Il y a 75 ans volait le révolutionnaire Fairchild C-123 Provider.

C’est simple ce bimoteur est l’ancêtre de tous les actuels avions de transport stratégique et tactique dans le monde. Lorsque le 14 octobre 1949 le prototype du Fairchild C-123 Provider réalise son premier vol c’est un véritable précurseur qui va s’arracher du plancher des vaches. Avec son aile haute, son train tricycle escamotable, ses moteurs fixés sur l’aile, et sa rampe arrière de chargement il préfigure déjà tous ceux qui vont lui succéder. Et le pire dans l’histoire de cet avion c’est qu’il n’a jamais vraiment eu la reconnaissance que méritaient ses concepteurs.

Aeritalia G.222, Airbus Defence A400M Atlas, Airbus Defence C-295, Antonov An-8 Camp, Antonov An-12 Cub, Antonov An-22 Cock, Antonov An-24 Coke, Antonov An-124 Condor, Antonov An-178, Antonov An-225 Mriya, Blackburn Beverley, Boeing C-17 Globemaster III, Boeing YC-14, Breguet Br.941, Casa CN-235, De Havilland Canada DHC-4 Caribou, De Havilland Canada DHC-5 Buffalo, Douglas C-133 Cargomaster, Embraer C-390 Millennium, Fouga CM.100, GAF N.22 Nomad, Grumman C-2 Greyhound, Harbin Y-12, I.A.I. Arava, Ilyushin Il-76 Candid, Kawasaki C-1, Lockheed C-5 Galaxy, Lockheed C-130 Hercules, McDonnell-Douglas YC-15, Nord N.260 Super Broussard, Nord N.262 Frégate, P.Z.L. M-28 Skytruck, Short Belfast, Short Skyvan, ou encore Transall C.160. Un inventaire à la Prévert ? Oui sans doute, et je suis sûr d’en avoir oublié. Que sont alors ces avions ? Ceux qui de près ou de loin ont repris les codes architecturaux du Fairchild C-123 Provider. Avouez que ça donne le tournis, d’autant plus qu’on voit bien qu’ils sont encore d’actualité ces codes.

Bien sûr tous ne les ont pas adopté mais ils en ont repris les grandes lignes. Car depuis le 14 octobre 1949 de l’eau a coulé sous les ponts. Le turbopropulseur et le réacteur ont quasi totalement remplacé le moteur à pistons. Les quadrimoteurs, turbopropulsés ou à réaction, sont désormais omniprésents, tandis que les bimoteurs se voient limités aux vols tactiques à petit ou moyen tonnage. N’empêche que tous ces avions sont des héritiers du Fairchild C-123 Provider. Et pourtant il s’en est fallu d’un cheveux que ce rôle de précurseur lui échappe. Pour cela il aurait fallu que des designers et ingénieurs français soient un tout petit peu plus inspirés quand ils ont pondu les premières ébauches de ce qui allait devenir le SNCAC NC.211 Cormoran. Bon avouez qu’avec une rampe arrière mieux profilé et un aspect moins balourd le quadrimoteur tricolore avait ses chances. L’histoire de l’aviation en a décidé autrement. Vae victis dit la célèbre locution latine attribuée au chef gaulois Brennus. Le Cormoran n’a pas connu la construction en série le C-123 Provider lui oui.

Le Fairchild C-123 Provider en action, sous les couleurs de l’US Air Force.

Le Fairchild C-123 Provider ne vole actuellement plus sous cocarde, il fait le bonheur des conservateurs de musées… et de leurs visiteurs. Son héritage lui survivra largement, et sans doute pour les décennies à venir puisque même le convertiplane américain Bell-Boeing V-22 Osprey reprend ses fameux codes architecturaux.

Photos © US Air Force Museum


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

2 Responses

  1. Bonjour Arnaud, Staff et Passionnés.
    Tout d’abord, merci de m’avoir fait découvrir le SNCAC NC.211 Cormoran. Ce fut un échec, mais un des échecs qui ont permis à l’industrie aéronautique française d’acquérir l’expérience et les compétences qui lui ont permis de devenir l’une des plus importantes au monde.
    Cependant, l’inspiration doit venir des concepteurs de la Douglas Aircraft Company qui, à la fin des années 1930, conçurent le Douglas DC-5 ( premier vol le 20 février 1939 ) qui présentait toutes les caractéristiques évoquées par Arnaud à l’exception de la rampe arrière. Il a servi dans l’armée de l’air des États-Unis, la marine américaine et le corps des Marines des États-Unis. Un exemple a également été utilisé par l’armée de l’air japonaise.
    Le dernier a servi à Heyl Ha’Avir. Une belle carrière pour un avion construit à seulement douze exemplaires.
    Et maintenant, allons tous revoir l’atterrissage en catastrophe dans le film Air America.
    https://www.youtube.com/watch?v=TjDzhckRaDY
    Meilleur éloge au Fairchild C-123 !!!
    Traduit avec google

  2. Moi c’est le GAF Nomad et le Super Broussard que je viens de découvrir grâce à l’article. Chapeau car pour coder tout ça cela doit vous prendre des heures.

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