Les informations qui arrivent en métropole sont pour le moins très inquiétantes. Trente-six heures après le passage du cyclone Chido les dégâts à Mayotte semblent dramatiques, avec en vue un bilan humain catastrophique à un niveau historique pour la France. Et d’ores et déjà un premier Airbus Military A400M Atlas a acheminé sur «l’île hippocampe» un premier lot d’urgence ainsi que des personnels de la Sécurité Civile. À l’heure où ces lignes sont écrites un pont aérien se dessine, plus que jamais la solidarité nationale doit être notre maître mot à toutes et tous.
Mayotte c’est la France. Il est parfois utile de le rappeler, encore plus quand nos concitoyens mahorais sont touchés dans leur chair. Mais Mayotte c’est également très éloignée de la métropole. Globalement Mamoudzou, chef-lieu du département, se trouve à 8000 kilomètres de Paris. Et le ministère des Armées n’est globalement pas franchement très présent sur place. Depuis trente-six heures maintenant les femmes et les hommes du service départementale d’incendie et de secours de Mayotte, le SDIS 976, ainsi que leurs collègues de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale ne comptent pas leurs heures. Mais là bas tout ou presque a été impacté par le passage du cyclone Chido et ses vents atteignant par endroit 240 kilomètres/heures.
Alors la République Française a fait ce qu’elle sait faire pour les autres : engager l’Armée de l’Air et de l’Espace. Au travers d’un avion de transport A400M Atlas un premier lot d’urgence cent quarante militaires, principalement de la Légion Étrangère et de la Sécurité Civile, ont été acheminés sur place. Ils permettent de renforcer leurs cent dix collègues des FAZSOI, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien. Des moyens médicalisés sont attendus également.
Les hélicoptères de la Gendarmerie Nationale et de la Marine Nationale, dont l’AS.565 Panther déployé à bord de la frégate Floréal, assurent également des évacuations sanitaires et des déposes de personnels. Aux vues des images que les grands médias comme BFMTV, France Télévision, ou encore TF1-LCI nous apportent ces moyens semblent bien dérisoires. Il en faudrait sans doute beaucoup plus.
L’une des urgences afin d’acheminer l’aide d’urgence et les équipes de secours c’est de s’assurer que l’aéroport International Marcel Henry de Pamandzi soit à même de recevoir des avions. Les Airbus Military A330 MRTT Phénix et A400M Atlas de l’Armée de l’Air et de l’Espace seront essentiels, bien plus que les avions civils, pour ce rôle. La France sait venir en aide aux populations des pays étrangers elle doit désormais démontrer qu’elle en est capable pour nos propres concitoyens. Le cyclone Chido s’annonce d’ores et déjà comme une des pires catastrophes naturelles que notre pays ait connue dans son histoire.
Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.
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