Malgré le coup d’état du 30 août 2023 qui a vu la fin de la dynastie Bongo les relations entre la France et le Gabon sont demeurées excellentes, en témoignent les exercices et manœuvres toujours menés conjointement par l’Armée de l’Air Gabonaise et par les Éléments Français au Gabon. Ainsi il y a une dizaine de jours les militaires des deux pays se sont retrouvés autour d’un exercice de parachutage aux profits de quatre pays africain, dont les personnels sautaient depuis un bimoteur Casa CN-235 de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Pour l’occasion des hélicoptères des deux pays interopéraient dans une mission conjointe d’évacuation sanitaire. L’occasion de se rendre compte à quel point les procédures conjointes fonctionnent parfaitement au Gabon.
Entre la fin janvier et la première décade de février des militaires camerounais, congolais, gabonais, et tchadiens se sont formés et entrainés dans la province de l’Estuaire. Cette région du nord-est du Gabon est propice à ce genre d’exercices multinationaux. Bien que l’Armée de l’Air Gabonaise dispose d’avions de transport tactique comme l’Airbus DS C-295W ou encore le Lockheed C-130H Hercules c’est bien un Casa CN-235 de l’Armée de l’Air et de l’Espace qui a été employé. Non pas par excès néo-colonialiste mais plutôt pour des raisons de facilité.
En effet des instructeurs français venus de l’école des troupes aéroportées de Pau encadraient les stagiaires. Et pour cela rien de mieux qu’un modèle d’avions qu’ils connaissaient bien. Pour autant le CN-235 ne venait pas directement de France. Il s’agit d’un des avions prépositionnés au Tchad dans le cadre des opérations de lutte contre les mouvances djihadistes au Sahel. En parallèle de ces sauts de formations et d’entraînements aux troupes aéroportées deux hélicoptères furent prépositionnés dans le cadre de missions d’évacuation sanitaire.
Le premier était un Eurocopter AS.555 Fennec appartenant à l’Armée de l’Air et de l’Espace et déployé en permanence sur l’Élément Air 470 tandis que le second était un Eurocopter EC-120 Colibri de l’Armée de l’Air Gabonaise. Ce modèle particulièrement rare au sein de forces armées ne mène pas d’action offensive malgré sa livrée à camouflage haute visibilité. Il est normalement employé pour l’entraînement mais peut également mener des missions à caractère sanitaire. L’exercice des troupes aéroportées africaines et des instructeurs français a notamment permis aux équipages des deux hélicos d’opérer ensemble. Car au niveau prise d’alerte sanitaire les deux appareils sont restés au sol. Ce qui en soit est une bonne nouvelle puisque ça implique que l’exercice n’a pas causé de graves blessures chez les participants.
Photos © Éléments Français du Gabon.
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Une réponse
« sa livrée à camouflage haute visibilité »
Qualificatif bien trouvé mdr