L’avion réalisait un vol de reconnaissance tactique quand l’accident a eu lieu. Ce mardi 15 avril 2025 un avion de reconnaissance tactique Dassault-Breguet Mirage 5DR s’est écrasé dans l’est du Pakistan. Un pilote et un opérateur se trouvaient à bord de l’avion de facture française appartenant à la Pakistan Air Force. C’est la vétusté de cette machine qui est actuellement privilégié afin d’expliquer sa perte.
Contrairement aux exemplaires monoplaces de chasse Mirage III / Mirage 5 les biplaces en tandem de reconnaissance tactique n’ont pas été modernisés par les différents programmes ROSE, pour Retrofit Of Strike Elements. Ils sont donc dans leur jus, celui des années 1970. Autant dire que ce sont des avions vraiment très anciens, soumis à des conditions d’utilisations dantesques, qui feraient défaillir n’importe quel mécano de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Sauf qu’au Pakistan, faute de mieux, ça passe.
Et c’est l’un d’entre eux qui ce mardi 15 avril 2025 s’est crashé en fin de matinée près de la ville de Vehari dans la province du Pendjab. Officiellement les deux membres d’équipage de l’avion se sont éjectés et ont été récupéré sains et saufs. Officieusement des médias locaux laissent à sous-entendre que l’un des deux seulement aurait réussi à quitter l’avion et que le second serait mort dans le crash. Il faut dire qu’au Pakistan le sujet des sièges éjectables est très sensible. Il s’agit d’un des pays avec le plus grand nombre d’accidents par an, et notamment mortels. L’état-major de la Pakistan Air Force communique donc à minima, et pas toujours de la manière la plus honnête qui soit. On sait par contre que l’avion accidenté appartenait au N°25 Squadron et avait quitté la base aérienne de Rafiqui moins d’un quart d’heure auparavant. Il devait réaliser une mission de reconnaissance tactique dans le cadre d’un exercice général.
Les premiers éléments communiqués par les médias locaux laissent à supposer d’une panne du réacteur SNECMA Atar 9C. Les témoins indiquent bien avoir vu une éjection mais pas deux. Par contre l’avion a rapidement heurté le sol avant d’exploser. Il possédait à priori deux réservoirs externes. Plusieurs médias indiquent que ce qui s’apparente à un siège en flammes a été aperçu, ce qui ferait ainsi mentir la version officielle selon laquelle les deux membres d’équipage seraient actuellement sains et saufs.
Le Pakistan est le dernier pays au monde à employer ce dinosaure volant qu’est le Mirage 5, que ce soit en version de chasse ou de reconnaissance tactique. On peut aisément se demander quelle efficacité peuvent bien avoir de tels avions ? Le bilan humain est donc plus logiquement d’un décès et d’un survivant.
Affaire à suivre.
Photo © Pakistan Air Force
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4 réponses
si ces avions doivent se frotter au rafale de l’inde je donne pas cher de leur peau…
Même les HAL Tejas indiens n’en feraient qu’une bouchée…
Le Pakistan possède encore 170 Mirages III / 5. Dassault ne fabrique plus les pièces détachées depuis un moment alors l’industrie locale a pris le relais mais le poids des années se fait cruellement sentir malgré les modernisations qui ont été apportées sur ces avions à la fin des années 90 et en 2007 sur un nombre limité d’appareils.
J ai déjà vu des chauffeurs poids lourd pakistanais réparer des camions aux essieux fendu avec des vielles poutrelles de chemin de fer en 3 à 4 jours sur un bord de route. Alors réparer un mirage 3 c est comme mettre un chewing-gum sur un jet pack (pour ceux qui ont la référence de Rocketeer). Sauf que autant un camion gravit la montagne, autant un mirage n est pas censé vouloir y faire un trou. Cvest assez particulier du pakistan de vouloir faire voler ces pièces de musées. Le jf17 et j20 sont assez nombreux pour mettre au rébus les mirages. Encore une vielle idée que la masse fait la force.