L’annonce est tombée comme un couperet ce jeudi 28 novembre 2024 et nous la devons à Kyriakos Mitsotakis, actuel premier ministre de Grèce. Son pays ne donnera pas suite à l’option d’achat existant pour six Dassault Aviation Rafale F3-R, qui aurait permise de porter la flotte grecque à trente chasseurs de ce type. En fait la Polemikí Aeroporía ne compte pas investir du tout dans de nouveaux avions de combat avant le début de la décennie prochaine. Ce qui implique que les actuels McDonnell-Douglas F-4E Phantom II, portés au standard Pi 2000, ne seront sans doute pas remplacés.
Interrogé par la presse grecque le premier ministre Mitsotakis a indiqué que dans l’état actuel de sa défense la Grèce n’avait pas d’intention d’exercer son droit d’acquisition de Rafale F3-R supplémentaires. Cependant l’homme d’état laissait sous-entendre que cela pourrait évoluer dans les années à venir, au gré de la modernisation de la Polemikí Aeroporía. Il faut dire qu’après avoir choisi le chasseur clodoaldien cette force aérienne s’est tournée vers le Lockheed-Martin F-35A Lightning II à hauteur de vingt exemplaires.
Vingt-quatre Dassault Aviation Rafale F3-R et vingt Lockheed-Martin F-35A Lightning II, voilà qui risque bien d’avoir quelque peu allégé les finances d’Athènes en matière de défense. D’autant qu’il y a d’autres contrats signés depuis deux ans, avec les États-Unis ou encore l’Italie, pour des avions de transport tactique et des hélicoptères. En nous éloignant du domaine aéronautique on se souvient que la Grèce et la France ont négocié récemment un contrat pour trois frégates de défense et d’intervention dont les doivent s’étaler entre début 2025 et fin 2026. Athènes et Paris négocient actuellement un quatrième navire de guerre de ce type. Par ailleurs des négociations sont en cours autour de matériels militaires terrestres tels les VBCI.
Au quotidien les Dassault Aviation Rafale F3-R assurent les missions de supériorité aérienne de la Grèce. Ce renoncement à une nouvelle commande d’exemplaires de l’avion de combat français ne trahit nullement un désamour grec envers lui. Il a plutôt été dicté par des raisons purement économiques.
Affaire à suivre.
Photo © Polemikí Aeroporía.
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5 Responses
Trois frégates FDI… Avec l’envie d’une quatrième, ça fait mal au budget !
Bonjour Arnaud, la Grèce possède encore des Phantom ?!
Je serais pilote je me poserais la questions sur quel avion je souhaiterais voler !
Entre le Rafale et la légende, mon cœur balance plus vers la légende !
Que signifie « option d’achat »?
Est-ce que cela veut dire que 6 Rafale sont réservés à la Grèce dans la liste d’attente de fabrication?
Si oui, cela veut dire qu’un autre client (le suivant sur la liste?) pourrait bénéficier de ces Rafale avec les dates de livraison prévues?
Salut James, Arnaud, et les Passionnés,
De mémoire, mais cela a peut-être évolué, l’option d’achat permet de figer le prix de la commande, le nombre d’appareils et leur type dans une période donnée. Par contre, les appareils ne sont pas sur une ligne d’assemblage en attendant la levée de l’option, ils bénéficient d’une priorité sans plus. D’ailleurs, le F3-R étant sur la fin de production, ce refus de levée d’option grec n’est pas non plus une surprise, puisque dorénavant les ventes devraient se faire ou se font déjà sur du F4.2 en natif ….
Aéronautiquement,
Décidément, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour Dassault Aviation en cette fin d’année dans l’attente d’un nouveau contrat évoqué par monsieur TRAPPIER. L’absence de levée d’option pour ces 6 nouveaux RAFALE Grecs va donner un peu d’air à la chaine de production même si ces derniers attendaient leur financement et n’étaient pas encore sur la chaine d’assemblage. Cela permettra d’honorer les commandes nationales et de satisfaire les besoins de l’AAEF, évoqués dernièrement par le CEMAAE. Conséquence induite sans doute par la commande des F35 et l’ensemble des commandes Grecques en cours.