La Russie copie un drone français !

Il semble bien que la polycopieuse moscovite ait repris du service. Et cette fois c’est l’industriel français Thales qui en fait les frais via son drone tactique Spy’Ranger. Sa copie russe s’appelle KUB-10E et sort des usines Kalashnikov afin de rejoindre le théâtre d’opérations en Ukraine. Reste à savoir si cet engin réussira à être aussi efficace que la machine française d’origine.

Chez nous le Thales Spy’Ranger est surtout connu sous sa désignation SMDR, pour Système de Mini Drone de Renseignement. Il sert au sein de l’Armée de Terre, et plus précisément du 61e régiment d’artillerie stationné en Haute Marne. C’est un équipement essentiel pour le renseignement militaire français. Il est bien connu des Français pour participer fréquemment aux défilés du 14 juillet à Paris. Par ailleurs la France l’a déployé en Estonie voici deux ans. Autant dire que les agents du renseignement russe avaient largement loisir de l’approcher.

Et visiblement ils ne s’en sont pas privés. Le résultat de la copie s’appelle donc Kalashnikov KUB-10E. La ressemblance entre les deux drones est plus que troublante. À cela près que sa rampe de lancement se rapproche plus de celle de l’Orlan 10, également russe, et qui opère sur le même segment de marché. À croire que le KUB-10E a été pensé (enfin pensé c’est vite dit…) pour le remplacer ! D’ailleurs plusieurs observateurs ont fait état de la présence du nouveau drone russe sur le champ de bataille ukrainien. Cependant contrairement au Spy’Ranger français il semble bien que KUB-10E russe soit doté d’un moteur thermique et non électrique. Il est donc moins discret. Ce qui laisse vraiment à supposer que les copieurs des services de renseignement de la fédération de Russie sont toujours aussi mauvais. Ils ont juste reproduits ce qu’ils ont pu approcher, laissant aux ingénieurs de Kalashnikov le soin de remplir les blancs.

L’avenir proche nous dira s’ils ont ou non fait du bon boulot. La DCA ukrainienne ne manquera sans doute pas de dézinguer quelques-uns de ces Kalashnikov KUB-10E. Les Alliés pourront ainsi les disséquer et voir ce qu’ils ont dans le ventre. Il faut savoir que certaines sources ouvertes indiquent que le KUB-10E pourrait être construit sous deux versions différentes : drone de surveillance tactique et munition rodeuse. Et pour celles et ceux qui se demanderaient la réponse est oui. Le constructeur de drones Kalashnikov est bien une branche du célèbre armurier éponyme concepteur et fabricant de la mythique AK47, le fusil d’assaut favori des dictatures, des dealers, des terroristes, et des malfaiteurs en tous genres.

Photos © Kalashnikov Concern.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

12 réponses

  1. Je viens de cliquer sur la monographie du Spy Ranger et c’est vrai qu’il y a un petit quelque chose entre ces deux drones. Les RuSSes sont acculés ils n’ont pas d’autre choix que de copier ce qui marche en face.

  2. C’est une bonne nouvelle ! Une bonne nouvelle parce qu’on ne copie que ce qu’il y a de meilleur. Thales qui de toute façon n’aurait jamais vendu son drone à la Russie voit la reconnaissance de la très grande qualité de son drone. De plus, copier la « carrosserie » d’un drone n’a rien d’extraordinaire. Les moteurs en général sont également en vente libre sur les sites chinois. Vous avez raison de souligner, Arnaud, que le plus important est ce que le drone a dans « le ventre » et là je ne suis pas certain que la copie ait le même niveau d’excellence que l’original.

  3. Il y a pas seulement qu’en Russie que la polycopieuse est fonctionné alors, les États-Unis, le Royaume Unis, l’Italie, la Hongrie, la Chine, l’Inde, le Maroc, l’Ukraine, etc produisent des drones militaires à lancement par rampe plus ou moins proche du design de Thalès.

        1. Nul doute qu’il y en a un qui fera remarquer que la roue de vélo est nettement plus aérodynamique… Moi, ça m’a fait rire.

  4. C’est vraiment absurde, mais c’est évident que le progrès des ingénieurs russes ne vous plait pas sinon les premiers à faire voler un avion son des français mais est-ce que les autres son resté en marge non et quand l’Allemagne a fait voler le premier avion à réacteur la grande Union Soviétique n’est pas resté en marge non plus et ni les américains, actuellement en ingénierie c’est savoir observé et de tirer le maximum d’informations sur des objets adverse pour pouvoir produire son propre objets plus bon que celui de l’adversaire même si cela implique reproduire la forme;en gros ce que je veux dire c’est que copier n’a rien de mal car aujourd’hui le monde occidental a peur de la Chine qui est qualifié de pays copieur pourquoi pour son expertise acquise en copiant.

    1. En mandarin, il n’y a qu’un mot pour copier et inventer. Le plus important à rappeler, de mon point de vue, est qu’on ne copie que les meilleurs. Bravo à Thales et à celui qui a été le premier (plusieurs fois copié…) à imaginer un navire capable d’embarquer un grand nombre d’aéronefs…

  5. Quand on copie à 99% du temps ce n’est jamais aussi bon que l’original et quand la copie est proprement généralisée dans vos deux nations modèles.
    https://www.avionslegendaires.net/2016/03/actu/polycopieuse-moscovite-fonctionnait-a-plein-regime/.
    Autre chose  » Grande Union Soviétique », je vous conseille d’ouvrir un bon livre d’Histoire, à part l’Allemagne nazie, il n’y a pas plus dictatorial, criminel, genocidaire que votre Grande Union Soviétique.

    1. Le progrès scientifique et notamment aéronautique est une course sans fin. La première fois où on copie, on sait qu’on fera moins bien que l’original. La seconde fois, on s’améliore et on arrive parfois à faire aussi bien. La troisième fois, on peut faire mieux. Alors, on est satisfait, on s’arrête et on profite de son succès. Enfin, on réalise que les autres, eux, ont continué et on pris une sérieuse avance. Tout est à recommencer… La course n’a pas de fin.

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