Les Néerlandais s’essayent au déploiement courte durée.

Les Français maîtrisent le sujet, les Britanniques aussi, les Allemands commencent à s’y intéresser, il n’est pas surprenant que les Néerlandais à leur tour le testent. Le déploiement ponctuel de forces à distance sur une temporalité très courte est une des solutions à la mode pour les missions de réassurance. Quatre Lockheed-Martin F-35A Lightning II de la Koninklijke Luchtmacht sont ainsi actuellement présents sur la base estonienne d’Ämari. Un nombre identique d’avions néerlandais s’y trouvait déjà dans le cadre de la mission Baltic Air Policing.

Appuyés par un Lockheed C-130H Hercules les quatre chasseurs ont rejoint l’Estonie directement depuis les Pays-Bas. Leur arrivée devait permettre une évaluation des capacités scramble de l’OTAN face à des avions furtifs. En effet la montée en puissance côté russe du Sukhoi Su-57 Felon n’est plus un fantasme, c’est une réalité. C’est pourquoi les quatre F-35A Lightning II ont été traités comme s’il s’agissait d’avions hostiles. Ils ont été pris en compte par le contrôle aérien estonien tandis que deux autres chasseurs identiques décollaient en alerte depuis Ämari.

Les avions au parking, sous la pluie estonienne.

Depuis ce jeudi 30 janvier 2025 donc, et jusqu’au début de la semaine prochaine, les F-35A Lightning II numéros F-012, F-018, F-022, et F-036 assurent une mission courte durée de réassurance aux profits de l’Estonie. Surtout leurs pilotes, mécanos, et personnels de soutien valident l’emploi de tels chasseurs pour des déploiements de ce genre. Là où une mission comme Baltic Air Policing mobilise une centaine de personnels pour le même nombre d’avions de combat ce déploiement n’a appelé qu’à la présence de quarante militaires néerlandais. Le secret est aussi dans l’emploi des personnels locaux. Bien que dénuée d’une aviation de chasse l’Estonie possède une forte expérience dans le soutien logistique et technique aux avions de combat alliés.

Ce déploiement a été l’occasion d’un mini Elephant Walk presque improvisé.

Pendant ces quelques les pilotes néerlandais voisinent également avec leurs collègues de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Des militaires français qui avec leurs Rafale B/C connaissent parfaitement ce genre de procédure qu’on appelle MORANE, pour Mise en Œuvre Réactive de l’Arme aérienNE. Une technique novatrice qui visiblement a su faire des petits.

Affaire à suivre.

Photos © Koninklijke Luchtmacht.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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