Les menaces à l’égard du Canada, proférées par un certain président incohérent et mentalement dérangé, accapare bien trop l’attention des médias. Au point de passer sous silence de nombreuses initiatives canado-américaines qui font fi du délirant clown à casquette rouge. Un bel exemple est l’effort conjoint visant à préserver l’un des deux derniers hydravions Martin Mars. Depuis 2024, le Hawaii Mars est préservé au Canada par le British Columbia Aviation Museum. Quant au Philippine Mars, il est destiné au Pima Air & Space Museum en Arizona aux États-Unis.
Dès le départ, il fut décidé de convoyer l’hydravion géant par la voie des airs. Le dernier vol du Philippine Mars vers son nouveau nid devait initialement se dérouler en décembre dernier. Les mécanos et pilotes de cet avion hors-normes voulaient toutefois s’assurer que ce vol de plus de 3000km soit sécuritaire. La remise en état de vol du Philippine Mars nécessitait une expertise particulière et les essais de vol autour du lac Sproat en Colombie-Britannique en novembre dernier semblaient concluants. Toutefois, suite à la panne d’un de ses moteurs début janvier au-dessus de Port Townsend, dans l’État de Washington, l’avion a fait demi-tour vers le Canada. Le remplacement des moteurs problématiques du Philippine Mars, par deux moteurs éprouvés provenant du Hawaii Mars, a permis au géant de reprendre sa migration vers le sud.
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Afin de diminuer les risques, le Philippine Mars a effectué qu’une seule escale à San Francisco, laissant tomber l’arrêt prévu à San Diego. L’hydravion géant s’est finalement posé le 10 février dernier sur le lac Pleasant en Arizona (photo en titre), marquant ainsi le dernier vol d’un Martin Mars de l’histoire. Fier à juste titre de cet exploit, l’équipage ému a poussé un soupir de soulagement pour cette mission accomplie !
C’est au tour de l’équipe du Pima Air & Space Museum de prendre la relève. Le Philippine Mars sera partiellement démonté afin de pouvoir le transporter par camion jusqu’à sa destination finale à Tucson. Tout comme les aérophiles présents pour l’accueillir au lac Pleasant, il y a fort à parier qu’un hydravion géant traversant le désert de Sonora lors de ce convoi routier exceptionnel va sûrement attirer bien des curieux ! Pour ma part, le Pima Air & Space Museum est sur ma liste de musés à visiter, ne serait-ce que pour aller saluer ce mastodonte volant d’une autre époque !
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4 réponses
J’ai eu la chance de visiter le Pima Air & Space Museum en mai 2024 (à cette époque le pays était encore normal !)
C’est un énorme musée rempli d’avions magnifiques. Pour les passionnés, on peut passer des heures à s’y balader. Je le recommande chaudement (surtout en été 🙂 )
Mes coups de coeur : un splendide F4 Phantom aux couleurs des Thunderbirds, un F14 Tomcat rutilant, un SR-71 très impressionnant et son drone D-21, et plein de merveilles exposées dehors que je n’avais encore jamais vu en vrai, comme par exemple des B-51, B-47 … ou encore un North American A-5 Vigilante qui a inspiré le prototype FX-13 de Buck Danny. Je suis retombé en enfance 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article sur cet avion que j’adore.
Y’a pas a dire les gros hydravions dégage une sorte de majesté unique.
Si j’était richissime, je m’amuserais à faire du rétro-ingénéring pour re-fabriquer cet avion en plus moderne.
Amphibie, avec une version à piston pour le bruit et une avec des turbopropulseurs.
Cet avion , comme tous les bombardiers d’eau, montre que l’aérien peut défendre l’écologie en combattant les incendies.
Moi la seule chose qui me chiffonne dans cette histoire c’est qu’un hydravion à coque finisse sa vie en Arizona, c’est à dire dans un des états américains les plus arides qui soit ! N’aurait-il pas été plus à sa place au bord d’un océan ? Après ce n’est que mon avis.
Le musée de Pensacola en Floride me semblait également plus logique pour un tel hydravion. Au moins il sera à l’abri des ouragans !