La révélation la semaine dernière d’un contrat d’exportation entre United Aircraft Corporation et un client énigmatique a fait couler pas mal d’encre à la China International Aviation & Aerospace Exhibition. Aujourd’hui le mystère se désépaissit puisque le nom de l’Algérie revient de plus en plus fréquemment. «Tout ça pour ça» a t-on envie de dire tant ce pays africain tourne autour du Sukhoi Su-57 Felon depuis maintenant 5 ans. Le chiffre de 14 avions en commande a été dévoilé, étant exactement celui que les Algériens faisaient transpirer il y a quatre ans.
Le serpent de mer n’en est donc plus un. Avouons tout de même qu’un contrat entre Sukhoi et l’Algérie autour du Su-57 Felon c’est beaucoup moins excitant qu’un même contrat entre Sukhoi et n’importe quel autre pays parmi ses clients habituels. Depuis 2019 l’avion furtif russe et Alger jouent au jeu du chat et de la souris. Reste désormais à savoir si l’objectif de livraison pour 2028 avancé l’an dernier sera tenu par le constructeur russe.
Autant de mystère pour si peu, pourquoi ? On est en effet en droit de se demander la raison de toute cette opacité lors du Zhuhaï Airshow 2024 la semaine dernière. Et si finalement ce n’était nullement la Russie, et en particulier le conglomérat UAC, qui avaient tenu à garder le silence dans cette affaire. Là par contre cela semble plus logique si on se place du côté des militaires algériens qui depuis les années 1960 cultivent un véritable art du secret. Et c’est notamment très vrai dans leurs contrats d’acquisition d’armement.
Pour Abdelmadjid Tebboune, actuel président de la république d’Algérie, la reconnaissance de la commande de quatorze avions de combat de 5e génération serait une démonstration d’escalade. On sait que les relations avec le Maroc voisin sont tendues en raison de la souveraineté de ce dernier sur le Sahara occidental. Un pays limitrophe qui cherche un nouvel avion de combat, entre le Rafale français et le F-35A Lightning II américain. Pourtant le rôle du Su-57 Felon pour l’Algérie est évident : assurer la supériorité aérienne. Une capacité en partie perdue lors du retrait du service en 2022 des vieux Mikoyan-Gurevich MiG-25 Foxbat.
Sans doute que l’officialisation du contrat n’arrivera que lorsque les premiers Su-57 Felon voleront sous la fameuse cocarde verte et blanche réhaussée d’un croissant et d’une étoile rouges.
Affaire à suivre.
Photo © agence Tass.
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4 Responses
Allez, je lance les paris ! Moi je dis 2045 pour le vol du premier su57 algérien ! À moins que ce soit une occasion des exemplaires déjà en Russie…
L’Algérie demeure une très très bonne cliente de Sukhoi, et plus largement d’UAC. Donc les Russes feront tout pour la satisfaire. Il en va aussi de la crédibilité de l’industrie aéronautique de ce pays. L’objectif de 2028 sera sans doute difficile à tenir mais je pense qu’à la fin de la décennie Alger aura touché ses premiers Su-57E. Et bien sûr ils seront neufs.
Ba tu peut tjr revé comande en 2024 servie en 2025 ces sa l’Algerie.
Bonjour Saisa c’est hyper sympa de commenter mais s’il vous plaît faites un tout petit peu gaffe à le faire dans un français intelligible. Au pire les portails d’accès proposent tous d’excellentes plateformes de traduction.