Crash mortel d’un Bombardier CRJ-200 au Népal.

Il s’agit pour l’instant du plus grave accident d’avion commercial depuis le début de l’été. Ce mercredi 24 juillet 2024 au matin un biréacteur Bombardier CRJ-200ER appartenant à la compagnie aérienne Saurya Airlines s’est écrasé lors de sa phase de décollage. Dix-huit des dix-neuf personnes à bord ont péri, seul le pilote s’en est miraculeusement sorti vivant. L’avion est totalement détruit.

Sous bien des aspects ce drame ressemble à celui ayant eu lieu en Russie plus tôt dans le mois avec un Sukhoi Superjet 100. Sauf qu’ici le bilan humain est bien plus lourd. Car dans les deux cas il ne s’agissait pas réellement de vols commerciaux au strict sens du terme mais de vols d’essais. Ici en fait la compagnie népalaise Saurya Airlines a profité que son CRJ-200ER quittait l’aéroport de Katmandou pour rejoindre celui de Pokhara, 200 kilomètres plus à l’ouest, pour y accueillir du personnel de l’entreprise. L’avion de ligne court-courrier devait y subir une inspection technique suite à des défaillances constatées sur les moteurs et l’hydraulique.

Ce que l’on sait c’est qu’à 11 heures 15, heure locale, ce mercredi 24 juillet 2024, l’avion a été perdu au radar. Aucun message de détresse n’ayant été enregistré par le contrôle aérien de Katmandou les services de secours se sont rapidement dirigés vers sa dernière position connue, non loin de l’aéroport. Là les sauveteurs n’ont pu que constater l’horreur. En effet le Bombardier CRJ-200ER s’est embrasé en heurtant le sol. Les dix-huit passagers et membres d’équipages morts dans l’accident ont été retrouvé en partie carbonisés. Le pilote de l’avion a réussi à s’en extraire vivant ; il souffre de brûlures et des traumatismes. Il a été transporté vers le principal hôpital de la capitale népalaise.

D’ores et déjà les enquêteurs de l’aviation civile népalaise ont annoncé disposer d’images de vidéoprotection qui indiquerait que l’avion a basculé sur l’aile droite avant de toucher le sol et de prendre feu. À l’heure où ces lignes sont écrites rien n’indique que les deux boites noires du CRJ-200ER aient été retrouvées. Les fouilles se poursuivraient donc afin de les retrouver dans l’épave calciné de l’avion de ligne.

Sur lui on sait qu’il s’agit d’un avion fabriqué en 2003 sous le numéro de série 7772 et qu’ils volait sous l’immatriculation népalaise 9N-AME depuis son rachat par Saurya Airlines en novembre 2014. Avant cela il avait volé pour des compagnies aériennes sises aux États-Unis, puis au Nigéria, et enfin en Afrique du Sud. En presque dix ans de carrière népalaise il n’avait jamais vraiment fait parler de lui. Pour autant il faut se souvenir que le Népal est fréquemment pointé du doigt par la communauté aéronautique internationale pour son laxisme et sa corruption galopante en matière de sécurité aérienne. La compagnie aérienne Saurya Airlines n’exploitait jusqu’à cet accident que deux Bombardier CRJ-200ER sur des vols intérieurs depuis sa base de Pokhara, la deuxième ville du Népal.
Dans ce pays les avions commerciaux à réaction ne sont pas fréquents sur des vols intérieurs. Les Népalais ont plus l’habitude d’utiliser des De Havilland Canada DHC-6 Twin Otter, des Dornier Do 228, des Harbin Y-12, ou encore des Let L-410 pour leurs déplacements aériens.

Photos © AFP et Keypublishing.