En 2024 Airbus Helicopters a devancé la concurrence.

Les actionnaires de l’hélicoptériste ont toutes les raisons d’avoir le sourire, espérons que les techniciens et ouvriers ne seront pas oubliés. Car l’année dernière Airbus Helicopters a de nouveau occupé la première place mondiale des constructeurs de voilures tournantes. Il a enregistré 450 commandes, ainsi que cinq options, et livré 361 machines durant 2024. Sa prédominance est nette sur les marchés civils et parapublics, moins sur celui de la défense.

Premier hélicoptériste mondiale pour 2024, le titre claque bien pour Airbus Helicopters. Et c’est mérité. Pourtant à bien y regarder le constructeur européen surfe sur ses succès. Ses deux principales machines en volumes de ventes sont les H125/H125M et les H145/H145M avec respectivement 155 et 144 exemplaires. Ce sont de très beaux succès mais pas des machines si récentes que ça puisque la première est la dernière évolution du vénérable Aérospatiale AS.350 Écureuil remontant aux années 1970 et la seconde l’héritière du M.B.B. / Kawasaki BK-117 daté lui des années 1980. Bien sûr ils ont été profondément modernisés mais il n’en demeure pas moins que ce sont là des appareils archi-connus.
La troisième meilleure vente, bien plus loin en nombre de machines avec 59 exemplaires, est le H135. Il découle de l’EC-135 né du MBB Bö 108 et du mariage franco-allemand ayant donné naissance dans les années 1990 à Eurocopter.

Et les conceptions récentes d’Airbus Helicopters alors ? Elles sont un peu à la ramasse. Dix-huit H175 ont été vendus et seulement quatre H160. Il faut signaler que le premier d’entre eux subit de plein fouet la concurrence de Leonardo et de ses AW.139 et AW.189 tandis que le second est encore sans doute trop avancé. Un hélicoptère d’aspect moderne mais finalement qui ne l’est pas tant que cela fait lui de la résistance c’est le monoturbine H130 qui a enregistré 47 commandes.

La vraie (très) bonne surprise vient de la famille Super Puma. Après une décennie 2010 calamiteuse suite à diverses accidents plus ou moins graves les uns les autres elle revient sur le devant de la scène, et cela autant dans ses versions civiles H215 / H225 que militaires H215M / H225M. Parmi tous les contrats signés l’an dernier par Airbus Helicopters on retiendra donc celui du ministère français de l’intérieur autour du H145 pour le compte de la Gendarmerie Nationale et de la Sécurité Civile, ou bien encore celui de la Bundespolizei pour trente-huit H225, et sur le domaine militaire les contrats du Canada, de l’Irak, et de l’Irlande.

Ne boudons pas notre plaisir (chauvin) de voir un constructeur européen doubler la concurrence américaine. Il faut cependant souligner que l’an dernier encore le Tiger a fait chou blanc. Airbus Helicopters est incapable de placer son hélicoptère de combat face à la concurrence de Boeing et de Leonardo. Et ça ne risque pas de s’arranger !

Photo © Bundeswehr.


En savoir plus sur avionslegendaires.net

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Image de Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

6 réponses

  1. Le Tigre a mauvaise réputation comme gouffre financier. C’est pour ça que personne n’en veut à part évidemment ceux du programme du départ. Les clients s’ils ne vont pas sur un programme indigène, préféreront le AH-64E Guardian. L’Airbus Helicoptere Tigre est fini.

    1. Le Fenestron comme modèle déposé Aérospatiale appartient en effet à Airbus. Après il existe des évolutions disons adaptées et des versions construites sous licence, notamment au Japon. À l’inverse des hélicoptères américains et russes ont utilisé des copies sans licence.

  2. Un hélicoptère éprouvé se vend bien et longtemps, pourvu qu’il soit constamment amélioré et modernisé. Cela laisse de la marge aux H 160 et 175 qui vont peu à peu faire leur chemin. Et permet d’apprécier l’heureux résultat du mariage entre les idées révolutionnaires plutôt françaises et le pragmatisme industrieux allemand. Reste à être performant aussi dans le domaine militaire. Mais les critères sont alors prioritairement politiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sondage

25ème anniversaire, à quelle époque remonte votre première visite d'avionslegendaires ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

Curtiss-Reid Rambler

Quittant son Angleterre natale en 1924, Wilfrid Thomas Reid est embauché comme ingénieur en chef par l’entreprise Canadian Vickers où il développa notamment l’hydravion Vedette.

Lire la suite...