Le marché est intéressant à plus d’un titre, et ce malgré un budget un peu serré. Sous la désignation de HAPE, pour Helicópteros de Apoio Proteção e Evacuação, le ministère portugais de la défense entend acheter entre trois et quatre hélicoptères afin de mener des missions de recherches et de sauvetages au combat. Particularité notable ce n’est pas la Força Aérea Portuguesa qui mettra en œuvre les dits hélicoptères mais l’UALE, l’Unidade de Aviação Ligeira do Exército, en sommeil depuis neuf ans. Elle est l’équivalente portugaise de notre Aviation Légère de l’Armée de Terre.
Depuis 2015 donc l’Exército Português ne possède plus d’élément aérien. C’est une armée strictement terrestre. Pourtant c’est bien celle-ci qui cherche à acheter pour un montant de presque 41 millions d’euros un lot de trois à quatre hélicoptères. Un budget considéré comme trop serré pour lui ouvrir les portes d’appareils hauts de gamme comme l’AgustaWestland AW.101 Merlin, par ailleurs en dotation au sein de la Força Aérea Portuguesa, ou encore les Airbus Helicopters H215M et H225M. Le Portugal indique que pour d’évidentes raisons tant diplomatiques que qualitatives les hélicoptéristes chinois et russes sont exclus de la compétition.
Trois ou quatre machines pour un budget de près de 41 millions d’euros ça ne laisse pas beaucoup d’appareils disponibles sur le marché. Et selon les médias locaux cinq appareils auraient d’ores et déjà les faveurs des militaires portugais, trois de conception européenne, un en provenance des États-Unis, et le dernier de Corée du Sud. Un peu comme si la compétition avait déjà commencé. Ce futur HAPE pourrait donc se décider entre les AgustaWestland AW.139M/ AW.149, l’Airbus Helicopters H175M, le KAI KUH-1 Surion, et le Sikorsky S-70I. Particularité les quatre hélicoptères sont aux normes de l’OTAN.
Pour autant le ministère portugais de la défense ne souhaite pas se couper d’autres hélicoptères potentiels. On parle notamment des Bell UH-1Y Venom américains et TAI T625 Gökbey turcs comme potentiels participants.
Outre le fait que cette acquisition marquerait le grand retour de l’UALE c’est surtout la démonstration que le Portugal compte de plus en plus faire partie des grandes nations de l’alliance Atlantique. Et une capacité de recherches et de sauvetages au combat, aussi connu sous l’acronyme anglophone C-SAR, permettrait aux militaires de ce pays de se hisser à un niveau plus élevé.
À titre personnel je verrais bien une victoire se dessinant entre les AW.139M et AW.149, les militaires portugais volant déjà sur AW.101 Merlin et AW.119 Koala. Jamais deux sans trois ?
Affaire (bien évidemment) à suivre.
Photo © Leonardo
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Une réponse
Belle analyse et je suis d’accord que le marché semble acquis d’avance par Agusta Westland, sauf si Sikorsky y met le paquet.