Commenter PGL c’est bien. Lire les articles avant cela c’est nettement mieux. En effet si vous aviez lu celui-ci vous auriez vu que Saint-Ex ne pilotait pas un P-38 mais un F-5.

  3. Ce matin, la Base Aérienne 278 d’Ambérieu-en-Bugey (lieu où Saint-Exupéry a fait son baptême de l’air en 1912 sur un avion W2 des frères SALVEZ) a rendu hommage à ce grand pilote et écrivain au château de St Maurice de Remens (Château d’enfance de Saint- Exupéry).
    Un Epsilon ayant appartenu à de l’EALA9-72 (Escadrille du « petit prince ») accompagné par 2 rafales de la BA113 Saint-Exupéry ont survolé les troupes dont les équipiers de l’Escadrille Air Jeunesse de la BA278 qui portent sur leur manche droite un patch avec pour emblème notamment le F-5 (P38) d’ Antoine et le petit prince.
    Une cérémonie plein d’émotion et d’avenir pour l’héritage de Saint-Exupéry : https://www.facebook.com/BA278/
    Voila quel est l’héritage de Saint-Exupéry dans l’Ain.

  4. De quel droit Arnaud tu répond ainsi à PGL. J’ai lu ce que tu ose appelé un article et franchement il n’a rien de clair. Et puis toutes ces digressions sur les livres de Saint Éxupery on s’en fou c’est un blog aéronautique ici pas littéraire. Sait tu au moins lire ? Quand on voit t’as production ici on peut en douté. Confondre Lockheed P-38 Lightning et Northrop F-5 Tiger 2 c’est franchement la misère alors un conseil arrête de reprendre ceux qui en savent plus que toi. Et puit franchement fait gaffe a ton orthographe ces soulant de lire toutes tes fautes.

        1. Vous avez quelque chose contre les bretons ?
          Il serait plus fair play de publier ma réponse documentée sur les versions de reconnaissance .
          Par ailleurs , j’ose espérer que la communauté des aérophiles qui vous fait l’honneur de vous lire voire parfois de vous décrypter – « l’avion clodoaldien »- n’a pas attendu après vous pour savoir que le P38 piloté par St Ex était l’une des versions de reconnaissance et donc par définition non armée.

        2. La réponse à laquelle vous faites référence a été modéré par mes soins car elle paraphrasait strictement l’article et n’avait donc aucun intérêt. Donc inutile d’en appeler au « fair play« . Ensuite PGL ce n’est pas la première fois que je vous reprends car vos commentaires sont souvent inélégants et particulièrement hautains. Enfin je n’ai rien contre les Bretons même si j’avoue ne pas aimer du tout ce « pilote breton » et ses com’ à chaque fois déplacés. Si nos articles vous déplaisent PGL vous pouvez aller voir ailleurs si nous y sommes.

    1. Confondre Northrop F-5 Tiger et Lockheed F-5 Lightning ( version de reconnaissance du P-38 dérivée des versions J ou, plus tard, L ) c’est franchement la misère alors un conseil arrête de reprendre ceux qui en savent plus que toi.
      Et puit franchement fait gaffe a ton orthographe ces soulant de lire toutes tes fautes. J’ai aussi copié tes fautes d’orthographe.

      1. Attention Vittorio si vous reprenez le « pilote breton » vous risquez de vous mettre PGL sur le dos. À croire que ces deux là ne font qu’un !

    2. Bonjour monsieur le pseudo pilote breton, qui est sans doute breton mais certainement pas pilote. Reprendre Arnaud sur un commentaire dont il maîtrise totalement le contenu est assez hardi de votre part, et si vous étiez pour deux sous un peu plus cultivé vous sauriez que la version de reconnaissance photo du Lockheed P 38 Lightning a été renommé F4 et F5 par l’USAF. Mais pour savoir ça (que la plupart des connaisseurs savent) il faut avoir un tantinet de connaissances en aéronautique, ce qu’il vous manque manifestement.

    3. Un arroseur arrosé ! CORRECTION ORTHOGRAPHIQUE POUR UN DONNEUR DE LEÇONS ! (PILOTE BRETON)
      Ci dessous votre texte copié/collé et corrigé de ses fautes d’ orthographe
      De quel droit Arnaud tu réponds ainsi à PGL. J’ai lu ce que tu oses appeler un article et franchement il n’a rien de clair. Et puis toutes ces digressions sur les livres de Saint Éxupery on s’en fout c’est un blog aéronautique ici pas littéraire. Sais tu au moins lire ? Quand on voit ta production ici on peut en douter. Confondre Lockheed P-38 Lightning et Northrop F-5 Tiger 2 c’est franchement la misère alors un conseil arrête de reprendre ceux qui en savent plus que toi. Et puis franchement fais gaffe à ton orthographe c’ est soulant de lire toutes tes fautes.

  5. Saint exupéry était d’abord un très mauvais pilote de la compagnie Aérospatiale qui l’avait reléguer dans le désert africain. Pendant la 2ème guerre mondiale il était socialiste et avait fui aux USA. Quand il a vu l’opération invasion sur les côtes normandes et la contre attaque de la saint Russie sur le front de l’est, il a compris que la France allait être libérée. Il a voulu faire parler de lui et a demander un avion aux américains qui, connaissant son passer de pietre pilote lui ont refusé. Il s’est obstiné auprès des autorités françaises qui ont finalement accepter de lui mettre à disposition, un avion de reconnaissance , en arrière ligne. Notre gouvernement voulait s’en servir comme moyen de propagande après guerre. C’est ainsi qu’il a pu profiter d’un avion de reconnaissance type F5 lightning uniquement équipé de caméra, car il n’était pas pilote de chasse. Il s’en servait pour aller dire bonjour à sa maitresse qui été sur la côte d’azur. Son mécano, que j’ai connu personnellement très bien connu, m’a racontez le comportement abject de cette individu. Il ne connaissais rien en technique, ne savait pas démarrez les moteurs et ramenait son avion avec de multiples pannes. Ses avions modernes étaient neufs, en parfait état et faciles à piloter du fait de leur train avant. Il ne lui a été demandé qu’une seule fois, de poursuivre son vol touristique habituel et de remonter la vallée de la Durance et de revenir avec les caméras en fonctionnement. Il s’est perdu au retour et a survolé Gênes (en Italie !) ; ce qui a permis après dépouillement du film de constater la présence de quelques bateaux allemands. La communauté littéraire qui a voulu le présenter en héros a tenté de faire croire qu’il avait été mort au combat alors que son crash était un accident bête. Il était alcoolique, drogué, et inverti des défauts incompatibles avec le pilotage mais qui permettent de voir des moutons voler dans le ciel ! En plus il savait pas écrire.
    Je suis pas surpris qu’un blog wokiste antifrançais comme celui ci face la pologie de Saint exupéry. Vous feriez mieux de parler de Mermoz qui lui était un vrai français un vrai patriote.

    1. Bon on passera le fait que visiblement vous confondez Aérospatiale et Aéropostale pour remarquer que plus que jamais votre commentaire est hautement mensonger. Je ne l’ai pas modérer car pour une fois vous collez (relativement) avec le sujet. Par contre si pour vous Mermoz a été un « vrai patriote » j’ose espérer que ce n’est pas en raison de son engagement politique au sein du PSF ultra réactionnaire et hautement antisémite. Quoique venant de vous, rien ne me surprendrait plus Divré.

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