Le contrat des 22 Rafale Marine enfin finalisé avec l’Inde !

Plus rien ne peut s’opposer à sa signature. Après avoir été moult fois annoncé puis repoussé désormais le contrat de remplacement des quarante Mikoyan MiG-29K/KUB Fulcrum-D par vingt-deux Dassault Aviation Rafale M est fin prêt. Son montant a officiellement été annoncé par l’Indian Navy à sept milliards d’euros. Une date de signature a été annoncée pour le mois prochain, sans plus de précision.

Il semble que les Indiens aient convié Sébastien Lecornu, ministre des Armées, à la signature de ce contrat ô combien historique. En effet si les Dassault Aviation Rafale C et Rafale B terrestres sont des best-sellers à l’export le Rafale M n’avait jusque là jamais été vendu en dehors de la Marine Nationale. Il n’avait d’ailleurs pas été pensé en ce sens. L’Indian Navy se prépare donc à débloquer son compteur.

Les dernières pierres d’achoppement qui pouvaient exister entre Dassault Aviation et New Delhi ont été levées. La première semble avoir tourner autour de l’armement, et plus particulièrement de la possibilité d’emporter et de tirer le missile antinavire NASM-MR de conception et de fabrication indigènes. Pour le reste l’arsenal des Rafale M de l’Indian Navy sera identique à celui des avions de l’Indian Air Force. Les suites de guerre électronique seront également similaires.

À ces vingt-deux monoplaces navalisés s’ajouteront quatre Rafale B terrestres destinés à l’entraînement avancé et à la transformation opérationnelle des pilotes. En dehors de leur incapacité à opérer depuis le pont d’envol du porte-avions INS Vikramaditya ces biplaces en tandem disposeront de toutes les fonctionnalités des Rafale B évoluant partout dans le monde. Rappelons que l’idée d’un chasseur biplace embarqué avait été un temps envisagé dans les années 1990 sous la désignation de Rafale N (pour naval) avant d’être finalement balayée par l’état-major de la Marine Nationale qui n’y croyait pas. Comme à l’époque il n’était pas concevable que l’avion soit exporté toute étude fut abandonnée. Aux vues des négociations avec l’Indian Navy on entraperçoit ici une erreur fondamentale.

Rappelons que dans ce programme indien le Dassault Aviation Rafale Marine a battu haut la main le Boeing F/A-18E/F Super Hornet américain.

Il y a quelques jours certains esprits chagrins ont cru bon de souffler le chaud et le froid autour d’une possibilité de revirement indien aux profits du Lockheed-Martin F-35C Lightning II. De ce fait l’Indian Navy a rappelé implicitement avec ce dévoilement de future signature son attachement à Dassault Aviation. Les Rafale B et Rafale M seront bien entendus construits au standard F4.

Photos © Marine Nationale


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

40 réponses

  1. Et grâce a la position actuelle des États-Unis, peut-être d’autres commandes. Ce sera toujours une consolation par rapport à la perte du soutien d’un pays dont nous avons cru qu’il était notre allié. Kissinger l’avait pourtant dit : les États-Unis n’ont pas d’alliés. Ils ont des relations de circonstance.
    Reste à restaurer la confiance que les non alignés pourraient avoir en l’Europe, avec une diplomatie subtile, par rapport à notre historique de colonisateurs. Ménager les susceptibilités et se présenter comme une alternative crédible, belle mission, immédiate et urgente.

  2. 7 milliards, c’est énorme pour 26 avions !!!! Je ne sais pas ce qui accompagne les appareils, mais il doit y avoir du lourd !! Félicitations à la Team Rafale

      1. Alors les deux Scorpènes sont trois et payés à part pour 3,6 milliards.
        Donc ils ne sont pas dans le contrat. En revanche, les rechanges et l’armement, les formations et l’adaptation d’armements locaux sont à l’origine du prix.

  3. Olivier K nous dit : « avec une diplomatie subtile par rapport a notre historique de colonisateurs » traduisez avec renoncement et repentance…
    Hélas pour lui seuls les pays fiers de leurs passé se font respecter, pas ceux qui le renie.
    Il rare d’acheter des armes à des pays où les gens baissent les yeux et s’excusent de leur héritage historique, il suffit de demander aux Indiens, je ne pense pas qu’ils soient dans cette posture !

    1. Merci d’éviter les discours de nostalgie de la France coloniale. C’est un peu ringard et totalement anachronique plus de 60 ans après les accords d’Évian.
      Fin du HS sur la colonisation.

  4. Il commençait à y avoir urgence… Les slots de disponibles sur la chaines de montage risquaient de se ratifier.

    Pour un éventuel rafale marine biplace pourquoi pas avec un rafale de guerre électronique.
    Le rafale M biplace ne doit pas être si différent du rafale B.
    Est ce une erreur ? Je ne pense pas vu la faiblesse de la production.

    Maintenant si l Inde voulait des rafales de guerre électronique… Pourquoi pas.

    1. C est d ailleurs un des pires trous capacitaires français. Vu un temps les allemands voulaient acheter des f18 growler pour remplacer les tornado gr4 vieillissant. Finalement ils seront modernisé. Peut être que dassault et thales pourraient sortir un projet avec l aide de saab.

      Mais votre remarque est effectivement intéressante dans la mesure où aujourd’hui avoir des capacités de brouillage électronique est indispensable. Les amiraux d il y a 40 ans n’ont rien vu de la guerre d influence d aujourd’hui et même s ils l avaient vu, les politique ne l auraient pas compris. Un porte avions c est 50 000 tonnes de diplomatie et de politique du coup.

      D ailleurs Arnaud, si vous avez des infos sud le global eyes de saab, j ai cherché et rien de neuf.

      1. Je ne sais pas si c’est un trou. La supériorité aérienne type guerre du Golf est-elle encore possible aujourd’hui… Les plateformes les plus vulnérables reculent sur le champs de bataille et tirent à distance (ex: b52, Rafale F5). Mais qui va vraiment chercher à se rapprocher à part les drones et les remotes carrier? Il semble que l’on cherche à abattre les missiles Sol Air à coup de shahed et autres joyeusetés. Les munitions anti-radar, c’est pour le coup de bol, un radar bien localisé. Ça vaut pour celui d’un S400, mais si c’était une batterie moyenne portée, ça vaudrait le coup? Nsp. Du coup, comment est-t’on certain d’avoir nettoyé la zone de passage, je ne sais pas. Le niveau de risque perçu et le prix des avions de combat risque de les repousser bien en arrière des lignes de front.

    2. Le Rafale M à une structure spécifique, différente de celle des Rafale B et C, pour résister aux efforts de catapultage et aux chocs à l’appontage. De ce fait le Rafale N étudié en 2000 – 2003 aurait été un Rafale M transformé en biplace, non un Rafale B navalisé.

      J’en profite pour clarifier les raisons de l’abandon du projet – tardif – de la version N : la transformation en biplace imposait notamment de réduire le volume de carburant emporté en interne (donc le rayon d’action) et l’enlèvement du canon pour réduire l’augmentation de masse. Même ainsi, il n’aurait pas pu ramener à bord une partie de l’armement inutilisé (AASM) pour ne pas dépasser la masse maximale a l’appontage (identique a celle du monoplace puisque la structure aurait été la même). Moins de rayon d’action, moins d’armement, prix plus élevé, n’étaient pas compatibles des besoins et contraintes de la Marine, d’où son abandon – d’autant qu’il ne s’agissait que d’en construire une quinzaine, en substitution d’une vingtaine de monoplaces.

        1. Non, c’est exact, le longeron du fuselage est plus gros pour supporter les efforts en traction au catapultage et à l’appontage.
          Pour compléter les propos de Winter, il me semble qu’il y avait la solution d’enlever le canon mais refusée par les marins, heureusement!

        2. Oui, spécificité du longeron et diminution du carburant interne sur une version RAFALE N plus chère qui n’aurait été acquise qu’au détriment d’un nombre plus important de RAFALE M.
          C’est d’ailleurs pour cette raison que la cellule du M47 a été prélevée pour des essais de fatigue au profit du CEAT et non une cellule d’une version Air.
          Depuis les CRUSADER et ETENDARD, la Marine s’est toujours maintenue aux versions monoplaces et les coûts de développement et les limitations d’une version M ont eu raison du projet.

      1. @Winter
        « Pour compléter les propos de Winter, il me semble qu’il y avait la solution d’enlever le canon mais refusée par les marins, heureusement! »
        Ah désolé j’avais lu trop vite votre post

    3. Il me semble que la difficulté principale d’un Rafale M biplace, c’est la masse maximale au décollage depuis le porte-avions. Le Rafale M est déjà plus lourd que ses homologues C et B. Pour la version biplace, afin de gagner du poids, il était prévu de retirer le canon interne et d’embarquer moins de carburants …

    1. Je ne vois pas bien Gaillot quel pays européen pourrait acquérir des Rafale M? Vous sauriez éclairer ma lanterne s’il vous plaît?

    2. A part l Espagne et l Italie ou l Angleterre aucune n a ce jour de porte avions avec catapulte. Pire, les deux derniers nommés volent actuellement sur f35b. Donc pas d intérêt ni de possibilité financière de développer in tel programme. L allemagne à renoncee au porte avion au lendemain de la premier guerre mondiale. Donc à part la France en Europe, aucun pays ne pourrait mettre en œuvre une flotte de rafale m.

      1. @raphael _ Je te signale que pour mettre en œuvre des Rafales M les catapultes ne sont pas indispensables puisque les porte-avions indiens n’en sont pas équipés. Par contre, il est absolument nécessaire que le navire soit équipé de brins d’arrêts pour l’appontage. Naturellement, le décollage avec pont d’envol incliné limite les capacités de l’appareil en carburant et armes. C’est pourquoi les porte-avions français sont dotés de catapultes _ James a raison.

        1. Exact, j avais zappé ce détail même si les indiens s’orientent vers du catobar. Cependant, le navires Juan Carlors, Trieste ne sont pas optimisés pour du chasseurs tel que du rafale ni les Prince of Wales et Queen Élisabeth.

  5. C ‘ est une excellente nouvelle pour Dassault et son écosystème , rêvons un peu , une ou deux ventes en Europe serait pas mal ,

  6. 22 Rafale M et 4 Rafale B F4 de plus pour la TEAM RAFALE. Bonne nouvelle pour une formation qui ressemble à celle pratiquée par notre aéronautique navale (formation initiale RAFALE B au sein de l’AAEF puis passage sur Rafale M pour les spécificités et intégration en flottille pour les qualifications embarquées).

  7. Très bien , quoique attendu !
    La posture de l’administration américaine a du , peut-être accélérer la prise de position !
    Merci pour votre article. Peut être pourrions nous savoir où ces appareils seront assemblé ??

    1. « Peut être pourrions nous savoir où ces appareils seront assemblé ?? »
      En France, mêmes chaînes que les autres Rafale.

  8. Sinon sans vouloir offenser personne il faudrait peut être que l’auteur change le terme « indigène » dans l’article .Il est bcp trop connoté négativement et peut être pris même comme une insulte…

  9. GOOD JOB! YES u can France! Je préfère mille fois vendre aux indiens qu’aux wahabites… Maintenant qu’on relance la version M, notre Marine Nationale devrait en acquérir 6 également pour compenser l’attrition. Je crois qu’il y a personne a part les USA, France, Inde, Chine qui exploitent les PA CATOBAR en 2025. Les anglais et les ***** russes ont perdu cette possibilité.

      1. à ma connaissance l’attrition ce n’est pas uniquement les avions écrasés. En 20-25 ans d’exploitation il doit y avoir d’autres qui sont bien usés. Le milieu marin + le stress structurel du aux décollages/appontages ne doit pas aider.
        Mais merci d’être précis sur les pertes 🙂

        1. Non, les études de vieillissement et les différentes visites du plan d’entretien n’ont pas entraîné de retrait du service d’autres RAFALE.

        2. Définition du taux d’attrition pour les avions: Nb d’avions perdus pour 100.000 heures de vol

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