Ou comment utiliser un avion d’entraînement qui (théoriquement) n’entraîne plus de jeunes pilotes. Depuis treize mois le biréacteur franco-allemand n’a plus de fonction d’avion école dans l’Armée de l’Air et de l’Espace. Et pourtant c’est bien lui qui désormais forme une poignée de jeunes aviateurs ukrainiens avant leur transformation opérationnelle sur General Dynamics F-16MLU Fighting Falcon. Mais alors avec qui volent t-ils ?
En fait dans l’Armée de l’Air et de l’Espace des Dassault-Breguet / Dornier Alpha Jet E en fait il en reste une petite trentaine. Et bien évidemment tous n’appartiennent pas à la Patrouille de France ou encore à l’EPNER. Le reliquat est en dotation au sein de l’Escadron d’Entraînement 3/8 Côte d’Or, les Aggressors français. Pour le ministère des Armées si ses personnels sont capables de mener des missions d’entraînement dissimilaires, aussi appelé entraînement de forces adverses, ils peuvent donc former les plus particuliers des stagiaires pilotes de notre pays : les jeunes aviateurs ukrainiens.
C’est depuis leur nid de la Base Aérienne 120 de Cazaux que les femmes et les hommes de l’Escadron d’Entraînement 3/8 Côte d’Or assurent cette fonction ô combien stratégique pour l’équilibre de l’Europe. Car former des pilotes ukrainiens libres c’est se heurter à une puissance belligérante particulièrement agressive et retors : la fédération de Russie. Rappelons que si cette dernière n’avait pas envahi l’Ukraine souveraine et tenter de renverser son pouvoir démocratiquement élu nous n’en serions actuellement pas là. Et ces jeunes hommes ne découvriraient pas les joies de la Gironde et des Landes après celles du Lincolnshire.
Pour d’évidentes raisons de sécurité les informations liées au cursus de formation des dits jeunes pilotes sont classifiées. Mais l’Armée de l’Air et de l’Espace a su distiller les données afin à la fois d’offrir un os à ronger aux médias spécialisés (comme nous) mais aussi de clouer le bec aux complotistes et autres diffuseurs de haines des réseaux sociaux. Ces jeunes gens ukrainiens volent donc sur le célèbre Alpha Jet E, un avion parfaitement adapté à la formation vers le F-16MLU comme peuvent en attester des dizaines et des dizaines de pilotes belges.
D’ailleurs depuis quelques jours la présence de ces pilotes évoluant sur ces avions a relancé l’idée d’un futur jet d’entraînement en vue de l’Airbus Defence / Dassault Aviation SCAF. Mais c’est là une autre histoire sur laquelle nous reviendrons très prochainement.
Dans tous les cas c’est l’honneur de la France que de permettre la formation de pilotes libres ukrainiens qui ensuite pourront retourner dans leur pays se battre pour leur liberté, celle de leur pays, et contre l’oppression du dictateur Vladimir Poutine. La France se grandit avec ce genre d’action concrète !
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.
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3 Responses
bravo, vive l’ukraine libre et vive la france, …et vive l’alphaJet bien entendu. C’est une très belle façon de finir sa carrière en beauté pour cet avion.
Une façon intelligente de finir le potentiel de ces avions. Reste à connaître leur potentiel restant (quoique les missions de French Agressors n’ont pas dû impacter tant que ça ce potentiel…) et ce qui doit être gardé en réserve pour la Patrouille de France. En effet les potentiels de la P.A.F sont bien atteins par les facteurs de charge constants…
Je pense que le plannings des PC-21 est bien chargé avec les formation de l’A.A.E. d’où les AlphaJet.
Ce pourrait être l’occasion de vraiment réfléchir à un avion école remplaçant, non ?
Bravo vive Ukraine et la France libre dans peu de temps les alliés vont équiper l’Ukraine de 4 f 16 etc qui pourront faire avancer l’Ukraine dans la guerre.voulue par les russes