La nouvelle est tombée ce vendredi 31 mai 2024 en fin d’après-midi. Suite au dramatique crash de samedi dernier dans lequel un pilote de Supermarine Spitfire LF Mk-IXe a trouvé la mort la participation du Battle of Britain Memorial Flight aux commémorations des 80 ans du Débarquement de Normandie est annulée. En fait presque tous les avions de la prestigieuse unité de la Royal Air Force sont temporairement cloués au sol. Seuls les deux avions les plus récents de l’unité n’ayant aucun lien avec la Seconde Guerre mondiale, les De Havilland Canada Chipmunk T Mk-10 ne semblent pas concernés.
Or deux Chippies au-dessus des plages du Débarquement jeudi prochain ça n’aurait aucun sens. Actuellement donc l’Avro Lancaster Mk-I, le Douglas Dakota Mk-III, les deux Hawker Hurricane Mk-IIc, et les cinq Supermarine Spitfire encore en dotation sont immobilisés pour inspections. Ce sont les équipes de la DAIB, la Defence Air Investigation Branch, qui assurent l’enquête militaire et technologique en parallèle de celle de la police du Lincolnshire sur le strict accident d’aéronef qui a coûté la vie au Squadron Leader Mark Long. Son avion est considéré comme irréparable par la Royal Air Force.
Depuis plusieurs semaines les femmes et les hommes du Battle of Britain Memorial Flight avaient pourtant mis les petits plats dans les grands en vue du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie. Ils s’entraînaient quotidiennement en vue de leur survol de Gold Beach, de Juno Beach, et surtout de Sword Beach. Ce sont là les trois secteurs qui le 6 juin 1944 étaient réservés aux forces britanniques. Ils devaient s’y produire depuis le sud de l’Angleterre. Jeudi prochain les pilotes et équipages tous comme leurs avions resteront en Grande Bretagne. En même temps à peine douze jours après la mort de l’un d’entre eux on comprend qu’ils n’aient pas eu le cœur aux commémorations.
La Royal Air Force ne sera cependant pas totalement absente du ciel normand puisque les mythiques BAe Hawk T.1 de la patrouille des Red Arrows assureront le show au-dessus des invités du monde entier, et notamment du roi Charles III.
Photos © Royal Air Force.
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5 Responses
Une grande déception, surtout pour les vétérans encore en vie. Rappelons que Juno Beach était le secteur canadien du Débarquement.
Bien sûr que les Canadiens ont débarqué à Juno mais comme les Français Libres ils étaient avant tout comptabilisés comme troupes « britanniques« .
Bonjour Arnaud, à part la tenue du pilote, on voit aussi que l’avion a été désarmé…
Pour ce qui est des autres avions, on comprend les réticences à un survol des plages des Normandie. Peut-être qu’ils auraient pût les exposés au sol, ça aurait été mieux que rien. Mais moins cool c’c’est sûr.
Cordialement
Si par désarmé, c’est parce qu’on ne voit pas les bouches canon, cela est trompeur:
Les « Spit » ayant eu des problèmes de givrage canon à leurs débuts (résolu apparemment par un détournement du circuit de refroidissement d’huile), les ouvertures d’ailes des canons étaient obturés avant le vol par du « scotch » de toile. la première balle perçait l’obturateur.
Cela apportait aussi probablement un gain aérodynamique (très marginal) et un moyen aux armuriers de se rappeler quel arme avait été réapprovisionnée aussi.
https://www.pprune.org/aviation-history-nostalgia/50401-why-spitfires-hurricanes-gunports-covered.html
Comme le canon du Rafale