Si les relations diplomatiques entre l’Élysée et la Maison-Blanche se sont quelques peu tendues depuis quelques jours maintenant cela ne se ressent nullement entre les militaires américains et français. Ainsi hier, jeudi 13 février 2025, des chasseurs embarqués Boeing F/A-18E Super Hornet et un convertiplane de transport Bell-Boeing CMV-22B Osprey ont été envoyés à bord du Charles de Gaulle. Le porte-avions de la Marine Nationale navigue actuellement en zone Asie Pacifique, le pré carré de l’US Navy. Rappelons que le pont d’envol du bâtiment français est beaucoup plus court que ceux existant sur les porte-avions américains.
Les pilotes de l’escadrille VFA-113 Stingers, puisque c’est eux qui avaient l’honneur de représenter la chasse embarquée américaine à bord du Charles de Gaulle, ont donc pu tester l’appontage et surtout ensuite le catapultage depuis un navire bien plus petit que leur USS Carl Vinson. Aucune difficulté n’a été révélée malgré la différence de taille entre les deux bâtiments : 261.50 mètres de long pour le Charles de Gaulle et 332.80 mètres pour l’USS Carl Vinson. Le navire français est quasiment à deux tiers de la longueur de son homologue américain.
Ce genre de considération n’a par contre nullement influencé l’équipage de l’escadrille VRM-40 Mighty Bison. En effet le pont d’envol français suffisait largement pour poser, en mode vertical, le convertiplane.
Outre la possibilité pour les marins français d’approcher le légendaire Super Hornet et de voir opérer le toujours très impressionnant Osprey, dans sa version la plus récente, ce déploiement américain a permis de valider les procédures communes entre les deux forces navales. Marine Nationale et US Navy possèdent une longue tradition de travail en commun. L’avitaillement en carburéacteur a ainsi été réalisé à bord du Charles de Gaulle par des marins français. De la même manière les militaires américains ont pu approcher de très près le chasseur Dassault Aviation Rafale M et l’hélicoptère NHIndustries NH-90NFH Caïman.
Très fructueux en matière d’échanges humains ce type de déploiement sur quelques heures permet également de resserrer les liens entre alliés. Si l’USS Carl Vinson est chez lui dans le Pacifique le Charles de Gaulle est de son côté le petit nouveau de la zone. Il faut dire qu’à la différence de San Diego l’arsenal de Toulon n’est nullement rattaché à cette région du monde. L’une des forces de cette mission Clemenceau 25 c’est aussi de montrer que la France demeure une puissance régionale en Asie Pacifique.
Photos © Marine Nationale
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3 réponses
Vraiment de belles images et intéressant de constater l’interopérabilité entre La Royale et l’US Navy. Restons cependant modestes car on est sans doute au max du max de nos capacités de projection mais cela prouve que les français sauraient encore aller très très loin de Toulon ou Brest, ce que la Royal Navy ne saurait sans doute plus faire (envoyer ses Harrier ou plutôt F35 aujourd’hui ds l’atlantique Sud comme en 1982).
Pourquoi selon les HMS Prince of Wales et HMS Queen Elisabeth seraient incapables d’aller en Atlantique Sud ? Je comprends mal votre commentaire à ce niveau là.
Pas très opérationnels en ce moment non ?