Le Canada sur la voie du Boeing E-7A Wedgetail.

Dans sa très belle histoire l’Aviation Royale Canadienne a su utiliser d’excellents avions de reconnaissance mais jamais d’AWACS ! Enfin ça c’était avant, car bientôt elle en aura. Et pour cela elle a débloqué un confortable budget de cinq milliards de dollars canadiens qui lui permettront d’acquérir l’avion idoine, sans aucun doute le Boeing E-7A Wedgetail. Cet avion est le choix le plus logique pour elle après celui récent du P-8A Poseidon du même avionneur.

Bien sûr les décideurs canadiens sont des gens intelligents. Ils ne vont pas clamer immédiatement que ces 5 milliards de dollars canadiens (soit environ 3.4 milliards d’euros) serviront pour Boeing et son AWACS dérivé de l’avion de ligne à succès 737-700. Ils vont ouvrir une compétition internationale, accueillir tous les avions de ce type aux normes de l’OTAN, et au final c’est Boeing qui l’emportera avec l’E-7A Wedgetail. Suis-je sarcastique ou ai-je racheté la boule de cristal d’une vieille voyante ? Non simplement ce biréacteur emporte désormais la quasi totalité des contrats importants en matière d’avions radars.

Évidemment les Embraer E-99 brésiliens, Gulfstream G550CAEW israélo-américain, et Saab GlobalEye suédois seront de la partie. Et bien entendu l’avionneur scandinave mettra en avant que son appareil est basé sur la cellule du Bombardier Global 6000… canadien. Mais cela ne changera sans doute rien. À la fin c’est le Boeing E-7A Wedgetail qui l’emportera. Comment je le sais ? Ce scénario a déjà eu lieu avec la Royal Air Force ! En fait ses arguments sont toujours meilleurs que ceux de ses concurrents et pour un AWACS il semble bien que la taille en soit un… de taille. La portée du radar et l’autonomie de l’avion hors ravitaillement en vol en sont d’autres.

Or l’Aviation Royale Canadienne n’est pas au sein de l’OTAN une force aérienne comme les autres. C’est celle qui couvre le pays le plus vaste de l’alliance Atlantique, et le second plus grand de la planète après la fédération de Russie. Elle ne peut donc pas acquérir n’importe quel avion de veille radar. Elle se doit d’obtenir le meilleur sur le marché. C’est pourquoi elle choisira le Boeing E-7A Wedgetail. Ajoutez à cela que l’avion possède plus de 50% d’éléments en commun avec le P-8A Poseidon, dont le poste de pilotage, et vous comprendrez qu’en matière d’entretien mécanique ce ne sera que du positif.

Affaire à suivre.

Photo © Boeing Company


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 Responses

  1. si l’on suit votre raisonnement et qu’on adapte le questionnement à la France, est-ce que parce que le principal ravitailleur et avion à tout faire de l’AAE est l’A-330 MRTT que le prochain AWACS de la France devra être un de marque Airbus et basé sur l’A-330?
    je n’en suis pas sûr, d’autant que pour certains matériels assez spécifique, la france ne se fournit pas sur le marché européen mais là où l’on fait le meilleur et, parfois c’est aux Etats-Unis…
    ceci dit votre raisonnement est logique et adapté au Canada.
    je ne suis pas sûr qu’il le soit pour la France sur le même marché.

    1. Sauf qu’Airbus n’a aucun programme d’AWACS ! Et ici on parle du Canada pas de la France. Grosse nuance.

  2. La logique se tient, il faudra juste garder en tête que niveau acquisition, le Canada n’est pas à un illogisme près… il faudra également compter sur le duo Bombardier-GDMS a qui il faudra trouver un lot de consolation après avoir sélectionné le poseidon sans appel d’offre.

  3. Avec la miniaturisation des composantes électroniques, nul besoin d’avoir un gros avion de ligne pour accomplir ce genre de mission. Reste à voir si le Canada favorisera la plate forme canadienne Bombardier Global sous la forme du GlobalEye de Saab, ou bien un nouveau produit conçu directement par la branche militaire de Bombardier. Dans un cas comme dans l’autre, le jet d’affaires canadien de grand gabarit et au rayon d’action intercontinental serait moins onéreux à l’achat et à opérer qu’un Boieng 737 dont la conception remonte aux années 1960. Contrairement au choix du Boeing P8-A Poseidon dicté notamment par l’urgence de remplacer les CP-140 Aurora en fin de vie, le nouveau AWACS canadien ne remplacera aucun avion en service. D’autres pensent que le Canada va emprunter la voie de la facilité en se tournant vers Boeing. Les paris sont ouverts !

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