Le moins qu’on puisse dire c’est que la nouvelle icône de la droite dure américaine a des idées. Par contre elles ne sont pas forcément toutes bonnes, notamment en matière d’aéronautique. Celui qui doit prochainement entrer au gouvernement des États-Unis entend remplacer dans les plus brefs délais les avions de combat par des drones de nouvelle génération. Est-ce au moins réalisable ?
Ses détracteurs disent notamment de lui qu’il se rêve en Tony Stark réel. Dire qu’Elon Musk est mégalomaniaque est sans doute encore très en dessous de la vérité. Mais l’homme d’affaire, patron notamment de Tesla et de SpaceX, est aussi depuis peu un des cadors du camp Trump. L’ancien futur nouveau Président des États-Unis a choisi de lui confier une mission visant à tailler à la serpe dans les dépenses publique de l’administration fédérale et des forces armées américaines. Et il a désormais dans le collimateur les avions de combat.
En soit disant visionnaire, en fait gavé depuis l’enfance de contre-culture comics et SF, Elon Musk pense que les drones autonomes peuvent remplacer l’intégralité des avions de combat actuellement en dotation outre-Atlantique. US Air Force, US Marines Corps, et US Navy tout le monde est logé à la même enseigne. Les deux avions sur lesquels l’homme d’affaire a jeté son dévolu afin de les terrasser sont le Boeing F-15EX Eagle II et le Lockheed-Martin F-35 Lightning II, dans ses trois versions. De la même manière il entend faire annuler les programmes NGAD d’un côté et F/A-XX de l’autre. Musk ne veut plus aucun avion de combat, il veut en fait éliminer l’être humain de l’équation.
Ce n’est pas que son idée soit stupide c’est surtout qu’elle est totalement irréalisable et d’une bêtise crasse. Elle prouve en outre qu’Elon Musk ne connait rien à rien à l’industrie aéronautique contemporaine. Imaginer que des drones pourraient d’ici les quatre années à venir remplacer l’intégralité des avions de combat c’est oublier, ou ne pas savoir, qu’aucun avion sans pilote n’est actuellement adapté aux missions air-air. Même grâce à des IA cela prendra au moins une décennie pour obtenir un premier drone de ce type, qui sera sans doute à peine capable de descendre des cibles volantes BQM-74 Chukar ou BQM-167 Skeeter. Ou au grand maximum un QF-16 !
En fait Elon Musk est comme son patron et mentor politique Donald Trump. Il a une idée elle se doit donc d’être géniale, et ce même si des experts lui expliquent qu’elle est d’une stupidité insondable. Car le Pentagone a pris les devants et tenté de le convaincre de son erreur. À priori pour l’instant ça ne marche pas. Reste à savoir comment le complexe militaro-industriel américain va réagir aux idées si spéciales du patron du réseau social X.
Affaire forcément à suivre.
Photo © US Navy
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4 Responses
Je vous invite à visionner Unknown Killer Robots et vous pourrez voir les avancées de l’armée américaine. L’IA qui ne prend pas dans l’équation cognitive le sentiment de peur ne fait qu’abattre une trentaine de fois le pilote instructeur, totalement abasourdi. Il ne faut oublier que Musk par ses méthodes peu conventionnelles a réussi en seulement cinq ans faire revenir sur terre un appareil de plusieurs dizaines de tonnes. À comparaison, il me semble que cela correspond au délais DE retard d’Ariane 6… ce qui montre les différences de vitesse. Certe Musk connaît l’échec preuve semaine dernière, mais ils en retirent toutes les conclusions et avancent, à 100 millions de dollars par fusée, une fois de plus , l’argent et seulement l’argent. Des moyens qui nous n’avons plus.
Sauf Alexis que le docufiction Unknown Killer Robots a depuis longtemps été démonté par de nombreux experts aéronautiques et militaires, dont certains du Pentagone. Après vous avez le droit d’être fan d’Elon Musk mais si vous voulez porter la contradiction à cet article, merci de le faire avec des arguments tangibles, pas un très discutable docufiction issu de la plateforme Netflix.
Ce n’est pas parce que Musk a raison pour certaines choses qu’il a toujours raison, Albert Einstein avait fait des erreurs…
Pour revenir aux drones totalement autonomes, ce qui pose problème n’est pas l’IA (quoique) mais plutôt ce que la machine, le système perçoit la réalité, autrement dit, elle le fait à travers les capteurs comme l’homme perçoit la réalité à travers ses sens, et dans l’état actuel de l’art, les capteurs « voient » mieux (en vitesse, en quantité et en qualité) que l’homme dans certains domaines et dans la plupart des cas, « certains domaines » car tous les sens de l’homme ne sont pas tous repris par la machine encore, « dans la plupart des cas » veut dire qu’il y a des situations exceptionnelles où l’homme est encore capable de mieux analyser la situation et de trouver la bonne solution.
Et c’est là le hic, il suffit d’une fois où l’on réponde mal à une provocation pour qu’une guerre soit déclenchée.
En conduite autonome, une Tesla qui « merde » et il y en a des exemples, au pire il y a mort d’homme mais pas de guerre au bout du compte.
Nous sommes à une époque où on enlève de l’humain partout, depuis les caisses de supermarchés jusqu’au service après-vente de nos chers opérateurs internet, en passant par les consultations médicales. Et j’en passe et des meilleures…
Alors pourquoi pas dans les cockpits d’avions de combat…
Et gageons que Musk aura assez d’admirateurs béats pour le soutenir dans ses projets d’éradication des « ‘humains naturels » sur notre planète à la dérive. Ses projets d’implants cérébraux et autres « augmentations » de l’humain en sont la preuve.
Ce que j’espère, c’est qu’il soit en mesure de partir sur Mars, et surtout d’y rester, avant de pouvoir mener à terme ses funestes projets. Et s’il pouvait y partir en emmenant Poutine, Trump, Xi, Kim et consorts dans la soute, ce serait à peu près la seule bonne action de sa vie,… et un grand pas pour l’Humanité!
Selon les statistique de l,INSEE, il me reste une toute petite dizaine d’années d’espérance de vie, et croyez moi, c’est une ***** de bonne nouvelle. Parce que je n’aimerais pas avoir 30 balais en 2024…