À Kaliningrad la Russie est sous surveillance d’avions français !

C’est ce qu’on appelle la réponse du berger à la bergère. En illuminant un avion de patrouille maritime de la Marine Nationale les forces russes déployés dans l’oblast enclavé de Kaliningrad ont vraiment rendu un fier service au ministère des Armées. En effet un avion de surveillance ALSR Vador de l’Armée de l’Air et de l’Espace était alors présent dans la région. Il est déployé sur la base lituanienne de Šiauliai où sont déjà stationnés quatre Dassault Aviation Rafale dans le cadre de Baltic Air Policing.

Porteur de l’immatriculation étatique française F-RACG et du code tactique 1018 l’avion présent en Lituanie est donc un ALSR Vador, c’est à dire un avion léger de surveillance et de reconnaissance. Pure réalisation franco-américaine il s’agit en fait d’un Beechcraft Super King Air 350 profondément modifié par les industries tricolores de défense. En résulte un avion espion de taille modeste mais ô combien utile pour les missions à l’encontre de la fédération de Russie et de son surmilitarisé oblast de Kaliningrad.

Si les Dassault-Breguet ATL-2 Atlantique présents dans le cadre de Baltic Sentry volent avant tout pour le compte de l’OTAN il ne fait pas de doute que cet ALSR Vador évolue plutôt pour les besoins de la France. Direction Générale de la Sécurité Extérieure ou Direction du Renseignement Militaire, voire sans doute les deux à la fois, il est clair que le petit bimoteur a permis depuis une semaine bien des avancées dans la connaissance des moyens de défense et de surveillance de la Russie dans la région. Bien sûr l’avion blanc de l’Escadron de Reconnaissance 4/33 Périgord évoluait sans cesse dans l’espace aérien international ou bien dans celui d’états tiers alliés de Paris. Ce n’est pas pour rien si on dit que Kaliningrad est un oblast enclavé. Ce territoire russe est coincé entre Lituanie et Pologne avec une grosse sortie sur la Baltique. Ce qui pourrait être pratique pour elle s’il lui prenait l’envie un de ces jours d’aller sectionner en deux des câbles sous-marins européens. Le numéro du vol de l’avion militaire français était alors identifié comme FAF9212.

N’étant pas d’une nature complotiste ni même assez fantasque pour envisager des scénarii alambiqués je ne ferais que souligner le fait que lorsque l’ATL-2 Atlantique a été accroché au radar mercredi dernier par une batterie S-400 l’ALSR Vador était déjà présent dans la région depuis 48 heures. Si les femmes et les hommes du 4/33 Périgord avaient voulu identifier au mieux les systèmes de DCA et de guerre électronique de la Russie à Kaliningrad l’avion de la Marine Nationale aurait alors servi de parfait… lièvre. Rappelons nous toujours que la France a une tradition de reconnaissance et de surveillance qui remonte à la Première Guerre mondiale. Nos aviateurs posaient alors les bases d’une pratique dans laquelle leurs descendants et descendantes excellent aujourd’hui. Et c’est la Russie de Vladimir Poutine qui en fait les frais.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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