US Air Force, US Marines Corps, et US Navy peuvent désormais souffler un bon coup. Trois mois après l’accident mortel en Mer du Japon l’US Department of Defense a (enfin) décidé que le temps des restrictions de vol était terminé. L’ensemble des avions dérivés du Bell-Boeing V-22 Osprey peuvent désormais reprendre leurs missions du quotidien. Pour autant rien n’est résolu et l’explication de «l’embrayage dur» ne suffit plus pour comprendre les problèmes de ce convertiplane.
En fait cette décision de réautoriser l’exploitation tombe au meilleur moment pour les trois forces armées américaines et en premier lieu pour celle qui utilise l’avion depuis le moins longtemps. En effet l’US Navy va ainsi pouvoir reprendre sa lente mais constante mise à la retraite de ses Grumman C-2A (R) Greyhound. Celle-ci avait été suspendue le temps que justement les CMV-22B Osprey soient bloqués sur le plancher des vaches. Et ces convertiplanes high tech vont retrouver les ponts d’envols des porte-avions américains, à un des moments clés de l’histoire où les États-Unis en ont le plus besoin… dans le Pacifique.
Quand on parle des dérivés du Bell-Boeing V-22 Osprey le premier appareil qui vient à l’esprit est forcément le MV-22B. Véritable bonne à tout faire des opérations aériennes de l’US Marines Corps sa reprise des vols est synonyme de baisse de l’activité des Sikorsky CH-53E Super Stallion et des premiers CH-53K King Stallion qui ont assuré tant bien que mal l’intérim. Même si quelques appareils ont été spécifiquement autorisé à demeurer en vol de manière très ponctuelle cette interdiction a largement éprouvé le corps des Marines américains. Et c’est notamment le cas pour les missions intrathéâtres. Ils vont désormais pouvoir reprendre leur place à bord des navires de guerre amphibie.
Dans le cas de l’US Air Force enfin cette reprise des vols opérationnels est un peu différente puisqu’aucune réponse n’a été apportée au drame du 29 novembre 2023. Et donc à la mort de ses personnels pour laquelle aucune cause réellement démontrée n’a été prouvée. Bien sûr on parle toujours du problème récurent des «embrayages durs», un peu comme s’il s’agissait là d’un mantra. Pour autant rien ne semble avoir été mis en œuvre afin de changer les choses. Toujours est-il que l’US Air Force peut elle aussi reprendre les activités du quotidien de ses CV-22B Osprey, des convertiplanes dont la fonction première est rattachée aux forces spéciales.
Appareil ultramoderne sur le papier le Bell-Boeing V-22 Osprey et ses dérivés opérationnels sont aussi des avions ô combien fragiles. Pourtant le Pentagone persiste (et signe !!!) à voir en eux l’alpha et l’oméga de certaines de ses opérations aériennes, tout en faisant fi des nombreux incidents qui les touchent. Et qui donc mettent en dangers leurs équipages. Jusqu’au prochain accident majeur ?
Affaire (malheureusement) à suivre.
Photos © US Air Force et US Marines Corps.
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4 Responses
Je serais américaine j’aurais pas confiance de monter à bord d’un Osprey. Trop d’ennuis.
Bonjour Arnaud,
Y a-t-il déjà eu un vol en grande difficulté dû à un rotor en panne ?
Ne serait-il pas une des causes possibles de ce crash dans les eaux japonaises du V-22 Osprey, bien que vous n’ayez pas la science, infuse de Mme Irma et ça boule de Chrystal…?
Sans une identification complète du problème et sa résolution, une remise en service semble prématurée du point de vue sécurité aérienne.
Les américains ont toujours été perfectibles technologiquement parlant. Quand ils ne volent pas (comme ils l’ont fait avec l’Allemagne nazie en 1945 ou avec la sainte Russie en 1990-1991) ils sont complètement à côtés de la plaque. Et comme les avions convertibles et non cette horrible mot valise de convertiplane que vous utilisez sont leur pseudo spécialitée ils n’y arrivent pas. Les Américains sont nuls et nous en avons ici la preuve.