La Belgique réceptionne son premier F-35A Lightning II… en Arizona.

Luke AFB vient de prendre livraison d’un nouveau Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Ce mardi 3 décembre 2024 le premier chasseur de 5e génération appartenant à la Composante Air et Espace a été pris en compte au sein de la célèbre base école de l’US Air Force, sous le code tactique FL002. C’est en effet là que, comme pour d’autres pays européens, les pilotes belges seront formés à ce nouvel avion de combat ultra perfectionné. Il y a quelques jours le certificat de type de l’avion avait été signé par le général-major Thierry Dupont, directeur exécutif de l’Autorité Belge de Navigabilité Militaire.

Sans ce précieux sésame il aurait été impossible pour le Lockheed-Martin F-35A Lightning II de voler sous la cocarde rouge jaune et noire, même à 8700 kilomètres de Bruxelles. C’est une nécessité administrative du royaume de Belgique. C’est pourquoi sa signature devait avoir lieu quelques jours seulement avant cette livraison. Pour autant l’avion évoluait déjà sous marquages de nationalité belge depuis son premier vol en mai dernier. Cependant il appartenait encore à son constructeur. Codé FL001 il doit lui aussi très prochainement rejoindre l’Arizona.

Les instructeurs américains et belges l’ont donc désormais perçu. Ce F-35A Lightning II est en tous points similaires à ceux qui d’ici 2026 commenceront à arriver en Belgique. D’ici là les exemplaires seront pris en compte comme celui-ci à Luke AFB. Il s’agit de former les instructeurs de vol, les instructeurs mécanos, et ensuite les mécanos et armuriers ainsi que les premiers pilotes. Leur transformation opérationnelle, qu’elle soit ab initio pour les jeunes pilotes à peine macaronés ou continue pour ceux ayant déjà l’expérience du General Dynamics F-16AM/BM Fighting Falcon se fera sur simulateurs de vol avant le premier lâchée sur la bête ! L’espace aérien de l’état d’Arizona permet des vols à basse et très basse altitude au-dessus de terres désertiques. Aucun risque de déranger le voisinage, et ce de jour comme de nuit.

L’avenir de la chasse belge est déjà en marche.

Rappelons que la Composante Air et Espace mettra en œuvre à terme un total de trente-trois Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Ce chiffre peut paraître faible mais il ne faut pas oublier que d’ici une vingtaine d’années les SCAF viendront enrichir la chasse belge. Bruxelles a rejoint Berlin, Madrid, et Paris l’an dernier dans ce programme de 6e génération sous double égide Airbus Defence et Dassault Aviation.

Photos © Composante Air et Espace


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

29 Responses

    1. Je crois que vous confondez SCAF et NGF. Cela dit, quel est le but ou simplement l’intérêt de votre commentaire ? Je compatis néanmoins ; les aigreurs d’estomac, ce n’est jamais agréable…

    2. Et toi Français de… tes menaces contre ce site tu crois que tu devras en répondre quand ? Marre des petits fachos sans cervelles qui veulent imposer leur faiblesse !

    3. Ah vous avez déjà établit des listes de gens à enfermer ? Interressant …………..j espère que certains naïfs comprendront bien le sens de vos propos ……………

    4. Je comprends l’enthousiasme d’Arnaud de vouloir tirer une partie de la Belgique vers la France, les partenaires se faisant rares, ces temps ci.
      Mais il ne faudrait pas oublier que le F-35 est prévu pour une durée de vie de minimum 30 ans.
      Quant au NGF, s’il survit à ses turbulences, il n’est pas attendu avant 2050 (Dixit Mr Trappier, le boss de Dassault), votre agenda à 20 ans ne concorde donc pas.
      Quant à l’idée que la Belgique commande autre chose que des avions US, je n’y crois pas non plus. La Belgique, c’est l’OTAN ! Elle aurait trop à perdre en s’éloignant de l’institution alors qu’elle en héberge les infrastructures en Europe (6.5 milliards de retombées annuelles) et que l’on parle de plus en plus d’un déménagement partiel vers le Royaume-Uni. Sur ce point d’ailleurs, je crains que Trump ne remette bientôt la pression très prochainement sur le plat pays.
      Et puis, il faut aussi raison garder, la Belgique n’a que le statut d’ observateur dans le programme, avec un investissement symbolique d’à peine… 60 millions.

  1. Une tristesse certaine de voir encore la Belgique voler américain, et une grande nostalgie de l’époque des Mirages . Mirage, tel pourrait être aussi le nom donné à la défense européenne tellement inféodée à l’allié américain. Pourtant Henry Kissinger disait que les États-Unis n’avaient pas d’alliés, mais des relations de circonstance…
    Occasion ratée de partager des bases aériennes, non seulement avec les Belges, mais avec les Suisses, deux pays géographiquement limités, qui auraient pu bénéficier de l’espace aérien français, et d’une mutualisation des structures et assistances. Le rêve est passé…

    1. La Belgique vole sur des avions qui sont « actuels » ………………….
      Et non pas du neuf avec du vieux en faisant illusion de !
      Tu vois ce que je veux dire ou pas là ?

      L’Europe n’aura pas d’avion furtif avant des années, ne pas avoir de F35 c’est juste « bomber » le torse, mais avoir aussi les fesses bien à l’air par les temps qui courent, face aux compétiteurs mondiaux et belliqueux de certaines régions du monde !
      Il faudrait donc s’en prendre plutôt aux constructeurs européens et au manque d’anticipation des « décideurs » européens avant de taper sur les petits copains !

      Car casser le thermomètre n’empêche pas la fièvre cher Olivier ………………………………C’est juste être dans l’illusion !

      1. Vous pouvez définir un avion furtif?
        Est-ce qu’un F-35 avec des charges à l’extérieur est un avion furtif?
        Un Rafale en configuration lisse avec 2 missiles en bouts d’aile est-il furtif?
        Vous devinez ma 3ème question…

        1. Pouvez vous définir une voiture rapide ? Il n’empêche qu’il y a des voitures rapides. Une Renault Clio est-elle plus rapide qu’une Ferrari F1 ? Personnellement, j’ai ma réponse, même si je n’ai qu’un avis personnel et donc subjectif (que vous n’êtes pas obligé de partager) sur la notion de « voiture rapide ». Heureusement, la vitesse et la furtivité se mesurent ! On pourrait dès lors décider qu’une « voiture rapide » est une voiture capable de rouler à plus de 200 kms/h. De même, on pourrait décider qu’un avion est furtif à partir de « telle » signature radar. Et c’est ce qui se fait ! Tous les militaires connaissent la signature radar du Rafale, du F16, du Typhoon, etc, mais seuls les « initiés » dont je ne suis évidemment pas, connaissent la signature radar des F22, F35, etc. Et comme ils ne volent pas (en temps de paix) en mode furtif, on ne peut pas la « mesurer ». On sait néanmoins certaines « choses » sur la furtivité du F35, comme par exemple que sa signature radar en mode lisse est d’au moins 10 fois inférieure à celle d’un F16. Et comme en temps de guerre c’est le seul mode qui sera utilisé…

        2. On peut aussi se poser la question « à quoi sert, concrètement dans les conflits actuels et futurs, la furtivité ? » L’exposé d’il y a quelques jours, de l’amiral britannique Tony Radakin (il y a plusieurs articles sur le net) est d’autant plus intéressant qu’il commente, développe et explique un cas réel ! On se doutait bien que la furtivité du F35 avait été l’élément clé de l’opération, mais maintenant on en sait plus. Néanmoins, les avions de génération 4.5 étaient présents, efficaces et même indispensables, tout en restant en seconde ligne. Ils le resteront et conserveront un grand intérêt durant plus de 30 ans! A condition d’évoluer, comme le Rafale F5, dans leurs capacités de communication.

  2. Ce qu’il est intéressant de savoir, c’est la version logiciel et hard de la bête (en clair quel Block pour ce F35A, quel calculateur, quel dispositif optronique, etc ..) ? Cela conditionne les fonctionnalités disponibles et entraînera des mises à jour (et donc de la non disponibilité)

    1. Le logiciel est la dernière disponible d’où le retard de livraison de ces avions.
      Mais comme tout logiciel, il n’est pas figé dans une version, il y aura des mises à jour comme il y en a toujours eux sur les F-16 MLU.
      Je vois mal les Rafale de tout type et systèmes figés dans le temps.

  3. Au niveau aéronautique, comment situer la valeur réelle comparée F35 Rafale? En dogfight ce serait a priori plutôt le Rafale. En pénétration , furtivité F35. Suppositions….
    Mais la question est de savoir s’il vaut mieux un F35 américain pour l’Europe, que des Rafale français ou des Eurofighter. Faut voir à qui les avions européens seraient réellement opposés. Si c’est aux Russes même avec des Mirages ou desF16, la cause est entendue. Donc, on n’en revient la question pourquoi des avions américains?

    1. De toutes manières le dogfight entre ces deux avions est un non sens, F-35A et Rafale pouvant abattre l’adversaire hors de la portée visuelle. La question ne se pose donc pas.

      1. En temps de guerre et quand l’identification de l’ennemi est bien nette, le combat se fait en BVR
        Mais pour le reste, c’est à dire quand ce n’est une guerre ouverte ou en temps de paix où il faut s’approcher pour bien identifier, ce sera du dogfight s’il y a combat

        1. Ça c’est dans l’imaginaire… En temps de paix, les identifications se font bien avant la violation de l’espace aérien et donc il n’y a jamais combat. De plus, si le danger est sérieux, même en temps de paix, il n’y aura jamais de dogfight. Mais peut-être avez vous des exemples de dogfights durant les dernières années…

        2. « En temps de paix, les identifications se font bien avant la violation de l’espace aérien »
          À condition que l’IFF soit allumé et même si le type d’avion est identifié aux radars, on ne connaît pas leur intention d’où le nécessité de s’en approcher
          Ce n’est pas du tout de l’imaginaire, doit-on attendre que cela arrive pour réagir? Preuve que dans les exercices de combat aérien, il y a toujours une partie de combat rapproché. Le passé nous a montré qu’il ne faut pas miser que sur un seul type d’armement.

        3. L’identification se fait toujours avant l’entrée dans l’espace aérien national. Comment ? On envoie un avion… D’ailleurs, je n’ai jamais vu un test dogfight dans les exercices OTAN ou dans un cahier des charges pour une commande. Jamais ! Mais je ne demande qu’à apprendre.

        4. Tout en restant dans le monde « occidental », il n’y a pas que dans le cadre de l’OTAN où sont organisés des exercices avec des chasseurs
          Exercice où un Rafale M a été perdu à cause du sillage d’un F-18, et il y a d’autres exemples d’exercice

  4. Certes. Mais alors, ce n’est plus une question d’avionmais de missiles. En outre , pourquoi équiper ces deux avions de canon ? Reste surtout la question de l’intérêt du F35 américain par rapport à un avion européen pour l’Europe.

    1. Chaque pays est souverain dans le choix de ses acquisitions d’avions de combat. Et de toutes manières Dassault Aviation ne pourrait pas couvrir les besoins de tous ces pays à moins de rogner sur les acquis sociaux de ses employés et d’investir massivement sur des nouveaux moyens de production. D’une certaine manière le F-35 Lightning II sert aussi le Rafale.

  5. Un grand merci pour cet article très informatif. L’intégration du F-35A dans la Composante Air belge est passionnante et marque un tournant dans notre capacité aérienne. Comment voyez-vous l’évolution des formations pour que nos pilotes s’adaptent rapidement à cette nouvelle technologie ? Le processus de certification semble complexe, mais nécessaire pour sécuriser nos opérations. En tout cas, la Belgique semble bien préparée pour l’avenir.

  6. Merci pour cet article Arnaud, en Belgique, on n’en a pas parlé !
    Pour revenir (un peu) sur le choix de cet avion par la Belgique, l’OTAN a plus qu’un peu guidé le choix en modifiant la mission de l’aviation belge en son sein, passant de l’interception et de l’interdiction à des missions SEAD (en gardant aussi la possibilité de larguer la B-61, ce qui a conduit au retrait du Gripen).

    Mais certains disent que dans le monde actuel, ces avions ne seront pas suffisant, et d’autres se prennent à penser que ce serait bien de garder un peu d’indépendance vis-à vis des USA. Wait and see. Mais si ça se fait, ce ne sera pas tout de suite.

    1. Je sais JiF que nous sommes lu en Belgique et il est naturel de donner des infos aux plus proches de nos voisins, ceux avec lesquels nous partageons tant. Que serait la France sans la Belgique ? Sans la Belgique nous n’aurions jamais connu le commissaire Maigret, Blake & Mortimer, Tintin et Milou, sans la Belgique les frites françaises seraient bien insipides. Alors oui JiF dans la mesure du possible nous parlons de son actualité aéronautique. Et puis à titre très personnel j’ai toujours kiffé la belgitude !

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