Belle semaine que vient de vivre l’avion de transport tactique européen auprès de deux de ses principaux utilisateurs. En effet en l’espace que quelques jours l’Éjercito del Aire y del Espacio puis l’Armée de l’Air et de l’Espace ont qualifié leurs Airbus Defence A400M Atlas respectifs aux transports de véhicules blindés différents. Dans les deux cas il s’agit de permettre le déploiement d’engins terrestres blindés de manœuvres. Les Espagnols ont ouvert le bal.
Ce jeudi 3 avril 2025 la Célula de Evaluación de Cargas para el Transporte Aéreo de l‘Éjercito del Aire y del Espacio, a donc œuvré afin de permettre de certifier l’avion européen au chargement, au transport, et au déchargement de l’engin blindé Mowag Piranha V de facture suisse. Comme son nom l’indique cette unité espagnole est en charge de l’évaluation des charges dans le domaine du transport aérien militaire. Elle a donc qualifier l’A400M lui permettant désormais d’accueillir un Piranha V. Ce véhicule de transport de troupes huit roues motrices est connus dans l’armée espagnole comme VCR Dragón, pour Vehículo de Combate sobre Ruedas. Il est construit localement sous licence et doit doit bientôt remplacer les vieux blindés chenillés M113 d’origine américaine désormais totalement obsolètes selon les standards espagnols.

Hasard ou coïncidence du calendrier cette même semaine, pour être exact le lendemain, en France on procédait au même type de certification sur nos propres A400M Atlas. L’engin en question était sensiblement plus petit puisqu’on parle ici du VBMR-L Serval, pour Véhicule Blindé Multirôle-Léger. De ce fait les techniciens et ingénieurs de la Direction Générale de l’Armement et de l’Armée de l’Air et de l’Espace avaient imaginé un chargement de deux véhicules. Lequel a été testé et… validé. Pour mémoire le quatre roues motrices VBMR-L Serval participe avec le six roues motrices VBMR Griffon au remplacement du mythique Véhicule de l’Avant Blindé.

Outre le fait que désormais Espagnols et Français peuvent penser les futurs déploiements en opérations extérieures, en missions de l’ONU, ou encore en actions ultramarines de leurs nouveaux blindés respectifs ces qualifications peuvent servir d’arguments commerciaux. Et ce aussi bien pour les fabricants des engins terrestres en questions que pour le groupe Airbus.


Presque douze ans après son entrée en service sous marquages français et huit ans et demi après celle sous couleurs espagnols l’A400M Atlas continue de grandir. Et vous savez quoi ? C’est loin d’être terminé.
Photos © Armée de l’Air et de l’Espace & Éjercito del Aire y del Espacio.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
6 réponses
Bravo pour cet article sur mes deux pays. Content de voir des A400M espagnols et français en même temps.
Bonjour,
Question pratico-pratique…
Les differents A400M de toute la flotte bénéficient-ils, par effet domino, de ces qualifications ?
Les espagnols, allemands et autres pourront-ils transport nos Servals, et l’AAE peut-elle, du coup, déposer les Dragòns espagnols ?
Ou chacun doit-il se fader ses propres études nationales ?
Chaque qualification est propre à chaque pays sauf pour la Belgique. Je m explique. Chaque pays utilise des blindés différents sauf rare exception comme le caesar commun a plusieurs. Pour la Belgique ils font parti avec le Luxembourg du programme camo (meme game de blindés : griffon, serval et jaguar). Extension du scorpion. Donc j imagine qu ils pourront s en inspirer. Me semble donc que les qualifications concernent les personnels et équipages et par extensions une flotte d avions.
Bonjour Raphaël,
Je sais bien que chaque pays utilise ses propres blindés et autre matériel.
Ma question, simple au demeurant, était:
Un blindé français, qualifié sur un avion A400M mis en œuvre par l’AAE française pourra t’il embarquer dans un A400M espagnol, mis en œuvre l’AAE espagnole (si tant est que les A400M soient identiques…même standard).
Même question pour un matériel étranger, qualifié sur un A400M (même standard) étranger qui pourrait ou non être embarqué dans un A400M français
Bref, est-ce un minimum intelligent, ou chacun fait sa tambouille dans son coin…
je pense que chacun fait sa tambouille dans son coin… sauf armee faisant comme elle veut sauf accord de partage de qualification….
on est loin de l’unite, mais en cas de conflit… on met tout dans l’avion on verra plus tard pour la paperasse
Merci Arnaud pour ce très bon article.
C’est très bien pour l’A 400 M, qui progresse lentement, mais sûrement. J’ai une question à ce propos. Savez vous, si maintenant, les premiers A 400 M sont remis au niveau des derniers arrivés en flotte ? Idem pour les C 130 Hercules, qui devaient eux aussi subirent une cure de rajeunissement ?