Il y a des armes aériennes comme ça qui sont entrées dans la légende. Le Hughes AIM-54 Phoenix est de celles-ci, surtout parce qu’il était le missile air-air n°1 du plus légendaire des chasseurs embarqués américains des 50 dernières années : le Grumman F-14 Tomcat. Aussi l’apparition du très impressionnant missile AIM-174B développé par Raytheon ressemble furieusement à une renaissance. D’autant que ce missilier a racheté les actifs de la branche armement de feu le groupe Hughes Aircraft Company.
En développement depuis trois ans le Raytheon AIM-174B Standard est en fait une version air-air embarquée du RIM-174 Standard. Ce dernier est un missile surface air très répandu dans les rangs de l’US Navy, étant embarqué à bord de la totalité des destroyers américains actuels. Il possède une capacité secondaire de missile anti-missile. Si on connaissait déjà l’AIM-7 Sparrow air-air devenu RIM-7 Sea Sparrow à bord des navires américains le cheminement inverse est assez inédit. Il faut dire que l’AIM-174B Standard n’est pas exactement un petit missile. Il est tellement imposant qu’il ne peut pas être emporté en soutes par les Lockheed-Martin F-35C Lightning II.
Par contre il trouve aisément sa place sous les ailes d’un Boeing F/A-18F Super Hornet. C’est d’ailleurs les exemplaires de l’escadrille d’essais en vol VX-9 Vampires qui mènent les tests. Ceux ci ont lieu dans deux des bases américaines parmi les plus secrètes : Edwards AFB et la NAWS China Lake. Toutes deux sont sises en Californie. Comme vous pouvez le voir ci-dessous chaque Super Hornet peut emporter jusqu’à quatre AIM-174B Standard sous voilure. Et ce en plus des AIM-9 Sidewinder et AIM-120 AMRAAM qu’il emporte de manière tout à fait habituelle.
D’une masse de 860 kilogrammes le Raytheon AIM-174B Standard possède une charge offensive HE à fragmentation de 64 kilogrammes. C’est plus de six fois celle du Sidewinder et plus de trois fois celle de l’AMRAAM. Ce «gros» missile air-air est donc clairement pensé pour détruire des avions à très haute valeur comme des AWACS, des avions-citernes, ou encore des aéronefs de reconnaissance stratégique. Officiellement le Pentagone reconnait une portée de 260 kilomètres et une vitesse après lancement de Mach 3.5 mais certaines sources indiquent que l’AIM-174B pourrait atteindre Mach 5 et voler au-delà de 320 kilomètres. La campagne d’essais en vol est prévue pour durer encore au moins toute l’année prochaine.
Affaire à suivre
Photos © US Navy
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2 Responses
La réponse du berger à la bergère… Vu que les R37 et AIM 174 et autres joyeusetés chinoises franchissent allègrement les 350 km au petit déjeuner, voici une question qui va rapidement nous être posée à nous aussi. Le nombre de HVT Russe n’est pas énorme, mais bon, va savoir sur quoi nos pilotes devront tirer.
Il y a eu des infos montrant que le R37 pouvait toucher des chasseurs Ukrainiens… Pas simple. Même si le missile n’a qu’un gros boost au début et perd de la vitesse à chaque manœuvre, ça reste bien dangereux. L’avion qui n’a pas la même portée missile doit faire du vol à la noix, ne pouvant forcer l’engagement tout en se faisant tirer dessus.
Faut voir l echo radar de l oiseau qui le porte et la résistance à l air de 4 missiles sous voilure d ailleurs le f14 avait des points d emport carrenés à cet effet afin de permettre un vol supersonique. 800 kg par missile ça fait 3,2 tonnes à porter. Le poid total max du f18 étant de 29 tonnes, ça fait un sacré boudin à convoyer. D ailleurs est ce que ce missile est disponible dans l arsenal de la navy uniquement ou également dans celui de l airforce.