C’est une opération française que les Français ont (un peu) oublié. Depuis dix ans maintenant nos aviateurs se battent dans la zone Irak-Syrie contre l’organisation État Islamique, aussi connue sous le nom de Daech. Et de manière très régulière les Dassault Aviation Rafale B/C de l’Armée de l’Air et de l’Espace frappent les positions de ces forces djihadistes qui continuent de menacer l’Europe. En 2024 son khalifat n’est plus rien, ou presque, pourtant le péril demeure.
Officiellement Chammal est le pendant français de l’opération Inherent Resolve ordonnée par les États-Unis en juin 2014 afin de débarrasser l’Irak et la Syrie de la présence des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et Daech. C’est en septembre de cette année là que les choses sont devenues sérieuses pour la France avec les premières opérations aériennes dans la région. Puis tout s’est très vite enchaîné. Mirage 2000D et Rafale ont souvent frappé les positions djihadistes, devenues les positions ennemies après les attaques terroristes contre Paris en novembre 2015. Dès lors nos pilotes sont devenus le bras armé du renseignement antiterroriste tricolore. Ils ont également «vengé» les victimes des attentats.
Puis au fur et à mesure que cette guerre avançait les Français sont passés à autre chose ; pas nos aviateurs. La mission Chammal se poursuivait parce que même si l’État Islamique perdait du terrain sur son khalifat irako-syrien ses menaces demeuraient bien réelles. Et aujourd’hui Chammal évolue.
Bien sûr nos pilotes avec leurs Rafale continuent de frapper ça et là les positions d’Al-Qaïda et de Daech afin de protéger l’Europe de leurs combattants. GBU-12 et GBU-54 de facture américaine et A2SM de conception française sont les trois types de munitions de précisions que l’Armée de l’Air et de l’Espace emploie dans la région. En fait Chammal s’articule aujourd’hui sous la forme de deux piliers. Le premier est l’appui tactique rapproché et le second est l’accompagnement des troupes irakiennes dans leur défense et dans le respect de leur souveraineté.
Actuellement ce sont les Rafale de la 30e Escadre de Chasse qui mènent cette mission loin des flashs des appareils photos et des caméras. Et même si elle est mineure la menace contre nos pilotes et équipages est bien réelle.
Ce court article est dédié aux femmes et aux hommes, aviatrices et aviateurs, qui chaque jour mènent cette opération.
Photos © Armée de l’Air et de l’Espace
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6 Responses
10 ans de guerre, de bombardements. Si le territoire contrôlé au Levant par la gangrène Daesh, est réduit à portion congrue, son influence continue à s’étendre en Asie Centrale, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est…. La solution à son éradication n’est pas que militaire…. Il faut que les populations qu’elle infiltre aient la possibilité de se construire un avenir
Mais cela ne changera rien !
Daesh va bien plus loin que le fait d’avoir ou pas de l’argent !!! Penser l’inverse est une grande naïveté et surtout ne pas comprendre ce qu’est Daesh.
Nos avions doivent maintenir la pression sans relâche !
Un hommage bien mérité !
Oui bravo à nos soldats
Bravo et merci pour cet article très intéressant
Un peu d’humour … Ah bon ! La menace contre les pilotes français de Rafale n’est que mineure ??? Bin oui, ils ne font que risquer que leur vie … mineure. Sans humour, maintenant: Merci, félicitations et administration à ceux qui osent prendre des risques majeurs. Merci Arnaud pour cet hommage à ceux qui osent.