Le mois dernier le milliardaire Elon Musk critiquait les avions de combat, en sa qualité de nouveau cador du trumpisme. Visiblement l’US Department of Defense ne l’a pas vraiment pris au sérieux puisqu’il a notifié à Lockheed-Martin une commande supplémentaire pour quatre-vingt-trois avions furtifs F-35 Lightning II. Ses trois versions sont concernées. En complément soixante-deux autres exemplaires sont intégrés dans le contrat pour le compte de pays étrangers dans le cadre des programmes d’exportation.
C’est la semaine dernière que le Pentagone a officialisé la notification de ce contrat. Le plus gros bénéficiaire est évidemment l’US Air Force avec quarante-huit exemplaires du F-35A qui seront utilisés afin de remplacer d’actuels General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon et McDonnell-Douglas F-15C/D Eagle aussi bien pour le compte de l’Air Combat Command que de l’Air Force Reserve Command. Dans l’ordre d’importance c’est ensuite l’US Marines Corps qui recevra vingt-et-un avions sous la forme de seize F-35B et de six F-35C. Ces derniers doivent permettre de remplacer d’actuels McDonnell-Douglas F/A-18C/D Hornet. Les premiers renforceront seulement les unités actuellement dotées de cet avion. Enfin quatorze F-35C sont destinés à l’US Navy afin de remplacer des Boeing F/A-18E/F Super Hornet.
Ces quatre-vingt-trois chasseurs de 5e génération confirment non seulement que l’US Air Force continue à le privilégier au Boeing F-15EX Eagle II mais qu’en plus la montée en puissance du F-35C se confirme. Et c’est notamment vrai dans l’US Marines Corps. Pas mal pour une «brique»… non ?
Concernant les soixante-deux avions commandés par l’US Department of Defense pour des clients étrangers seuls quarante-six le sont au titre du FMS, le Foreign Military Sales. Il s’agit de trente-neuf F-35A et de sept F-35B. La nature des pays en question n’a pas été révélée pas plus que celle des clients des quinze F-35A et de l’unique F-35B concernés par la troisième partie du contrat. Cette dernière est celle des clients étrangers du F-35 Lightning II partenaires des États-Unis mais non concernés par le FMS.
Le montant exact du contrat est annoncé par le Pentagone à hauteur de 11.7 milliards de dollars US. On ignore dedans la part concernant la partie américaine du contrat et celle au sujet des avions pour l’export.
Photo © US Navy
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8 réponses
Le montant du contrat serait de 11.700.000.000 de dollars US, pour (83+62) 145 F35… En convertissant les dollars en euros, on arrive donc à un prix moyen (versions A,B et C) d’un peu plus de 77 millions d’euros par avion … Sachant que le F35A, celui que les Européens achètent, est le moins cher, son prix doit être inférieur à 70 millions. Les concurrents ont un sérieux problème. Le coût de la maintenance ne cesse de diminuer et serait actuellement ( pas sur base des chiffres d’il y a plusieurs années) tout à fait « normal ». Pourtant les Espagnols et Italiens viennent de commander plusieurs dizaines de Typhoon…
Attention aux chiffres bruts. Généralement les contrats américains sont sans les moteurs qui sont achetés via un autre contrat. Forcément ça baisse le prix…
C’est quoi vos sources sur les coûts de maintenance qui seraient « acceptables »?
Lors de l’entrée en fonction du nouveau gouvernement britannique, il y a quelques mois, la RAF a communiqué des chiffres précis (que je n’ai pas mémorisés…) Il était question de 20.000€ par heure de vol pour le Typhoon et de 30.000€ pour le F35B. Cela signifie que pour le F35A, le coût est vraisemblablement de l’ordre des 25.000€. Je peux difficilement imaginer que la RAF ait communiqué des chiffres inexacts au gouvernement et au parlement Britanniques.
Les coûts à l’heure de vol, c’est la « tarte à la crème » qui permet d’enfoncer son concurrent ou auréoler son favori…On y met ce que l’on veut, comme on veut et quand on veut…..! et on l’enfourne dans le four des comparaisons foireuses !
Gardons nous de ces annonces et déductions hâtives, quand nous n’avons pas la composition exacte de la recette de la…… « Tarte à la Crème » !
Aéronautiquement,
Bonjour Etienne,
L’achat par l’Italie de 24 Eurofighter Typhoons de tranche 4 a des justifications opérationnelles et industrielles.
L’Eurofighter Typhoon est devenu un chasseur polyvalent sans égal.
L’Aeronautica Militare Italiana souhaite conserver une double ligne d’avions.
L’Aeronautica Militare Italiana doit remplacer les avions actuellement en service appartenant à la version Tranche 1, garantissant les capacités opérationnelles jusqu’à la mise en service du GCAP.
D’un point de vue industriel, la part de valeur de Leonardo dans l’Eurofighter Typhoon atteint 36 %. Nous vous rappelons que Leonardo est, entre autres, responsable de la partie électronique précieuse ( et rentable ) de IRST PIRATE et de radars CAPTOR-E Mk0 et MK2, ainsi que de l’intégration du système d’arme. Maintenir la chaîne de production active est également essentiel pour inciter de nouveaux acheteurs potentiels en dehors du consortium ( Turquie, Pologne et Arabie Saoudite ).
Des motivations similaires ont conduit aux commandes allemandes et espagnoles.
Il convient d’ajouter que des négociations sont déjà en cours pour l’achat par l’Aeronautica Militare Italiana de 24 Lockheed Martin F-35 Lightning II supplémentaires. Mais les Forces Armées Italiennes souhaitent atteindre l’achat total de 131 F-35 comme prévu initialement.
Traduit avec Google.
Salut Arnaud, Vittorio, et les Passionnés,
« L’Eurofighter Typhoon est devenu un chasseur polyvalent sans égal » – Dis donc Vittorio, t’aurais pas abusé du Chianti pendant les Fêtes ….? T’as pas l’impression d’avoir oublié quelqu’un ? sinon je peux te rafraichir la mémoire….
Aéronautiquement,
Bonjour Vittorio. Je suis entièrement d’accord avec toi ! La dernière phrase de mon commentaire précédent n’était absolument pas une critique déguisée des décisions italienne et espagnole. Au contraire ! J’ai voulu dire que malgré les atouts du F35, le Typhoon avait encore un bel avenir, même s’il ne sera jamais un avion de 5ème génération. Comme « intercepteur », il reste au top. De plus avoir deux flottes différentes présente des avantages incontestables. Ça évite d’avoir tous ses avions cloués au sol en cas de problème. Je n’ose imaginer les problèmes de l’AAE en cas de « problèmes » (incendie, attentat,…) à Blagnac ou chez des sous traitants.