Le contrat indien du Dassault Aviation Rafale M annoncé pour le mois prochain.

Quand on veut vendre du matériel militaire aux Indiens il y a une chose à savoir : il faut apprendre à être patient. Alors que l’annonce du choix du Dassault Aviation Rafale M comme successeur du Mikoyan MiG-29K Fulcrum-D remonte à un an et demi il faudra attendre 2025 pour que le contrat soit signé. Oh rassurez vous ce sera au tout début de l’année prochaine. Une acquisition qui d’ailleurs a évolué puisqu’elle concerne également quatre avions terrestres dédiés à la transformation opérationnelle.

Bien entendu c’est au standard Rafale F4 que l’Indian Navy a choisi ses Rafale M. Le même qui aujourd’hui est en compétition au sein de l’Indian Air Force dans la cadre du programme MRFA. Sauf qu’entre les annonces indiennes et les informations disponibles en France il y a une petite différence. Les premières parlent bien de vingt-six Rafale M et de quatre Rafale B tandis que les secondes s’articulent plutôt autour d’un total de vingt-six Rafale, entre version marine et biplace. En l’absence d’une communication officielle en provenance de Saint-Cloud il faut s’en tenir à ces données. Personnellement j’aurai plutôt tendance à écouter les Indiens : ils connaissent leurs dossiers.

Plutôt que des simulateurs de vol l’Indian Navy a donc fait le choix d’acquérir des biplaces de transformation opérationnelle. C’est original. Rappelons que ces avions n’ont pas été pensé pour être navalisés, il n’y a donc quasiment aucune chance que cela change, même si le client le demande.  Il en va de la structure même des avions. Les Rafale B sont des avions terrestres. Ils formeront les pilotes à toutes les phases de vol mais ni à l’appontage ni au décollage depuis un pont d’envol. Ils en sont incapables.

Une signature du contrat entre Dassault Aviation et l’Indian Navy est donc désormais annoncée pour janvier 2025. À Saint-Cloud personne n’aura donc de petit Rafale M aux couleurs indiennes au pied du sapin cette année. Bon par contre une fève reprenant sa forme pourrait se retrouver dans la galette, qui sait ? Rappelons que selon toutes vraisemblance l’Inde sera le seul et unique client export du Rafale M, un avion que bien peu de monde pensait un jour vendre au-delà de la Marine Nationale.

Photo © Marine Nationale


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 Responses

  1. Un gros challenge en perspective pour Dassault Aviation et une nouvelle production des quelques spécificités MARINE avec en particulier la relance de la fabrication et du soutien des trains d’atterrissage du sous traitant SAFRAN.
    La solution d’associer 4 Rafale Biplaces pour la transformation opérationnelle au contrat est aussi un atout même si cette version n’est pas embarquable sachant que les pilotes Marine passaient par une phase d’accoutumance dispensée par l’AAEF.

  2. Les apprentis pourront se glisser en place avant et simuler des approches histoire de se familiariser avec les manœuvres.
    Le plus dur sera de passer du superbe appareil qu’est le mig 29K au Rafale.
    Je suis sur que les indiens sont ravis de faire la collection des trois modèles dans leur parc….

  3. A t-on demandé aux Français s’ils sont d’accords pour ce contrat? Car il nous oblige à livrer des avions à un pays des BRICS qui pourront ensuite fournir les plans de notre avion à des ennemis comme le Brésil, la Chine, ou la Russie. Je suis totalement opposé à ce marché.

    1. Il faut respirer, c’est important.
      Et sortir de sa grotte aussi.
      L’Inde aligne déjà une flotte de 36 Rafales depuis 2016.
      Mis à part que le Rafale est un bon avion, la rétro ingéniérie ne leur apprendra rien, et surment pas le pourquoi, même si les indiens se tâtent pour développer une version indigène inspirée de la formule delta canard. Safran se charge de leur produire le moteur ad-hoc.

  4. Salut Arnaud et les Passionnés,
    Quand je lisais ces derniers temps certains commentaires ici et là sur des Rafale M indiens biplace, je souriais malicieusement, sachant pertinemment qu’il n’y en aurait jamais, pas plus que F35 biplace….! Donc, même s’il n’y aura pas de petits Rafale M indiens au pied du sapin de Dassault et de ses ouvriers, moi je vous propose comme super cadeau de Noël pour vous même, vos enfants et vos amis passionnés d’aviation, et en attendant la future affiche de Gaëtan sur le Rafale M indien qui doit être sur l’aire de catapultage, la belle affiche du Rafale de l’Indian Air Force crachant ses décibels au dessus du mausolée de marbre blanc du Taj Mahal à Agra….Taj Mahal que j’avais déjà visité il y a déjà….presque 30 ans ! mais à l’époque, c’était déjà de vieux Eléphants, euh non vieux Bisons, tels les Mig 21 qui passaient au dessus du Taj…. Encadrées, ces affiches seront superbes, adossées à un mur de salon ou de bureau…de Passionné, bien sur…!
    Passionnément,

    1. Le Rafale N a été abandonné en cours de route car trop cher (à développer) et pas de place pour caser tout ce qui est à la place du NOSA… mais… avec l’indéterminée qui souhaite des avions marins ET le fait qui est acté que la Marine aura des Rafale F5 pour la FaNu… (appareils qui seront plus grands et donc où on trouvera plus de place pour « caser » un NOSA) il n’est pas impossible que ce projet ressorte des cartons…

  5. Bonjour Arnaud et passionnés d’aéronefs,
    L’Inde va rejoindre le clan très fermé des marines CATOBAR. Avec les États-Unis et la France, c’est la 3e nation. (j’exclue volontairement la marine chinoise : je se sais pas grand chose du Liaoning, ni des aéronefs qu’il doit embarquer)
    Durant les 20 années à venir, le Rafale M et le F35 seront les seuls aéronefs capables d’amerir.
    Il va maintenant falloir à Dassault et ses sous-traitants de trouver le moyen d’augmenter encore les cadences d’assemblage, voire être capable de fournir F4 et F5 conjointement. C’est un challenge.

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