On en sait désormais un peu plus sur les frappes aériennes ordonnées ce samedi 1er février 2025 par la Maison-Blanche contre la branche somalienne de l’organisation État Islamique. Au moins trois drones de combat, sans doute des General Atomics MQ-9 Reaper appartenant à l’US Air Force, ont été employé contre des positions djihadistes dans le nord de la Somalie. Il s’agissait selon les États-Unis d’une riposte après l’attentat de la Nouvelle Orléans qui dans la nuit de la Saint-Sylvestre avait fait 14 morts et 35 blessés. Son auteur avait prêté allégeance quelques heures auparavant à Daech.
Les positions de Daech en Somalie ne sont pas très claires. L’organisation y est minoritaire par rapport aux Shebabs soutenus par Al-Qaïda mais en pleine expansion. Son khalifat est actuellement installé dans le nord du pays, à proximité de Djibouti où les États-Unis possèdent des intérêts stratégiques permanents. La cible des drones américains a été la région des monts Golis
Ce que l’on sait c’est que selon les autorités locales au moins trois avions de combat sans pilote ont été employés par les Américains et que plusieurs cibles prioritaires auraient été détruites. Les forces de Daech dans la région sont placés sous le commandement d’un cheikh : Abdulqadir Mumin. Reconnaissable à sa barbe d’un roux flamboyant ce terroriste est surtout une des têtes pensantes de l’organisation État Islamique dans le monde. Sa présence explique sans doute la décision de Donald Trump d’organiser cette frappe. Pour mémoire Daech a déjà été frappés par des drones MQ-1C Gray Eagle d’abord en mai 2019 et quelques mois plus tard en octobre par des MQ-9A Reaper. À chaque fois les appareils américains avaient fait coup au but sans pour autant réussir à éliminer de cadre important de l’organisation ennemie.
La réaction officielle de la Maison-Blanche s’est faite via Truth Social, le réseau personnel du président américain. Donald Trump s’est félicité de cette action, la première de son second mandat. Il a indique : « nos bombardements ont détruit les grottes dans lesquelles ils vivaient et ont tué de nombreux terroristes sans porter atteinte aux civils« . Des informations qui sont actuellement impossibles à vérifier. Il faut donc croire Trump sur parole, sic.
Le manque de réactions internationales dans cette frappe aérienne américaine vient du fait que sa décision a été prise unilatéralement. Le nouveau secrétaire à la défense des États-Unis, Pete Hegseth, n’aurait avisé aucun de ses alliés dans la région. Il est à signaler que la corrélation entre la branche somalienne de Daech et l’attentat de la Nouvelle Orléans reste à ce jour ténue.
Affaire à suivre.
Photo © US Air Force
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Chargement ...
2 réponses
« Le manque de réactions internationales dans cette frappe aérienne américaine vient du fait que sa décision a été prise unilatéralement. Le nouveau secrétaire à la défense des États-Unis, Pete Hegseth, n’aurait avisé aucun de ses alliés dans la région. »
Mon cher Arnaud vous êtes très drôle ! Depuis quand les USA demandent ils une autorisation à leurs alliés avant d’effectuer une frappe ? Effectivement de temps en temps ils préviennent. Quand ils ont des copains dans le zone de la frappe mais c’est loin d’être systématique. :)))
Heureux que cela vous amuse. Disons qu’on avait pris l’habitude avec Joe Biden et son administration que l’Amérique prévienne ses partenaires.