Contrairement à ce que certaines personnes pourraient croire l’Île-de-France ne se limite pas à Paris, Disneyland, et Versailles. Il y a aussi la Mecque de l’aviation de collection, mondialement célèbre pour son meeting aérien de la Pentecôte : l’Amicale Jean-Baptiste Salis. Et quand celle-ci mêle un de ses vénérables Morane-Saulnier MS.317 à un Eurocopter AS.555 Fennec de l’Armée de l’Air et de l’Espace le résultat surprend forcément. Les deux appareils célébraient l’anniversaire de la disparition du pilote René Dorme, durant la Première Guerre mondiale.
Pour nombre de Franciliens le nom du sous-lieutenant René Dorme reste intimement lié à la BA 107 de Villacoublay dans les Yvelines à laquelle il a donné son nom. Villacoublay c’est aujourd’hui la seule et unique base aérienne francilienne accueillant des aéronefs. Forcément les gens de la région la connaissent. Bien peu cependant savent réellement qui était René Dorme. As de la guerre 14/18 avec 23 victoires aériennes confirmées et homologuées il vola principalement sur deux modèles de chasseurs : le Nieuport 17 puis le SPAD VII. Il était réputé pour être un pilote rugueux et tenace. C’est d’ailleurs en combat aérien qu’il a perdu la vie le 25 mai 1917 face au pilote allemand Heinrich Kroll opérant sur Albatros D.III. Celui-ci fut crédité de 33 victoires à la fin de la guerre. Ce fut donc un dogfight d’as !
Chaque année à la fin mai la Base Aérienne 107 de Villacoublay honore donc la mémoire de son parrain. Et cette année un warbird français absolument légendaire avait fait le déplacement. Le Morane-Saulnier MS.317 immatriculé F-BCNL ne venait pas de très loin, ayant décollé de rien moins que le Ferté-Alais. Excusez du peu. Si les néophytes peuvent croire que son architecture parasol fait de lui un avion de la Première Guerre mondiale nos lecteurs et lectrices les plus assidus savent bien que c’est faux. Le MS.317 est un avion de la paix revenue, conçu à partir d’un avion école de l’entre-deux-guerres. En fait c’est un MS.315 sur lequel un Continental R-670 américain à sept cylindres en étoile a remplacé le Salmson 9Nc français à neuf cylindres en étoile. La modification MS.317 a eu lieu après la Seconde Guerre mondiale. Il n’en demeure pas moins que c’est là un avion de collection assez rare.
Et très honnêtement l’équipage du Fennec de l’Escadron d’Hélicoptères 3/67 Parisis a sans doute dû bien kiffer son vol de conserve. Car si cet hélicoptère est adapté à l’interception d’aéronefs lents dans le cadre de la MASA ce n’est pas tous les jours qu’il vole en formation avec un monoplan parasol estampillé Morane-Saulnier. Le résultat en images proposées par l’Armée de l’Air et de l’Espace a quelque chose d’assez bluffant. Il faut vraiment être blasé pour ne pas trouver cela époustouflant.
Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.
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4 Responses
Où trouvez vous des sujets pareils ? Personne d’autre n’en parle. C’est ce que j’aime sur ce site. Des vrais sujets inédits.
Après le Yak-52 je découvre le MS.317. Mais où vous vous arreterez de nous faire connaitre des avions comme ça ?
Pourquoi appelez vous Fennec ce qui est un Écureuil 2?
C’est cela que j’apprécie sur votre site, on retrouve nul part ailleurs ce genre de petits articles qui font plaisir à lire quand on se passionne pour l’aviation ancienne. Continuez comme ça car ce soir avec les histoires de dissolution de l’assemblée et de FN à 35% j’ai le moral dans les… rangers.
Au plaisir. Rachid.