Aujourd’hui nous sommes le dimanche 6 février 2028 et nous vous proposons un petit point sur les nombreuses évolutions qui sont arrivés depuis quelques mois chez nos amis canadiens. Jusqu’au 31 décembre 2026 inclus leur force aérienne s’appelait l’Aviation Royale Canadienne, et dès le lendemain elle est devenue l’Air National Guard du Canada, étant désormais intégrée à l’US Air Force. Un peu plus d’un an plus tard cet accouchement au forceps ne passe toujours pas, notamment auprès des minorités francophones. Le côté positif c’est que l’aviation américaine a vu arriver dans ses rangs des aéronefs d’origine européenne qu’elle ne connaissait pas.
Soyons très honnêtes quand il y a un peu plus de trois ans le Président des États-Unis Donald Trump a annoncé son intention d’annexer le Canada beaucoup ont cru qu’il plaisantait. Le problème c’est qu’après les annexions forcées du Groënland en août 2025 et de la zone du canal au Panama deux mois plus tard nous nous sommes rendus compte d’une chose à propos du locataire du bureau ovale : il est tout sauf un comique. Même pas troupier. Aussi l’ultimatum qu’il a lancé aux Canadiens en 2026 s’est soldé par une nouvelle annexion. Celle-ci a offert 9 984 670 km2 de superficie de plus aux États-Unis. Et donc ce 1er janvier 2027, il y a un peu plus de treize mois, l’Aviation Royale Canadienne / Royal Canadian Air Force a cessé d’exister. Elle est devenue l’Air National Guard du Canada.
Particularité notable le Président des États-Unis refuse catégoriquement la bilinguisme canadien. On parle donc bien d’Air National Guard du Canada et non de Garde Nationale Aérienne du Canada. À priori Donald Trump était un très mauvais élève en français et il en garde une rancune tenace contre notre langue. Au grand dam de nos amis Québécois.
L’US Air Force a donc gagné de nouveaux avions et hélicoptères, en attendant qu’ils soient remplacés. Rappelons nous que dès la transformation de l’Aviation Royale Canadienne en Air National Guard du Canada l’intégralité des chasseurs McDonnell-Douglas CF-188 Hornet, des tankers Airbus Military CC-150 Polaris, et des hélicoptères d’entraînement Bell CH-139 Jet Ranger ont été retirée du service, tout comme les Lockheed CP-140 Aurora de patrouille maritime, et les hélicoptères de combat naval Sikorsky CH-148 Cyclone. Les trois premiers étaient jugés obsolètes par le Pentagone et les seconds dédiés à des missions relevant de l’US Navy. Mais la décision qui passe le moins bien auprès de nos amis Canadiens c’est la bien la dissolution de la patrouille des Snowbirds et l’envoi à la retraites de leurs vénérables jets Canadair CT-114 Tutor.
Ce qui pourrait porter à sourire si l’affaire n’était pas aussi grave c’est quand on sait que les avions et hélicos demeurés en service se sont vu réattribués une désignation américanisée. Ainsi les Beechcraft CE-145C Vigilance de surveillance sont devenus des MC-12Y Vigilance. On remarquera que le nom de baptême a été conservé. Les avions de transport tactique Lockheed CC-130H Hercules et Lockheed-Martin CC-130J-30 Super Hercules sont logiquement devenus des C-130H Hercules et C-130J Super Hercules. Quand aux appareils stratégiques Airbus Defence CC-330 Husky et Boeing CC-177 Globemaster ils sont devenus KC-30A Husky et C-17A Globemaster III. Les Canadair CC-144 Challenger et les De Havilland Canada CC-138 Twin Otter sont quant à eux devenus des C-143B et des UV-18D Twin Otter.
Les hélicoptères Agusta-Westland CH-149 Cormorant, Bell CH-146 Griffon, et Boeing-Vertol CH-147 Chinook sont devenus respectivement des HH-71B Cormorant, UH-69A Griffon, et CH-47F Chinook. Il est cependant actuellement question que les Agusta-Westland HH-71B Cormorant soient retirés du service car jugés trop différents des autres hélicos de sauvetages en dotations dans l’US Air Force. Et les aéronefs d’entraînement de l’Aviation Royale Canadienne dans tout ça ? N’oubliez pas qu’ils n’ont jamais rejoint l’Air National Guard du Canada sur décision du Pentagone. Les apprentis pilotes canadiens sont condamnés à être formés dans d’autres états américains que le leur.
Depuis maintenant près d’un an les effectifs de l’Air National Guard du Canada fondent comme neige au soleil. Les anciens personnels de l’Aviation Royale Canadienne se jugent mal acceptés par leurs nouveaux collègues de l’US Air Force. Et c’est d’autant plus vrai pour les personnels francophones. En ce début février 2028 on se dit que décidément le Canada aurait du résister à l’ultimatum trumpien d’il y a deux ans. Un peu comme les Palestiniens qui refusent toujours la déportation des centaines de milliers de Gazaouis vers d’autres régions du Proche-Orient. Pas sûr que le Président des États-Unis réussisse à y construire sa «côte d’Azur» à lui…
Photos © Aviation Royale Canadienne & US Department of Defense.
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2 réponses
Entre sourire et larme, cet article ne pose qu’une question….Ou va-t-il s’arrêter…
Excellent exercice de politique-fiction, pas forcément si fictionnelle que cela si on laisse le sieur Trump agir comme il l’entend.
cependant, je doute, avec raison, je pense, que ces chose là n’arriveront pas parce que les drigeants concernés sont suffisamment lucide pour ne pas se laisser par Moi-Monsieur-Milliardaire-Maître-du-Monde qui vient de prendre la tête des Etats-Unis et essaye de les diriger, non en politique mais comme une des entreprises, chose dans laquelle il n’a pas eu tout le succès qu’il prétend avoir eu…
devons nous laisser ce monsieur rêver ou réaliser ses rêves? parce que s’il souhaite les réaliser il risque de tomber sur un os sérieux à chaque fois…