En Autriche l’Alouette III se rapproche de plus en plus de la retraite.

On peut dire que dans ce pays alpin le vénérable monoturbine de facture française est désormais dans la dernière ligne droite avant son retrait du service actif. Vendredi prochain, 24 mai 2024, aura lieu le premier «Fly Out» organisé par le Bundesheer dans cette optique. Vienne a décidé de mettre le paquet autour de l’Alouette III, en service depuis près d’un demi-siècle dans ce pays. Il faut dire que comme ailleurs elle est légendaire en Autriche.

On savait déjà que l’année 2024 serait synonyme de fin de carrière des Alouette III autrichiennes on ignorait cependant que cela aurait lieu en la fin du printemps et le début de l’été. Le récent déploiement d’une telle machine contre les feux de forêt ne pouvait pas nous le laisser supposer. Les infos qui nous parvenaient indiquaient plutôt la fin de l’été ou le début de l’automne. Ce premier «Fly Out» planifié pour vendredi prochain aura lieu à Aigen im Ennstal dans le centre du pays. L’hélicoptère survolera la ville et son cantonnement dans le cadre de la Kasernenfest, la fête des casernes.

C’est l’Alouette III codé 3E▼KZ qui sera employée pour ces passages à basses et moyennes altitude. Cet appareil n’est pas un inconnu pour nos lectrices et lecteurs les plus assidus puisqu’il leur a été présenté en septembre 2022 sous la forme d’une photo de la semaine. Il portera d’ailleurs la même livrée très originale durant l’ensemble de ses vols de représentations, ceux là même que le Bundesheer qualifie de «Fly Out», en anglais dans le texte. L’Alouette III 3E▼KZ sera d’ailleurs accompagnée d’un flambant neuf AgustaWestland AW.169M, alias Lion dans l’aviation autrichienne. C’est ce biturbine qui devra à terme succéder pleinement à l’hélicoptère de fabrication française.

Dans les prochaines semaines, et ce jusqu’à la fin du service opérationnel de l’Aérospatiale SA.316B Alouette III, ces deux hélicoptères survoleront plusieurs sites importants en Autriche, aussi bien civils que militaires. Il s’agit pour le Bundesheer de saluer la carrière d’un hélicoptère qui durant 48 ans a su sauver des vies et servir les militaires sans jamais faillir. Bien sûr nous reviendrons alors sur cette mise à la retraite.

Photo © Bundesheer.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. Un vol d’adieu pour une sacrée machine malheureusement peu connue en Amérique du Nord. Une retraite bien méritée !

  2. Encore un pays sur lequel Hollande et Macron non pas réussi à imposer Airbus Helicopters. Décidément la gauche c’est zéro pour les contrats aéros !!! Remplacer l’Alouette 3 par un Augusta 169 quelle d’échéance. Cest ça la France de Macron nulle en exportations. Vivement dans 3 ans.

    1. Cher François C il se trouve que vous êtes, bien naturellement, très mal renseigné. Airbus est actuellement l’un des tout premiers fabricants d’hélicoptères au monde. En 2022, Airbus Helicopters a enregistré 344 appareils vendus, (dont 216 de son monomoteur H125) et prévoit d’en livrer 400 en 2025. Cette entreprise confirme donc le gros succès des fabricants aéronautiques Européens et Français (n’en déplaise aux défaitistes patentés) et détient 55% du marché tous modèles confondus . Que ce soit Dassault Aviation, Airbus ou Airbus Helicopters, la France est devenu l’un des tous premiers exportateurs au monde (et le deuxième dans le domaine de l’armement) ce qui démontre une vraie réussite. Autre chose ?

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