Le géant italien de l’aéronautique serait actuellement en pourparlers avec le ministère brésilien de la défense en vue de la fourniture d’avions d’entraînement avancé et d’hélicoptères anti-sous-marins. En fait c’est un retour aux sources pour deux pays qui dans les années 1970 collaboraient énormément ensemble. La Força Aérea Brasileira et la Marinha do Brasil pourraient au total acquérir près d’une trentaine d’aéronefs d’ici au début de l’année 2025. Le sommet du G20 la semaine prochaine à Rio de Janeiro s’annonce comme pouvant faire grandement avancer le dossier.
Les liens entre le Brésil et l’Italie sont très étroits dans le domaine aéronautique. Tous deux ont développé et produit en commun le petit monoréacteur d’attaque au sol et de reconnaissance tactique AMX. Avant cela Aermacchi avait cédé à Embraer la licence de production de son mythique jet d’entraînement MB-326. Lequel fut utilisé durant des années par la Força Aérea Brasileira. Elle utilisa également un temps des hélicoptères Agusta-Bell AB-47G.
Et aujourd’hui l’Italie produit celui qui est sans doute, et de loin, l’avion d’entraînement avancé le plus adapté au marché : le M-346 Master. Ça tombe bien c’est lui que Leonardo compte fournir à la Força Aérea Brasileira en manque cruel d’avion d’entraînement avancé. En effet les Embraer EMB 312 Tucano sont adaptés à l’entraînement primaire et intermédiaire mais pas au-delà tandis que les EMB 314 Super Tucano mènent surtout des missions d’attaque au sol et de reconnaissance tactique. Il lui faut donc un jet d’entraînement. Il est en effet inconcevable pour le Brésil d’acquérir des PC-21 auprès du concurrent numéro 1 de leur avionneur national. Les informations dont on dispose actuellement parlent d’un futur contrat oscillant entre vingt et vingt-cinq M-346 Master.
L’autre aspect des négociations italo-brésiliennes concernent le remplacement des Westland Super Lynx Mk-21/21A actuellement en dotation dans les rangs de la Marinha do Brasil. Bien que celle-ci possède également des Sikorsky SH-60B Seahawk elle a à cœur de continuer à aligner un second modèle de combat naval, plus compact. Leonardo propose donc évidemment son AW.159 Wildcat. Contrairement au groupe Airbus qui produit localement ses hélicoptères grâce à Helibras le géant italien ne possède pas de chaîne d’assemblage sud-américaine pouvant construire les six Wildcat en négociations. Ils le seront donc en Europe.
Si aucun montant n’a actuellement été annoncé il est évident que les négociations vont bon train. Il se dit aussi que la même Marinha do Brasil verrait d’un bon œil l’achat prochain de six à dix M-346 Master qui lui permettraient de conserver une vocation voilure fixe et assureraient l’intérim entre ses actuels Douglas AF-1 Skyhawk et un futur avion de combat… à définir.
Photos © Leonardo
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6 Responses
Est-il envisageable de scinder la commande entre les jets d’entraînement/attaque au sol et les helicos?
Des M346 mais des hélicoptères “locaux” ? Helibras produit-il un engin correspondant aux besoins exposés?
Quel hélicoptère Airbus serait au niveau du AW-159 Wildcat? J’ai beau chercher j’en vois aucun. Les Brésiliens ont donc fait le meilleur choix.
Bonjour Arnaud, Staff et Passionnés.
Il semble que l’objet du contrat sera la version M-346FA Fighter Attack capable de réaliser parfaitement des missions d’appui aérien rapproché, d’attaque au sol, de police et de surveillance aérienne et de reconnaissance. Cette version a déjà été commandée par le Nigeria et le Turkménistan.
Cet achat semble plus probable que le Dassault Rafale, car le M-346FA est capable de remplacer l’AMX et, en partie, le F-5E, avec des coûts bien inférieurs.
Néanmoins, à l’occasion du prochain G20 prévu les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro, le président français Emmanuel Macron proposera au président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva l’achat de chasseurs-bombardiers Dassault Rafale, d’hélicoptères Airbus, d’automoteurs l’artillerie et des sous-marin. Et on sait qu’Emmanuel Macron est un grand vendeur.
J’espère que le Premier ministre Giorgia Meloni sera en mesure de soutenir de manière adéquate l’industrie italienne.
Que le meilleur gagne.
Traduit avec Google
Qu’est ce qui pourrait faire pencher la balance entre la France et l’Italie ?
Il est clair, pour moi, qu’il y aura un mix: des AJT, des FA et des T100.
Je remarque que bien que membre fondateur des BRICS le Brésil continue d’acheter américain et européen. Leur accord politico économique a ses limites et l’industrie de défense en fait partie.