L’Armée de l’Air et de l’Espace sélectionne le Pilatus PC-7 MKX.

La France confirme sa fidélité à l’avionneur suisse. Ce vendredi 10 janvier 2025 le ministère des Armées, via la Direction Générale de l’Armement, a fait savoir qu’il avait commandé un lot de vingt-deux avions d’entraînement Pilatus PC-7 MKX. Ces avions ne lui appartiendront cependant pas puisqu’ils seront la propriété de la branche française du contractor britannique Babcock International. Ils permettront le remplacement des Cirrus SR.20 d’origine américaine et des Grob G.120 de facture allemande.

L’Armée de l’Air et de l’Espace va donc rejoindre le club de moins en moins fermé des forces aériennes qui réalisent leur formation primaire sur un avion turbopropulsé. Le PC-7 MKX a d’ailleurs récemment été choisi par la Koninklijke Luchtmacht dans un rôle équivalent. Aux vingt-deux avions, qui assureront également la formation ab initio des pilotes de la Marine Nationale après leur sélection sur d’antiques Mudry Cap.10, s’ajouteront douze simulateurs de vols. De cette manière l’instruction initiale pourra se dérouler dans les meilleurs conditions entre vol réels et vols simulés. C’est depuis la Base Aérienne 701 de Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône que ces nouveaux avions d’entraînement opèreront.

Intégrés au programme Mentor 2 cette commande a donc été révélé hier. Pour autant c’est le mardi 31 décembre 2024 que la DGA l’a notifié à la société privée Babcock International France Aviation. Malgré le recours à ce contractor, qui met déjà à disposition du ministère des armées les hélicoptères H160FI de la Marine Nationale, la sélection française du PC-7 MKX est une belle victoire pour l’industrie aéronautique suisse. L’avionneur Pilatus fournit déjà à l’Armée de l’Air et de l’Espace son PC-21 qui assure la formation intermédiaire et avancée des pilotes de chasse. Par ailleurs des PC-6B Turbo Porter volent pour le compte de l’Armée de Terre et des PC-7 Turbo Trainer de première génération au sein de la DGA Essais en Vol et de l’École du Personnel Navigant d’Essais et de Réception.

S’offrir l’Armée de l’Air et de l’Espace quelques semaines seulement après la Koninklijke Luchtmacht c’est pour Pilatus et son PC-7 MKX l’assurance de s’ouvrir les portes de l’OTAN. Les Pays-Bas auraient pu n’être qu’un accident. Mais les Pays-Bas et maintenant la France c’est une confirmation : ce nouvel avion d’entraînement est promis à un bel avenir. Peut-être verra t-on le 14 juillet prochain un ou deux PC-7 MKX fendre le ciel parisien sous cocarde tricolore, qui sait ?

Affaire à suivre.

Photos © Pilatus