Depuis quelques semaines les drones légers ont de nouveau mauvaise presse, encore plus après la collision avec un Bombardier CL-415 en Californie. Pourtant ils peuvent aussi permettre des avancées scientifiques majeures qui ne seraient possibles sinon qu’en ayant recours à des hélicoptères beaucoup plus onéreux à mettre en œuvre. C’est ainsi qu’il y a quelques jours des paléontologues britanniques ont fait appel à un drone afin de survoler le site de Dewars Farm en Angleterre et d’aider à sa cartographie. C’est un site majeur en Europe, connu comme «autoroute des dinosaures».
Dewars Farm est un site mondialement connu des paléontologues. On y trouves des ichnites, autrement dit des traces de pas fossilisées, par centaine. C’est ce qui lui a donc valu le sobriquet affectueux d’autoroute des dinosaures. On y trouve des ichnites de cetiosaurus, un des grands dinosaures eussauropodes, ainsi que de mégalosaurus qui lui était un grand théropode carnivore. Ils ont vécu il y a environ 166 millions d’années. Ça a de quoi donner le tournis. L’étude du site est donc primordiale pour les paléontologues du monde entier. Sauf que voilà situé à une vingtaine de kilomètres de la mythique ville universitaire d’Oxford, au sud de la ville de Witney, le site de Dewars Farm est une carrière très vaste de plusieurs dizaines d’hectares. Le recours au drone y est donc nécessaire.
Et c’est en ce début d’année 2025 que le recours à une telle machine a eu lieu. Un télépilote a été dépêché trois jours à Dewars Farm avec un drone pouvant opérer de l’imagerie sous différents spectres. L’idée était autant de filmer les ichnites déjà connues et de les cartographier correctement qu’éventuellement d’en découvrir de nouvelles. L’imagerie aéroportée par drone peut, selon les paléontologues présents sur place, aider à mieux comprendre le mode de déplacement et même la vitesse de ces deux dinosaures très différents. La vue aérienne a aussi la faculté de révéler d’autres traces de pas qui seraient plus difficiles à mettre en évidence depuis le sol.
Nos lectrices et lecteurs les plus assidus savent que les drones peuvent parfois casser les pieds des riverains des sites de recherches cryptozoologiques ils découvrent aujourd’hui qu’ils ont aussi la particularité de révéler des espèces autours desquelles on est sûrs et certains qu’elles ont existées. Peut-être que cela pourrait amener à une nouvelle révolution auprès des paléontologues.
Photo © AFP.
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